Chapitre n°34 - Une douce et belle vérité...

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HAZRAËL,

Encore une fois papa m'a dit de me battre, encore une fois je l'ai écouté, encore une fois j'ai perdu et encore une fois je me suis évanouie sous ses coups.

Lucien aussi est dans le même état que moi, mais pas parce qu'il a perdu mais parce qu'il a essayé de me défendre face à notre père. Lucien est plus jeune que moi, c'est à moi de le protéger, de veiller sur lui mais j'ai l'impression que c'est lui qui s'occupe de cette partie.

Mon corps me fait mal, ma tête tourne quand je me redresse sur mon lit et j'ai du mal à voir devant moi à cause de mon œil que je peux à peine ouvrir.

- Tu es réveiller mon chéri ? Dit la voix douce de ma mère.

Elle passe ses mains sur mon visage et je vois avec mon seul œil valide qu'elle sourit. Je ne sais pas comment elle fait pour toujours être souriante malgré ce que mon père lui fait vivre chaque jour. Maman dit qu'elle est amoureuse et que c'est ainsi que mon père montre son affection pour elle et du haut de mes treize ans, je sais que c'est faux.

Cependant si l'amour c'est vraiment ça alors je refuse de le connaître. Maman m'a toujours dit que les femmes étaient des reines, des reines que nous les hommes devons respecter et protéger, comme un pirate qui protège son butin. Elle m'a toujours dit de respecter une femme et que quand je rencontrerais celle qu'il me faut, il faudra que je me batte pour elle, pour la mériter.

Et c'est bien ce que je compte faire quand je la trouverai.

- Ça va ? Je ne peux m'empêcher de demander.

- Oui ça va mon fils.

Pourquoi ment-elle ?

Elle prit mes mains entre les siennes et les posent sur son front en soufflant.

- Özür dilerim Hazrael . ( je suis désolée Hazraël)Murmure t-elle, pensant sûrement que je ne l'ai pas entendu.

Pourtant c'est le cas...

- Ayzane ! Crie la voix de mon père.

Le corps de ma mère sursaute alors qu'elle lâche mes mains, je la sens trembler à mes côtés alors que son visage devient pâle. Comme un robot, elle se lève de mon lit mais au moment où elle s'apprête à passer la porte, je l'arrête.

- Je t'aime Anne ( maman )

- Moi aussi, toi et ton frère plus que tout au monde. Dit-elle en souriant.

Puis elle sortit de ma chambre me laissant complètement seul. Est-ce que Lucien va bien ? Est-ce qu'il est réveillé ? J'aurais dû le protéger, j'aurais dû mais j'ai échoué, encore...

Et puis ce que je redoutais, arriva, les cris de mon père résonnèrent dans toute la maison puis ceux de douleur de ma mère, les verres qui se brisent, les balles qui fusent m'angoissent à chaque instant ne sachant pas si elles ont touchées ma mère et enfin les pleurs me prouvant que encore une fois mon père l'a épargner.

Je ramène mes genoux à mon torse en me secouant d'avant en arrière. J'aimerais que tout cela cesse, j'aimerais voir ma mère sourire. Je veux les protéger alors pourquoi je n'y arrive pas ?

Parce que tu es faible Hazrael.

...

- HAZRAËL PUTAIN ! Crie une voix en me secouant.

Je sursaute violemment en ouvrant les yeux et en mettant quelque instant avant de voir où je me trouve, le salon, je suis dans le salon sur le canapé. J'ai dû m'endormir. Ma tête me fait un mal de chien et mon corps tremble énormément.

𝐓𝐇𝐄 𝐁𝐋𝐎𝐎𝐃𝐘 𝐃𝐀𝐍𝐂𝐄...[Non Corrigé]Where stories live. Discover now