Chapitre 1

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Tina soupira et observa le réveil sur sa table de chevet. Il affichait 1:24. Elle se tourna sur le côté, espérant que cela soit plus confortable. Quelques minutes plus tard elle s'était remise sur le dos, soupirant une fois de plus. La sorcière américaine n'arrivait simplement à dormir, cette nuit là. Ce n'était pas qu'elle n'était pas fatiguée. Elle avait eu une journée épuisante au travail, et tout ce qu'elle voulait, c'était de fermer les yeux et d'être transportée dans un autre monde. Mais non, le sommeil ne voulait pas venir. Elle fixa le mur, jouant distraitement avec les manches de son pyjama. Puis elle grogna d'un air décidé et jeta ses couvertures sur le sol, et se sortit du lit.

Tina entra dans la cuisine, et alluma la lumière, sans magie, étant donné qu'elle avait laissé sa baguette sur sa table de chevet, et qu'une petite tâche comme celle là ne requerrait pas de magie, de toute façon. Elle atteignit un placard et l'ouvrit, en sortant une boîte de chocolat en poudre. Elle mis ensuite de l'eau à bouillir. Si cela avait été Queenie, sa soeur aurait insisté pour faire du chocolat chaud avec une tablette de chocolat, mais dans l'opinion de Tina, cette manière était plus simple et facile, et le résultat était toujours le même: un chocolat chaud délicieux et réconfortant. Elle attrapa une tasse, et vérifia l'eau chaude. Elle bouillait à présent. Tina éteignit rapidement l'eau, et versa l'eau chaude dans la tasse. Après avoir farfouillé dans la cuisine pour trouver une cuillère, elle mit de la poudre de chocolat dans sa tasse, et la mélangea. Respirant la fumée chaude et odorante de sa boisson, elle laissa échapper un soupir de bien-être. Elle s'assit à la table de la cuisine et observa les alentours.

La cuisine des Goldstein était modeste, avec un air Victorien pour certains meubles. Contre le mur se trouvaient la cuisinière, un évier, et plusieurs placards en haut ou en bas. Au milieu de la pièce se tenait la table, qui était prévue pour quatre. Tina était assise à une des extrémités de la table, qui était sa place habituelle. Le mur opposé comportait plusieurs peintures, et en dessous des peintures était un buffet, sur lequel se trouvaient tous les tomes des Sortilèges de Chadwik. Tina les avait achetés. Il était facile de deviner quelle soeur avait fait quelle partie de la décoration. Queenie, par exemple, se souciait beaucoup plus de son apparence, et pour souligner ça, plusieurs de ses magazines de beauté avaient été laissés à l'envers sur la table. Tina, de l'autre côté, optait pour des choses plus pratiques, comme des livres sur la connaissance du fonctionnement des sortilèges.

Tina enroula ses mains froides autour de sa tasse, prenant une nouvelle gorgée de son chocolat chaud. Elle n'y avait pas ajouté de crème fouettée, ou du sucre, ou même des marshmallows. Elle préférait ses boissons comme elle était. Simple. Tina ne s'était jamais souciée d'être simple. La simplicité impliquait la practicité, et ces choses là étaient celles qu'elle aimait. Quasiment tout ce qu'elle avait acheté était simple, de sa garde-robe jusqu'à sa baguette en passant par ses objets personnels. Et elle en était heureuse. Mais depuis toujours, elle se demandait si elle devrait essayer d'être plus comme Queenie, plus belle, plus sociable, et avec plus de flair.

La brune était perdue dans ses pensées quand elle entendit un son. Elle leva les yeux pour voir un hibou à la fenêtre, tapant impatiemment à la vitre avec une serre. Tap, tap, tap. Une lettre était attachée à sa patte. Tina se releva brusquement de sa chaise et s'approcha de la fenêtre.

Comment est-ce possible? Elle recevait rarement des lettres. Alors qu'elle ouvrait délicatement la fenêtre, le hibou sautilla et se percha sur le battant de la fenêtre, tendant sa patte. Tina défit la corde, et la lettre tomba. Elle la prit et l'étala sur le comptoir de la cuisine.


Tina,

Je voulais te faire savoir que j'ai fini mon livre. Les animaux Fantastiques, Vie et Habitat. J'arriverai en Amérique le 20 Novembre, en bateau, pour te livrer ton livre, comme je te l'ai promis. J'espère te voir sur les quais.

Newt


Tina leva les yeux d'un air excité, son coeur battant. Newt venait en Amérique. Elle allait revoir Newt. Cela faisait un an depuis son départ, depuis leurs adieux sur les quais. Aucun d'entre eux n'avaient été en contact avec l'autre depuis. Elle baissa les yeux de nouveau vers sa lettre. Son écriture était quelque peu désordonnée, mais elle avait une aura spéciale. Il n'avait écrit que quatre lignes. Tina sentit une pointe de désappointement, mais elle la repoussa. Pourquoi se soucierait-elle de la quantité de ce qu'il écrivait? En fait, pourquoi avait-elle seulement hâte de le revoir? Tina réfléchit, essayant de remettre de l'ordre dans ses pensées. Elle espérait que Newt n'avait pas écrit de lettres plus longues à Leta Lestrange.

Leta Lestrange?! D'où venait cette pensée? Tout ce que Tina savait de cette mystérieuse femme était qu'elle avait été plus qu'une amie pour Newt à Poudlard, et que Newt transportait une photo encadrée d'elle dans sa valise. Un sentiment brûlant et inconnu s'éveilla dans son estomac, un qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant. Était-ce de la jalousie? Non, cela ne pouvait pas en être. Pourquoi serait-elle jalouse? Après tout, Newt et elle n'étaient que des connaissances, n'ayant passé que quelques jours ensemble. Maintenant qu'elle y pensait, elle n'était même pas sûre qu'il avait écrit à Leta. Tina était sûre que Queenie en savait plus sur le sujet, étant une Legilimens et tout, mais elle ne voulait pas précipiter les choses.

Un hululement la ramena à la réalité. Le hibou était toujours perché sur le rebord de la fenêtre, et lissait ses plumes d'un air important, rappelant à Tina qu'elle devait toujours répondre à Newt. Elle se rua vers son bureau et sortit un tiroir, où le parchemin était gardé. Une plume se tenait à côté de son exemplaire des Sortilèges de Chadwick, à côté d'un encrier en pierre. Attrapant tous les objets nécessaire, elle revint à la table et s'assit.


Newt,

Quelle nouvelle merveilleuse! Je te retrouverais sur les quais le 20, alors. J'ai hâte de lire ton livre.

Tina


Elle hésita, puis ajouta, combien de temps prévois-tu de rester à Newt York? Le hibou voleta pour se poser devant elle. Tina roula la lettre et l'attacha à la patte de l'oiseau. Sa lettre était tout aussi courte que la sienne, mais elle ne savait pas quoi d'autre écrire. Elle espérait qu'elle ne serait pas perçue comme abrupte et malveillante. Elle soupira. Le hibou cligna des yeux vers elle.

Caressant ses plumes, elle murmura pour elle-même, « Je ne sais simplement pas quoi penser... »

Elle était sûre qu'il y avait eu quelque chose de plus le jour où Newt était parti pour retourner en Angleterre. Leurs adieux avaient signifié plus que deux personnes qui avaient évité un désastre, regrettant de voir l'autre partir. Tina se rappelait de la pointe de douleur qui avait percé dans sa poitrine alors que Newt remontait la passerelle. Puis il avait fait une pause, et son coeur était remonté dans sa gorge, ne revenant à sa place que quand elle l'avait vu continuer. Elle avait tellement d'émotions mélangées et de pensées sur ce jour, mais pour lui? Qu'est-ce qu'il pensait? Est-ce qu'il pouvait possiblement ressentir quelque chose? Revivant ce jour dans sa mémoire, Tina s'était souvenue de l'évidence silencieuse qui avait parcouru son esprit. Elle avait voulu qu'il reste. Avec le recul, elle n'était pas sûre de pourquoi. Peut-être que c'était juste à cause de leurs ressemblances. Oui, cela semblait juste. C'était tout ce que c'était.

Se sentant légèrement plus rassurée et plus confiante, Tina porta le hibou vers la fenêtre ouverte, et lui donna une poussée pour l'aider à s'envoler. Elle regarda sa forme sombre et mouvante disparaître dans la nuit sans étoiles.

Crescendo - Une fanfiction NewtinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant