☆ Chapitre 17 ☆

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Nous sommes devant la maison d'Eliot. Nous avions convenu de manger ensemble le mercredi midi après les cours.

- Entre, dit Eliot.

- Merci encore de m'avoir invité.

- C'est avec plaisir.

Je pénètre dans la maison d'Eliot, sentant immédiatement une odeur délicieuse flotter dans l'air. Il m'invite à m'installer dans le salon pendant qu'il termine de préparer le déjeuner.

- Tu veux quelque chose à boire ? me demande-t-il.

- Un verre d'eau, s'il te plaît, réponds-je en m'asseyant sur le canapé.

Je prends mon téléphone pour envoyer un message à Ethan pour lui dire que je suis arrivé, mais je me rends compte que je n'ai plus de batterie. Heureusement, j'ai ma montre connectée.

Moi : Je suis arrivée chez lui.

Ethan : OK, mais oublie ce que je t'ai dit.

Moi : Oui, promis.

Il s'inquiète. Il veut que je lui envoie plein de messages. Mais je n'ai plus de batterie, quelle poisse ! C'est vraiment difficile d'envoyer des messages avec ma montre, l'écran est trop petit.

Eliot revient avec le verre d'eau et s'assied à côté de moi.

- Tiens.

- Merci, mais tu en as mis du temps.

- Euh... je vérifiais si les frites étaient bonnes.

- Je vois.

Nous discutons un petit moment avant de passer à table. Je me sens légèrement fatiguée. Au fil des minutes, ma vision devient floue et mes paupières s'alourdissent.

Il fait noir, très noir, et j'ai très mal à la gorge.

- Kof kof.

Je n'arrive pas à bouger. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Je suis totalement désorientée. Mes mains sont ligotées, mes chevilles également. L'air est humide et froid, une odeur de moisissure envahit mes narines. Où suis-je ? Pourquoi suis-je attachée ?

Soudain, j'entends des pas. Ils se rapprochent. Une porte grince en s'ouvrant et une lumière aveuglante inonde la pièce. Je plisse les yeux pour distinguer une silhouette dans l'encadrement. C'est Eliot.

- Ah, tu es réveillée, dit-il d'une voix douce mais étrangement froide.

- Qu'est-ce que... pourquoi... ?

- Calme-toi, Lina. Tout va bien se passer, assure-t-il en s'avançant vers moi avec un sourire qui me glace le sang.

Il s'accroupit à côté de moi, sortant une petite trousse de son dos. Je vois des scalpels, des pinces, des instruments que je n'arrive même pas à identifier. Mon cœur s'emballe, la panique monte.

- Qu'est-ce que tu fais, Eliot ? Qu'est-ce que tu veux ? crie-je, ma voix brisée par la peur.

- Juste un peu de divertissement, répond-il calmement, comme s'il parlait d'un simple jeu.

Il attrape un scalpel et commence à tracer doucement une ligne sur mon bras. La douleur est aiguë, mais plus encore, c'est la terreur qui m'envahit. Chaque geste est méthodique, précis. Il prend plaisir à me voir souffrir, à voir la terreur dans mes yeux.

- Tu vois, Lina, j'ai toujours aimé comprendre comment les gens fonctionnent, comment ils réagissent à la douleur, explique-t-il avec une fascination malsaine.

L'odeur Du MuguetWhere stories live. Discover now