Chapitre n°47 - Explications...

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ZAHRIA,


Mes hommes sortent de la pièce, Hazraël ne se débat pas et tant mieux. Lorsque je me retrouve seule dans la cellule, je passe la main dans mes cheveux et commence à faire les cents pas.

- Putain ! Je crie d'agacement.

C'était pas prévu ça, pas du tout. Il ne devait pas me trouver, encore moins apprendre pour mon statut de cheffe et par-dessus tout...il ne devait pas m'embrasser.

Tu as accepté aussi. Se moque la conscience.

Je souffle de mécontentement.

- Anja on y va.

Elle se redresse sur ses pattes et me suit lorsque je sors à mon tour de la pièce. Je sens encore ses lèvres contre les miennes, ses mains touchant mon corps. Je me suis abandonné sur ses lèvres.

Je n'aurai pas du...

Mais j'ai tellement envie de recommencer...

Je me dirige vers l'infirmerie, là où se trouve Jacks. Il a été blessé, sur mon territoire et par mes hommes. Le sentiment de culpabilité me prend à la gorge alors que je passe la porte.

Doucement je m'approche du lit dans lequel se trouve mon ami, ses yeux sont clos mais son visage ne montre aucun signe de douleur.

- Comment vas t-il ? Je demande.

- La plaie était profonde mais ses organes vitaux n'ont pas été touchés.

Je me retiens de ne pas souffler de soulagement.

- Quand vas t-il se réveiller ?

- Les médicaments ne feront bientôt plus effet, donc il se réveillera bientôt.

- Fait en sorte qu'il ne souffre pas.

- Puis-je vous demander pourquoi vous...

- Non tu ne peux pas.

Il baisse la tête.

- Bien madame.

- Qu'en est-il des autres ?

- Ils vont bien, à part quelque égratignure rien d'autre.

Je hoche la tête, jette un dernier regard à Jacks et sort de la pièce. Anja qui m'avait attendue à l'entrée, s'approche de moi, collant sa tête contre mes jambes. Un sourire étire mes lèvres alors que je passe ma main sur sa fourrure noire. .

- Anastasie. M'appelle une voix dans mon dos.

Je ne me retourne pas, continuant de caresser la douce fourrure de ma panthère alors que je le sens se rapprocher de moi.

- Ana...

- Qu'est- ce qu'il y a Aleksandr ? Je souffle en me redressant.

- Les hommes que nous venons d'arrêter font partie de la Sevsta, la mafia sicilienne, on a même leur chef ! S'exclame t-il.

- Mais encore ?

Il fronce les sourcils, comme si j'étais la dernière des idiotes.

- Le traité de paix, mis en place par ta mère de son vivant est rompu, ils ont tué nos hommes, le traité stipule bien que...

- Je sais en quoi stipule le traité de ma mère. Fait en sorte que personne ne parle, que les hommes ayant participé à leur arrestation ferment leur gueule.

Aleksandr ne semble pas comprendre pourquoi je lui ordonne cela.

Même moi, je ne sais pas...

- Si jamais d'autres l'apprennent nous...

- Pas "nous" Alek, moi seule. Fais ce que je t'ai demandé et retrouve moi à la maison, ce soir à vingt et une heure.

- Bien madame.

Je tourne les talons et marche en direction de la sortie. Mes nerfs sont à vif. Si les garçons ont réussi à entrer, c'est qu'il y a forcément quelqu'un qui m'a désobéi.

Certes maintenant les barrières ne servent plus à rien puisqu'ils sont maintenant sur mon sol mais rien que de savoir qu'une personne ait osé contredire mes ordres me met en colère.

Une fois la porte passée, je me stoppe d'un coup. Je devrais peut-être aller les voir ? Voir comment ils vont ? Leur donner des explications.

Tu n'as de compte à rendre à personne
Zahria, agis à ta guise.

Pour la première fois depuis longtemps, je me suis senti apaisé. Je ne pensais ni à la Bravta, ni au Styx.

Je rigolais avec eux pour rien, nous nous amusions tous ensemble. Ils m'ont accepté chez eux, alors qu'ils savaient que j'avais de nombreux secrets.

Ils ne m'ont posé aucune questions, sur mes cauchemars, mes comportements étranges, mes cicatrices et ma prise de médicaments.

Ils ont traversé la moitié du globe pour me retrouver alors que j'étais partie sans un mot.

Et moi qu'est-ce que j'ai fait ? Je les ai enfermé dans une pièce.

𝐓𝐇𝐄 𝐁𝐋𝐎𝐎𝐃𝐘 𝐃𝐀𝐍𝐂𝐄...[Non Corrigé]Where stories live. Discover now