Chapitre 27 - Damien

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Je cours après ma copine à travers mon appartement. J'attrape un tee-shirt à la volée.

— Eh enfile ça quand même.

Son sourire en coin montre qu'elle comprend où je veux en venir. Je ne suis pas jaloux, mais elle reste ma copine et partager sa petite nuisette ne m'enchante pas.

Elle le glisse par-dessus sa tenue et pénètre dans la cuisine.

— Qu'est-ce que vous faites là ? s'étonne Tomas.
— Je vais faire un gâteau ! se pavane-t-elle.
— Un gâteau ? Sérieusement ?
— Bah ouais.
— Laissez tomber, je crois qu'elle ne changera pas d'avis.

Je m'affale à côté de mes colocataires alors que ma copine s'affaire en cuisine.

— Mais pourquoi elle fait un gâteau ?
— J'ai dit que je voulais manger un fondant au chocolat.
— Et donc elle le fait ?
— Il faut croire.
— Putain, la vache, t'en a de la chance.

Je jette un œil derrière le bar. Ses cheveux blonds dansent en cascade sur ses épaules au rythme de ses mouvements. Elle décroche son plus beau sourire quand elle croise mon regard sur elle. Mais ses yeux pétillants sont pleins de malices. Elle mijote quelque chose, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.

— Et voilà, c'est dans le four.
— On va peut-être attendre avant de se coucher, annonce John.
— Comme vous voulez, je vous ai laissé la vaisselle.

Nos rires mélangés résonnent dans le salon. Cette scène est surréaliste. Je n'avais pas du tout prévu une soirée comme celle-ci. Victoria est imprévisible à n'en pas douter.

Le minuteur nous tire de notre zappage de chaînes.

— C'est prêt, j'y vais.

Je regarde ses longues jambes s'éloigner et reçois un coup de coude de son meilleur ami. Je secoue la tête alors qu'il me fait un clin d'œil. Malgré son côté protecteur, il tolère très bien notre relation. Nous avons abordé le sujet superficiellement, mais sa confiance est évidente.

— Vos parts sont dans la cuisine, nous, on vous abandonne. Et désolé, mais y'avait pas assez de chocolat liquide pour tout le monde, n'y voyez rien de personnel. Damien ?

J'obtempère sans broncher sous les rires de mes colocataires.

— Amusez-vous bien !

J'essaie de comprendre le sens caché de leur phrase.

Victoria dépose son plateau sur le bureau avant de se positionner devant, faisant barrage entre elle et la sucrerie. Un rictus coquin s'invite sur son visage fin. Ses yeux abritent de la malice.

— Qu'est-ce que tu me caches ?
— Ferme la porte derrière toi, m'ordonne-t-elle avec assurance. À clé.

Du feu brûle dans ses pupilles. Elle s'avance vers moi dans une démarche féline. Avec grâce, elle se hisse sur la pointe des pieds et dépose des baisers le long de ma mâchoire. Je lève la tête pour lui offrir plus d'accès, mordant ma lèvre au passage. Les siennes descendent dans mon cou avant de me chuchoter à l'oreille.

— Si tu aimes tant le chocolat, tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je serve de support ?

Sans avoir le temps de répliquer, elle se retourne, passe son tee-shirt par-dessus sa tête et trempe son doigt dans le bol spécialement concocté pour nous. Je reste abasourdi par sa provocation, figé, adossé sur la porte.

Elle fait tourner sa langue autour de son index pour récupérer la préparation chocolatée qui y coule, tout en ancrant mes yeux des siens. Elle attrape le récipient et revient à la charge. Je la regarde faire, maîtresse de la situation. La tension monte et bordel qu'est-ce qu'elle est sexy !

De son doigt, elle ourle ma lèvre, dépensant un peu de fondant. J'attrape sa main, m'empressant de la délester de la moindre trace de chocolat.

Mes papilles s'éveillent, mon corps s'anime. Son sourire espiègle s'agrandit tandis qu'elle se défait de ma prise. Son index plonge de nouveau dans le bol avant de dessiner la courbure de sa poitrine. Une trace orne désormais ses seins rebondis. Elle fait quelques pas en arrière quand je m'approche. Ses genoux butent contre le matelas où elle s'assoit. Je me glisse entre ses jambes, à genoux. Mon pouls s'emballe à l'idée de la goûter, de la savourer. D'abord timide, mes lèvres piochent des brides, mais j'en veux plus.

Mes mains accrochent ses hanches avec envie. J'inspire à pleins poumons avant que ma langue parte à l'assaut. Je lèche avec hargne le savoureux mélange de chocolat et de sa peau.
Victoria balance sa tête en arrière, m'offrant plus de surface. Je profite de son moment d'égarement pour saisir le bol. À moi de prendre le dessus. D'une main habile, je ote son soutien-gorge et la bascule complètement sur le lit. Mes jambes l'encerclent. Elle est à ma merci. Du liquide coule du creux de ses seins jusqu'à son bas ventre. Je la regarde se dandiner sous mon corps avant de la dévorer. Littéralement.

L'amertume du chocolat noir à sa peau sucrée est un mets que je pourrais manger tous les jours.

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Bonjour,
Je suis désolée, a la suite de ce chapitre, j'aimerais compléter avec 2/3 nouvelles scènes que je n'ai pas encore écrite donc je vous mets la suite sans celles-ci.
Elles seront disponibles dans une version future !
A bientôt

Leçons de confiance (anciennement Learn to trust)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant