Le jour du bal est enfin arrivé. Nous nous préparons avec les filles.
Je coiffe les cheveux de Della avec l'aide d'Oralie.
-Tu es magnifique Della.
-C'est grâce à Toi Edaline, tu es merveilleuse.
Je souris.
-C'est ton tour Eda ! s'exclame Ora, m'entrainant dans la salle de bain pour m'aider à enfiler ma robe.
Une magnifique robe turquoise assortie à mes yeux, brodée d'or et de pierre précieuse, avec un beau décolleté et de longue manche de tulle. Della tape dans ses mains en s'exclamant:
-Elle te va tellement bien, des mâchoires vont se décrocher !
-Arrête Della !
-Mais c'est la vérité . Allez, viens je vais te coiffer ! s'exclame Oralie.
Elle me fait asseoir devant la coiffeuse, en quelques coups de brosse, Oralie transforme mes cheveux en une véritable œuvre d'art. Quelques paillettes, et ornement pour cheveux.
- J'ai fini.
-Tu es une artiste Oralie !
- Et bien les filles qu'est ce qu'on attend !?
La salle de bal s'étend devant moi, scintillante de mille feux. La décoration que nous avons accomplie est merveilleuse. Les lustres en cristal projettent des éclats lumineux sur les parois ornées, et le parquet luit sous les pas des danseurs. Beaucoup d'élèves se pressent déjà sur la piste de danse. Mon cœur bat la chamade. Ma robe de bal, choisie avec soin pour cette soirée, "épouse chaque courbe de mon corps" comme le dit si bien Oralie et Della, me faisant sentir je dois dire à la fois nerveuse et exaltée. Bien vite les filles trouvent leur cavalier. Mais moi je ne vois pas le mien. Je respire profondément, tentant de calmer les papillons dans mon ventre. C'est son moment, la célébration de toutes ces années d'études et de travail acharné. La musique s'arrête un court instant avant de reprendre. La musique s'élève, une mélodie envoûtante qui semble m'appeler.
La musique battait son plein dans la salle de bal, les lumières scintillantes se reflétaient sur les visages des danseurs. Au milieu de la foule je me fraie un chemin.
-Edaline, c'est vraiment un succès, tu as assuré ! me dit Elwin.
Je lui souris, il retourne auprès de sa petite amie.
Je m'avance un peu plus dans la salle de recherche de mon petit ami.
Je me stoppe alors dans mon élan en le voyant au cœur de la piste de danse avec une autre fille dans les bras. Je crus que mon cœur s'arrêta. Il est avec une autre fille. La trahison était évidente, et la colère monta en elle. Je serre les poings et mord les lèvres de rage, mais aussi d'une tristesse profonde. La danse s'arrête. Il me vit alors et afficha un sourire moqueur. Il s'avance vers moi son bras la fille.
- Ah Edaline, tu es venue.
-Seule apparemment. Dit la fille avec une pointe de méchanceté.
Je ne peux même pas répondre ça, tellement j'ai mal.
-Tu as perdu ta langue ?
Quelqu'un passe alors un bras autour de ma taille. Je sursaute et tourne ma tête vers la personne en question. Grady. Il était soudain mon allié inattendu dans cette situation. Qu'est ce qu'il fait ? Qu'est ce qu'il veut ?
Il lance un regard de défi à mon petit ami infidèle et déclare d'une voix forte et claire .
-Elle est venue avec moi. Il me tire vers lui et m'emmène sur la piste de danse. Les regards choqués des autres élèves nous ont suivis alors qu'on se frayait un chemin à travers la foule. Oui, c'était de renom qu'on se déteste. Et je le déteste toujours autant. Pourtant je me sens incapable de refuser.
Au début, je suis rigide dans ses bras, la surprise et la méfiance évidentes dans mon regard. Je n'ose même pas croiser ses yeux. Mais à mesure que la danse progresse, je commence à me détendre. Il est un danseur compétent, me guidant avec assurance à travers les autres couples. Je dois bien le reconnaître, mais je ne peux pas m'empêcher de savoir ce qu'il veut vraiment.
La haine que j'avais auparavant ressentie pour lui commençait à s'estomper, remplacée par une appréciation réticente. Peut-être qu'il n'était pas aussi terrible que je le pensais. Peut-être qu'on pourrait même devenir... amis ? Non, c'était trop tôt pour y penser. Pour l'instant, je me contente de danser.
La danse se termine rapidement. J'ose alors le regarder. Il me sourit. Pourtant, je le repousse et quitte la pièce aussi vite que je peux. Je ne peux plus supporter cette soirée.
-Edaline ! s'exclame-t-il en me courant après.
Je retire mes chaussures à talons et cours dans les couloirs. Je veux m'éloigner avec mon cœur en vrac.
Comment je n'ai pas pu remarquer que Arwan jouait avec moi !? Il était si distant avec moi.
-Edaline !
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