1. Ne remonte pas à la surface

3.4K 447 150
                                    

Prudence

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Prudence

"Chère vie,

Malgré mes incessantes diatribes à ton encontre (je vais essayer de rester polie, même si ça me coûte), tu continues de t'acharner sur ma personne, laissant croître en moi une haine... des plus tenaces.

Une haine qui s'étend encore plus vite que la vitesse de la lumière, soit 300 000 kilomètres par seconde pour te donner une idée et te montrer que j'ai encore un peu de culture générale. D'ailleurs... est-ce que connaître par cœur la liste de tous les effets secondaires de chaque antidépresseur en fait partie ? Bref, je m'égare.

Revenons-en à nos moutons, veux-tu ?
J'en ai ma claque que tu m'arraches des larmes jour après jour, et ce, sans répit. Matin, midi et soir... ça ne s'arrête jamais. Je peux savoir à quel moment tu as cru que ça allait être tolérable pour moi ? Tu n'es vraiment qu'une connasse sans cœur (Ouais, fini la politesse).
Par ta faute, mes réserves de larmes se sont épuisées. Je n'ai plus rien à extérioriser. Plus rien à exprimer. Je suis vidée, éteinte et par-dessus tout... inutile.
Tu as gagné la guerre... félicitations. Je te tire mon chapeau, car tu as finalement obtenu ce que tu voulais. Je n'ai plus les épaules pour encaisser alors j'espère que tu es fière de toi.
Sais-tu les trois choses les plus horribles à vivre ?

La première : Ne plus savoir apprécier quoi que ce soit.

La deuxième : Ne plus désirer ressentir quoi que ce soit.

La troisième : Chuter de son piédestal, bien se casser la gueule contre le bitume, et être incapable de se relever pour retrouver sa place sur le podium.

Il s'avère qu'en ce moment même, ces trois fardeaux m'écrasent le cœur de manière simultanée. Et ce n'est pas qu'un petit coup qui me laissera un vilain hématome. Non... c'est un véritable champ de démolition à l'intérieur de moi, et je crains que désormais... plus rien ne puisse être reconstruit.

Comment s'en sortir quand on est en mille morceaux, au point de ne plus pouvoir rassembler un semblant d'équilibre parmi tous ces débris ?

J'étais sur la corde raide et tu m'as poussée de bon cœur dans le vide.

Je n'ai plus le goût de rien.

Chère vie (de merde), t'avoir connue a été mon plus grand échec.

Maintenant... bon vent. "

Point final. La boucle est bouclée.

Je conclus cette brève séance d'écriture avec le cœur encore plus en vrac qu'il ne l'était quelques minutes plus tôt. Génial.

Blue Savior (Sous contrat d'édition chez Plumes du Web)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant