Chapitre 16

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Je me fais couler un bain, ajoute quelques gouttes d'huile essentielle de cannelle, allume une bougie. Je choisis une playlist relaxante. Nous sommes jeudi soir, il est presque minuit, tout est calme, le dîner a été rapide parce que Penny, Gemma, Josh, Danny et Sean veulent aller en boîte. Je ne suis pas très friande des soirées comme ça, c'est pourquoi je suis restée à l'hôtel, tranquille et confortable, dans ma chambre. Les premières notes d'une chanson d'Era résonnent dans la salle de bain, c'est mon top départ pour me plonger dans l'eau chaude. En à peine quelques minutes, les muscles de mon corps se détendent, je pourrais presque m'endormir dans cette baignoire, mais j'entends frapper à la porte quand "Only Time" de Enya commence. Un véritable sacrilège ! J'attrape mon peignoir et me dépêche d'aller voir qui est à la porte.

- Je croyais que vous sortiez avec les autres, que faites-vous toujours ici ?

- Honnêtement, ça ne me disait rien de les accompagner, et puis tu n'allais pas rester seule dans une ville que tu ne connais pas...

- Il ne faut pas vous en faire pour moi, j'ai de quoi m'occuper.

- Je vois ça... Un bain et de la musique ? Grosse ambiance pour toi !

- Exactement ! Rien de tel pour se détendre après une semaine pleine d'émotion...

- Tu as bien raison ! Rien que d'y penser, je me détends aussi, l'eau qui perle et ruisselle sur ton corps... En fait, je me sens plus tendu que détendu, finalement...

- Oh, pardon, je suis sortie de la baignoire en catastrophe, je n'ai pas eu le temps de m'habiller... Dis-je en réajustant mon peignoir

- Ne t'excuses pas, c'est ma faute... Répond Josh, gêné

- Vous... Vous voulez entrer un peu ? Ou bien préférez-vous qu'on descende boire un verre ou manger quelque chose ? Balbutiais-je

- Pourquoi pas les deux ?

- Comment ça ?

- Tu pourrais t'habiller pour que nous descendions et ensuite, nous pourrions remonter dans ta chambre, pour discuter de tout et de rien...

Nous hommes au bar de l'hôtel, Josh a commandé un verre de vin blanc pour moi et un verre de whisky pour lui. Il n'y a pas beaucoup de personnes autour de nous, un couple et un petit groupe de filles qui semble passer un super moment ! Après avoir bu une gorgée de vin, mon attention se porte de nouveau sur Josh qui m'observe attentivement.

- Tout va bien ?

- Oui, je suis désolé de te fixer de la sorte, je réfléchissais simplement.

- Et si vous partagiez ce qui vous fait tant cogiter à cette heure-ci ?

- Je pensais à la façon dont nous nous organiserons, une fois que nous serrons réellement opérationnels ici.

- J'imagine qu'il va falloir que certaines personnes du bureau de Boston viennent ici, pour le recrutement et le lancement de cette branche, ça ne sera pas simple, mais c'est faisable !

- La question, c'est qui seront ces personnes qui vont devoir venir à Austin pour mettre tout ça en place ?

- On pourrait lancer un appel d'offre et ceux qui sont intéressés candidateront. Lançais-je

- Avec Danny, nous avons déjà une liste d'employés qui nous semblent aptes pour cette tâche. Cela dit, l'appel d'offre est une bonne idée aussi !

- Je vous remercie ! Josh, je ne voudrais pas couper court à la discussion, mais je pense qu'il est l'heure que je monte me coucher.

- Tu as raison, je n'avais pas vu qu'il était si tard. Je te raccompagne à ta chambre.

Une fois devant ma porte, je remercie une dernière fois mon patron, il me sourit et, en une fraction de seconde, ses lèvres sont collées aux miennes. Je sens la porte dans mon dos, son corps appuyé contre moi, je m'abandonne à lui quand il pose sa main sur ma nuque, tirant légèrement sur mes cheveux. J'essaie, tant bien que mal, d'ouvrir la porte, pour que nous entrions. Une fois à l'intérieur, je le prends par la main pour qu'il me suive jusqu'au lit. Une petite voix dans ma tête me dit de ne pas faire ça, ce n'est pas bien, une fois, c'était bien assez... Il a dû ressentir mon hésitation et s'écarte de moi.

- Pardonne-moi, je ne devrais pas me comporter comme ça...

- Vous pouvez...

Il me regarde et je vois dans son regard qu'il est vraiment désolé. Et un étonné aussi...

- Je... Je vais te laisser dans ce cas, bonne nuit

- Non ! Je voulais dire que vous pouvez vous comporter comme ça avec moi, je ne m'y oppose pas... Au contraire même

- Oh ! J'ai cru que tu me repoussais

- C'est ma conscience que j'essaie de repousser, pour tout vous dire ! Je ne sais pas si je devrais me laisser aller à passer, de nouveau, un moment comme celui-ci avec vous... Vous êtes mon patron, je suis votre assistante, ce n'est pas très professionnel et un peu cliché !

- Tu as raison, mais serait-ce bien raisonnable de lutter contre ces pulsions ? Demande-t-il

- J'en doute, c'est tout à fait naturel de ressentir ce genre de choses, nous hommes ensembles presque tous les jours et toute la journée, qu'une attirance physique se créée, c'est inévitable !

- Physique ? Pour ma part, il n'y a pas que le physique... Même si tes courbes sont un vrai régal à contempler, ton cerveau est tout particulièrement attirant

- Merci ! Et, j'avoue, je pense la même chose, vous avez beau être taillé comme un dieu de l'Olympe, votre générosité, votre charisme, votre esprit sont très attrayants également !

- Merci à toi, Alina !

Je m'assois sur le lit, l'invite à faire de même. Nous restons muets quelques minutes qui me paraissent des heures...

Je ne sais pas exactement à quelle heure je me suis endormie, mais en me réveillant, Josh est allongé à côté de moi, paisible. Je constate que je suis habillée, c'est une bonne chose, j'aurais détesté ne pas me souvenir d'un moment charnel avec lui... Il se réveille à son tour, s'étire, je le regarde faire, sans rien dire.

- Bonjour Mademoiselle Duncan, vous avez bien dormi ?

- Bonjour Monsieur Henlay, parfaitement oui, et vous ?

- Merveilleusement bien, votre présence à mes côtés semblent avoir aidé mon cerveau à se mettre sur pause...

- J'en suis ravie, si je peux être utile, même en plein milieu de la nuit !

- Tu devrais passer plus de nuit allongée avec moi, je trouve...

- Mais ça risquerait de prêter à confusion, non ?

- Toi et moi, nous saurons pourquoi... Quant aux autres, ils n'ont nullement besoin de savoir...

Entre rêve et réalitéDonde viven las historias. Descúbrelo ahora