17 - Le coeur trop lourd

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Jean-Paul et Judith se sont enfin décidés à emménager ensemble. Tous leurs collègues et amis les ont bien entendu aidés pour leur déménagement. Afin de les remercier, Jean-Paul et Judith ont prévu une petite soirée.

La major Kerouac arrive avec plusieurs de leurs collègues, ils sont les premiers à découvrir la maison en ordre et débarrassée de tous ses cartons. C’est un beau chalet en bois typique des villages de Savoie avec un grand jardin. Les plus proches voisins ne sont qu’à quelques centaines de mètres mais suffisamment loin pour ne pas être importunés par le bruit.

Les convives délaissent leurs vestes et sont invités par leurs hôtes à rejoindre le salon. En attendant que tous les invités arrivent, les conversations s’engagent, parlant de la pluie et du beau temps.

Quelques minutes plus tard, c’est au tour de Pascal et Sarah d’arriver, juste suivis de Jules et Lili. Tout ce petit monde rejoint les premiers invités au salon, les salue et se glisse dans les conversations déjà en cours. Puis quelques amis du couple viennent également se joindre à la petite fête. En tout, une vingtaine de personne est attendue.

Ne manque plus que Florence et Antoine. Et bien que ce ne soit pas dans les habitudes de la commissaire d’arriver dans les dernières, Jean-Paul ne s’en soucie pas. Ce n’est qu’une soirée après tout, pas un rendez-vous où la ponctualité est de rigueur.

Vingt minutes plus tard, la sonnette retentit. Jean-Paul va ouvrir et accueille enfin Florence et Antoine.

- Bonsoir, Jean-Paul. Je suis vraiment désolée du retard.

- Mais non, pas souci Commissaire.

- Pas de commissaire ce soir, Jean-Paul, appelez-moi Florence tout simplement.

- Très bien, Comm…. Florence !

Un sourire amusé s’affiche sur le visage de Florence, Jean-Paul va avoir du mal à l’appeler par son prénom mais c’est une soirée entre amis et le travail n’a pas sa place ici.

Jean-Paul les conduit au salon tout en les délestant de leur veste, tandis que Judith vient à leur rencontre et les embrasse pour les saluer, contente que tout le monde ait pu venir.

Lorsque Florence et Antoine pénètrent dans la pièce, tous les regards se tournent vers eux et les sourires s’affichent encore plus grands sur les visages, ravis que les derniers soient enfin arrivés.

C’est alors que le regard de Florence tombe sur Sarah et Pascal, son cœur fait un sursaut et son sourire disparait jusqu’à ce que ses yeux soient happés par le doux regard noisette de son capitaine. Elle tente alors de faire réapparaitre son sourire d’apparence. Sourire qu’elle porte maintenant depuis plusieurs mois lorsqu’elle doit faire bonne figure auprès de Pascal, et encore plus quand Sarah est dans les parages. Elle a beau se dire qu’elle est la seule et unique responsable de cette situation, voir Pascal dans les bras d’une autre est un vrai supplice. Supplice d’autant plus difficile à supporter depuis que leurs enfants ont instauré de les recevoir à déjeuner tous les quatre au moins une fois par mois.

Florence s’empresse de quitter le regard de Pascal avant de perdre ses moyens et file embrasser Jules et Lili, suivie par Antoine. Ils continuent leurs salutations avec la major et les autres invités, puis finissent leur tour par Pascal et Sarah.

Depuis qu’ils ont commencé à se fréquenter, principalement chez leurs enfants, Sarah a proposé qu’ils se fassent la bise. Tout le monde a trouvé cela normal. Florence et Pascal étaient, quant à eux, un peu gênés par cette proposition mais la refuser aurait été encore plus malvenu aux yeux des autres. Alors aucun des deux n’a rien dit. Mais à chaque fois qu’ils se font la bise, une sensation particulière les envahit comme si leurs corps s’exprimaient sur cette proximité inhabituelle mais tellement agréable.

Cassandre et Roche  ♡  OS  ♡Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang