Chapitre 9

51 12 41
                                    

Je prépare mon sac à dos, ce soir est peut être le dernier où je dormirai avec Léna et Léo dans la cabane que nous avons construit quand nous étions plus jeunes.

— Papa, maman, j'y vais, à demain !

—  Good night Cassy, me dit le premier.

— See you tomorrow ! me dit ma mère, ne t'endors pas trop tard !

Je claque la porte et inspire profondément.

Mes parents me laissent faire pleins de choses ces derniers temps, comme si ils voulaient que je profite au maximum de mes derniers jours en Bretagne.

Je marche d'un bon pas pendant plus d'une vingtaine de minutes jusqu'à la maison de Léna, lorsque j'y arrive, au lieu de sonner à la porte, je contourne la maison pour aller directement dans les bois qui se trouvent au fond du jardin.

J'emprunte un sentier à peine perceptible pour une personne n'étant pas habituée puis je m'en détourne pour me diriger vers un arbre sur lequel des planches sont clouées pour créer une sorte d'échelle qui mène vers une cabane perchée dans la cime de l'arbre.

— Il y a quelqu'un ?

La tête de mon amie apparait par le trou dans le mur qui sert de fenêtre.

— Je suis là et il y a Léo aussi ! Tu montes ?

J'acquiesce avec vigueur.

— J'arrive tout de suite !

Je replace la bretelle de mon sac sur mon épaule droite et je grimpe jusqu'en haut.

— Salut !

— T'en as mis du temps pour monter, tu allais plus vite à neuf ans.

— Excuse moi, j'apporte des provisions pour tout le mois, mon sac pèse plus lourd que moi !

Ils rigolent pendant que je lève les yeux au ciel.

— Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas dormi ici à trois.

— Et c'est peut-être une des dernière fois qu'on le fait...

— Bon, je vais juste chercher les sacs de couchage et je reviens, annonce Léna.

Elle descend et pars au pas de course jusqu'à sa maison.

Pendant ce temps, je sors de notre cabane et grimpe sur l'échelle collée au mur afin d'atteindre la plateforme à l'air libre qui se trouve un peu plus haut.

— Tu viens ? lancé-je à mon ami.

— Si tu veux.

En quelque secondes, il est à côté de moi.

Je m'allonge et regarde le ciel qu'on aperçoit à travers le feuillage.

— Tu voulais me dire quelque chose ?

— Chut.

Je mets mon doigt sur mes lèvres pour lui intimer le silence.

— Profite de ce moment.

Il se couche à côté de moi et nous restons comme ça pendant de longues minutes à regarder le ciel et écouter les oiseaux.

— On continue à se parler ? Tu ne vas pas m'oublier parce que je serais partie ?

— Bien sûr que non !

Je souris et me remets à fixer le ciel.

— Plus tard je serais là haut.

— Morte ? demande-t-il en fronçant les sourcils.

C'est plus fort que moi, j'éclate de rire.

— Non ! Je veux être astronaute !

— Tu ne me l'avais jamais dit. Je pensais que tu voulais faire un métier en rapport avec le droit.

— T'es vraiment nul comme meilleur ami.

Il ne répond pas, vexé.

Je lui donne un coup de coude.

— Eh ! Ne le prend pas mal, d'accord ? Je rigolais. J'avais abandonné cette idée parce que quelqu'un m'avait dit quand j'étais encore en cm1 que je n'étais pas assez bonne en maths pour faire ça, mais finalement, je ne trouve aucun métier qui me passionne autant que celui là. J'adorerais pouvoir aller dans l'espace, regarder la Terre de là haut, avoir la sensation de se rapprocher un tout petit peu des étoiles... tu sais comment sont crées les trous noirs ?

Il tourne sa tête vers moi.

— Non. Aucune idée.

— Pour faire simple, c'est une étoile qui explose en une supernova et la supernova va... s'effondrer sur elle même pour former le trou noir. C'est super intéressant, tu ne trouves pas ?

— Quand tu parles de quelque chose en lien avec l'astronomie, on dirait que tu t'illumines, tes yeux brillent. On dirait que toutes les étoiles du ciel sont venues se poser dedans.

Je souris, gênée.

— Euh... merci ?

Mon ventre gargouille à ce moment.

— Quand est-ce que Léna arrive ? J'ai faim moi !

Comme si elle avait entendu les supplications de mon estomac, j'entends sa voix résonner depuis l'intérieur de la cabane.

— Je suis là ! Faites moi de la place j'arrive avec les boissons !

Elle grimpe rapidement l'échelle et nous rejoins sur la plateforme.

Je me décale pour qu'elle puisse s'installer entre Léo et moi.

— Merci.

Elle nous tend nos canette qu'on porte à nos lèvres simultanément.

Chaque fois que nous nous retrouvons à trois, nous prenons chacun notre boisson habituelle et cette fois ci, nous ne dérogeons pas à la règle.

De l'Oasis pour moi, de l'Ice Tea pour Léo et de l'Orangina pour Léna.

— Cassy, il faut que tu reviennes dès que tu peux. Tu me manques déjà.

—  Bien sûr que je reviendrai dès que ce sera possible !

— Même si, je te dis un truc qui te mettras hyper mal à l'aise quand tu seras avec moi ?

— Promis.

— Dans ce cas je peux te laisser partir sans m'inquiéter.

J'esquisse un petit sourire même si je ne comprends pas le sens de sa question.

***

Chapitre plus court que d'habitude parce que j'arrivais pas à trouver autre chose à dire, c'était tout ce que je voulais caser de ce chapitre et ça fait déjà plus d'une semaine que j'essaye de dépasser les 100 mots

Au final, c'est en regardant la couverture que j'ai trouvé ce que je pouvais raconter

En tout cas, j'espère que vous avez amié le chapitre ^^

Toutes les étoiles dans tes yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant