- George -
Vendredi 29 mars 2024 (Londres, Angleterre)
« Je me répète à ce stade mais sérieusement George si tu ne te bouges pas concrètement, les choses ne risquent pas d'évoluer. »
Et c'est reparti ... Déjà que je n'ai pas eu le temps de me remettre de ma séance avec Aleix car il est arrivé littéralement trois minutes après mon retour à l'appartement, c'est à peine si Alex m'a laissé le temps de prendre une douche avant de se lancer dans son interrogatoire et ses grands discours. Comme si j'avais besoin de lui pour savoir quoi faire avec Amélia, c'est compliqué mais ça il ne veut pas le comprendre. Forcément il n'est pas à ma place et ne fait que voir la situation d'un oeil extérieur : il ne se rend donc pas compte de tous les enjeux. Il ne s'agit pas que du fait qu'elle me plaise puisque nous sommes aussi collègues et qu'elle est la filleule de notre patron. Bien sûr tout ça n'est pas nouveau mais je suis au moins d'accord avec lui sur un point : on tourne en rond.
« Oui tu te répètes, je soupire. Écoute Alex, je sais que tout ça part d'une bonne intention mais laisse-moi gérer les choses comme je l'entends.
- Je te laisse faire, c'est juste que tu ne sembles pas vraiment prendre les meilleures décisions.
- Et dans le pire des cas, c'est moi que ça concerne. »
Ça ne me plait pas de perdre patience de la sorte mais la journée a été longue et là tout de suite je n'ai plus aucune patience. Entre la matinée à l'usine et tout l'après-midi que mon physio a passé à me torturer je n'aspire qu'à une chose : manger et aller dormir. Autant dire que les laïus de mon meilleur ami sur la façon dont je dois agir avec Amélia c'est vraiment la dernière chose dont j'ai envie ou besoin pour le moment. Être passé me voir car il était dans les parages était très gentil de sa part mais là on arrive au moment où j'aimerais me retrouver toute seul. Trente-cinq minutes à m'interroger sur de façon plus ou moins discrète pour finalement me balancer des choses que je sais déjà c'est inutile et en plus : j'ai assez donné pour aujourd'hui.
On pourra me trouver impoli mais il est clairement l'heure pour moi de l'inviter gentiment à rentrer chez lui. Un autre soir, je lui aurais certainement proposé de rester et nous aurions passé une agréable soirée entre amis, mais j'ai eu une semaine assez longue comme ça et puisqu'il n'a pas d'autre sujet de conversation que le fait que je n'ai pas envoyé de fleurs avec une longue lettre d'amour à Amélia, j'aime autant ne pas poursuivre cette torture. En plus ce n'est pas comme si cette situation n'occupait pas déjà mes pensées depuis dimanche et qu'être à l'usine en même temps qu'elle dans cette ambiance étrange ne m'avait pas déjà assez retourné l'esprit. Tout est compliqué dans cette situation mais ce soir tout ce que je veux c'est un peu de calme et de répit.
« Bon je crois que je vais y aller, annonce-t-il finalement de lui-même face à mon silence prolongé. Pour une fois que Lily est à la maison en même temps que moi, je devrais en profiter.
- Bonne idée, je confirme en me levant soulagé de voir mon calvaire terminé. Passe-lui le bonjour de ma part, j'ajoute en essayant de chasser ma mauvaise humeur.
- Compte sur moi, et n'oublie pas de réfléchir à ce qu'on s'est dit. Elle n'attendra pas éternellement. »
En un instant ma culpabilité de trouver que passer du temps avec mon meilleur est un calvaire s'envole. Ce qu'il peut être pénible quand il s'y met seigneur, je ne disais rien moi quand il a mis plus d'un an avant de se décider à passer le cap avec Lily et d'arrêter son cinéma de « on est juste amis. » Si j'avais su, je ne me serais pas gêné pour essayer de lui faire ouvrir les yeux plus tôt au lieu d'écouter religieusement ses longs monologues existentiels chaque semaine. Un autre point sur lequel Alex a raison tiens : j'ai trop de patience, mes années Williams en sont la preuve ou peut être la cause en fait. Peu importe, le fait est que maintenant je veux juste mettre mon cerveau sur off et d'être seul. Enfin.
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War of hearts { EN PAUSE}
FanfictionDe l'amitié à l'amour il n'y a qu'un pas. De l'harmonie à la jalousie aussi. Surtout lorsque deux coéquipiers tombent tous les deux amoureux de la filleule de leur patron... Et si des sentiments s'invitaient et venaient mettre la pagaille entre ce t...