𝐏𝐚𝐫𝐥𝐞-𝐦𝐨𝐢.

𝟓

                         𝐏𝐚𝐫𝐥𝐞-𝐦𝐨𝐢.

Mathieu Pruski - Janvier 2020

Je venais de rentrer chez Mamie. En arrivant, elle m'avait pris dans ses bras puis m'avait embrassé le front.

C'était notre rituel, comme notre bonjour à nous.

J'allais dans ma chambre en ayant dit bonjour à mon petit frère, Enzo.

J'en profitais pour être seul, au calme, pour mettre mes écouteurs et m'assoir sur le rebord de la fenêtre. J'allumais une cigarette puis regardais la ville face à moi. J'aimais bien ces moments tranquilles car je pouvais me retrouver avec moi-même, ce qu'il était très rare.

Depuis la sortie de mes anciens projets, j'avais fortement attiré l'attention médiatique alors sortir dehors découvert était devenu compliqué mais je ne pouvais pas me plaindre, quand on s'expose à la notoriété, c'est un des critères que l'on est obligé d'accepter.

On ne peut rien y faire.

La musique résonnait dans mon crâne tellement elle était forte. J'en entendais même pas Mamie m'appeler pour manger.

Je sortis donc de ma chambre pour rejoindre ma famille à table. Enzo à droite de ma grand-mère et moi à sa gauche.

Mamie - Tu m'as l'air fatigué Mathieu. Ça va pas ?

- Ça va, t'inquiète pas Mamie. Je mis ma main sur la sienne.

On continuait de manger en discutant de tout et de rien. Enzo nous parlait de ce qu'il avait fait aujourd'hui et Mamie, de ses potins avec ses amies.

J'aidais Mamie à débarrasser puis j'allais me doucher. Je me sentais mieux lorsque que l'eau chaude coulait sur mon corps.

Après ma douche, je m'allongeais dans mon lit, avec, comme toujours, mes écouteurs.
Je sentais le sommeil me prendre quand mon téléphone vibrait, me faisant sursauter.

De Or' : Chaud vendredi on'r'toune à la boîte ?

Je levais les yeux au ciel face au message de mon pote. Ormaz adorait de se peter la gueule à l'alcool, moi, je buvais peu, du moins ça dépendait de l'occasion.

De moi : Si ça t'fait plaisir, alors je suis chaud.

Je posais mon téléphone sur le bord de mon lit puis fermais les yeux.
En ce moment, j'étais pris d'insomnies, je ne savais pas d'où cela pouvait venir mais c'était dur de dormir ces temps-ci.

J'avais beau me tourner dans tous les sens, le sommeil se fut rare.

Mamie savait que j'étais fatigué, déjà ça se voyait sur mon visage vu les cernes présents sous mes yeux, puis elle lisait dans mon esprit.

Même quand je mentais, elle savait la vérité.

Malgré mes insomnies récentes, j'avais réussi à avancer sur mon album.
J'avais une tonne de lignes dans mes notes à force d'écrire.

J'espère que cet album va marcher car j'y donne mon âme.

                                ...
coucou mes femmes
🫶🏼