𝐓𝐇𝐄 𝐁𝐋𝐎𝐎𝐃𝐘 𝐃𝐀𝐍𝐂𝐄...[Non Corrigé]

Chapitre n°20 ‐ Attention soudaine....

( TW ⚠️ : Pensées suicidaire )

ZAHRIA,

" J'entends une mélodie autour de moi, la mélodie est belle et douce, elle m'apaise. J'essaie d'ouvrir les yeux mais je n'y arrive pas, c'est comme si mes paupières étaient collés entre elles.

Cependant, je crois que c'est mieux comme ça, être privé d'un sens permet de faire évoluer les autres apparemment. Je bouge mes pupilles derrière mes paupières. Je sais qu'il fait jour, un grand soleil doit être haut dans le ciel. J'ai toujours aimé le soleil, pour moi il était un peu mon sauveur. Car quand il apparaissait, mon cauchemar prenait fin.

Je sens le vent qui souffle sur mon visage, je n'ai pas froid, je n'ai pas chaud non plus, je me sens bien. Je sais que je suis pieds-nu dans l'herbe, les brindilles me chatouille les orteils et je souris.

La mélodie du violon continue. Je n'entends rien à part elle. Toujours les yeux fermés, je décide de me lever mais une main se pose sur mon épaule pour ne pas que je bouge.

- Reste assise μικρή μου ηλιαχτίδα ( mon petit soleil ) Dit une voix féminine.

- Maman ?

- Oui mon ange ?

- Pourquoi je ne peux pas ouvrir les yeux ?

- Oh mais tu le peux Zahria, c'est ta conscience qui ne le veut pas.

- Et pourquoi elle ne le veut pas ?

- Parce qu'elle n'est pas prête à voir la vérité du monde et toi non plus mon ange alors garde les yeux fermer.

- Mais je veux te voir moi...

- Alors quand tu sera prête, ouvre les yeux Nyx...

Nyx, ma mère aime bien m'appeller comme ça depuis petite. Nyx dans la mythologie grec est la déesse de la nuit
Mon père et ma mère n'étaient pas d'accord sur mon prénom, ma mère est d'origine russe, et mon père d'origine grecque. Mon père voulait que je porte un nom russe, Anastasie et ma mère voulait que je porte un nom grec, Nyx. Je ne sais pas pourquoi ils ont finalement opté pour Zahria mais j'aime bien quand maman m'appelle Nyx et quand papa m'appelle Ana...

J'écoute la mélodie qui me semble familière avec attention. J'essaie de retenir chacun des sons pour pouvoir la refaire ensuite moi-même. Papa sera fière de moi.

Mes paupières se décollent peu à peu, à force de persister et quand elles s'ouvrent complètement, j'écarquille les yeux devant ce cauchemar.

Des flammes, des cris, des pleurs, voilà ce que je vois et entends. Je regarde autour de moi, maman n'est plus là, le paysage lumineux que j'avais imaginé, n'est qu'un sol de pierre froide et granuleux, le temps est gris et j'entends les grondements du tonnerre. Et puis je les vois, les flammes qui recouvrent la grande maison où nous habitons. À travers la fenêtre de la maison, je vois des formes, des silhouettes qui courent dans tous les sens. Instinctivement, je m'avance vers eux pour les aider.

Ils mourront s'ils restent là !

Mais à peine un pas que je tombe au sol, m'écorchant les genoux. Je gémis de douleur et essaie de me relever mais c'est impossible, c'est comme si une force me poussait vers le sol. La musique du violon joue toujours, de plus en plus fort en même temps que les cris de mes parents dans la maison qui prend feu.