Ce qui réside en nous ~ Recueil de nouvelles en lipogramme

Transport, ambition

Un train apparait sur un quai. Marc, blond, craintif, air abattu, assis sur un banc. Il vit un wagon, un train, cinq ou six humains. Un quai à l'abandon. Il doit saisir la locomotion, ayant l'air d'offrir à sa chair un instant pour fuir. Il sait : l'instant T ou jamais pour partir. Car sans bifton, il pouvait pas avoir l'ambition d'un transport plus adroit pour son corps quittant son pays lointain. « Furtif » ou « fugitif » faisait son statut d'aujourd'hui. Son cash au chaud, au fond du pantalon, il va pas sortir. Sa fonction va s'accomplir plus tard.

Son pays ? Il lui disait « à jamais ». Par calcul, il conquit un banc dans un wagon. Il s'assit puis saisit biscuits dans son sac à dos.

Sans chagrin, il fut fuyard. Aucun chagrin vint à lui avant qu'il quitta son sol natal. Mais pourquoi ça ? Parcourir nation, tradition, pays constituait son but. Papa, maman l'ont fui pour toujours. Ou alors, lui, il partait soudain ainsi. Il fuyait papa, maman ? Il sait plus.

Il aimait. Il n'avait pas choisi. Il partait aussi car il aimait un garçon qu'il avait vu dans un pays distinct à sa nation. Il y allait. Un mot tournait dans sa raison : amour.

— Bonjour ! Sais-tu jusqu'où la locomotion fait transport ?

Dans un sursaut Marc dit mots au garçon :

— A coût sûr, un prochain pays lointain. J'sais pas plus où.

Marc n'idolâtrait pas mots, formulations.

— D'accord ! partons là-bas alors. Au fait, ton nom ? Moi, Sloboda.

— Marc. Pas d'ici toi ?

— Non. Ca s'conçoit à mon jargon j'crois, puis mon nom.

Marc sourit tandis qu'il parcourait sur rails tout un pays. Il voulait la paix. Sloboda non loin par rapport à lui.

Marc fut toujours absout d'un truc qu'il pouvait pas... Il sait pas. Jusqu'à aujourd'hui, il y avait un mot qui fut jamais là. Mais là, il fut soudain sûr : Sloboda. Il fuyait pour ça. Il sourit ! Plus jamais ça n'quitta Marc.

11.05.2024