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- c'est bon t'as finit là ? Grogna le jeune homme, les bras croisés sur son torse alors qu'il levait les yeux au ciel.

- non attends...

Cela faisait bien plus de cinq minutes que le cadet  lui riait au nez, tellement qu'il devait se tenir le ventre afin de tenter tant bien que mal de soulager ses crampes.

Et quand enfin, le jeune homme semblait s'être calmé, Asaiha reprit parole;

- Ris autant que tu veux, ça change rien à ton état, ni au fait que, maintenant que ton visage a été vu par l'ennemi, tu deviens également une cible.

- moi? Et pourquoi voudraient ils  s'en prendre à quelqu'un comme moi? Questionna Théo  incrédule.

- eh bien réfléchi du con. On t'as clairement vu avec moi en date. Alors soit, ils vont penser que nous bossons ensemble, soit ils vont penser que nous sommes amoureux l'un de l'autre et vont donc vouloir te faire du mal pour m'atteindre.

- eurk... Comment on pourrait croire que je puisse sortir avec ça ? La mine déformé par le dégoût, il fit bouger son index de haut en bas afin de désigner son interlocuteur.

- là n'est pas le sujet! Tu ne pourrais pas te concentrer et être sérieux pour une fois?!

- sérieux ? Pourquoi devrais-je être sérieux ? Tout cela pu le mensonge à plein nez. C'est bien essayé mais si tu crois que je vais croire ça, tu te met le doigt dans l'œil. Rétorqua le métisse avec dédain avant de reprendre plus calmement : bon, rends moi mes affaires que je puisse me casser. J'ai des répétitions.

Malgré les douleurs musculaires qui traversaient l'entièreté de son corps, il se leva du lit,  bien décidé à quitter cet endroit et à s'éloigner le plus rapidement possible de son aîné.

- tu ne bougera pas de là.

- roh la ferme. D'ailleurs, j'espère bien que ce n'est pas toi qui m'a changé parce-que je te jure que je te défonce.

Prenant cette menace comme un énième jeu, il se leva de son fauteuil, l'air toujours aussi provocant que d'habitude alors qu'il se rapprocha du jeune homme afin de venir murmurer à son oreille;

- Si. J'ai tout vu.

Ainsi, il n'eût plus qu'à se reculer et admirer le beau visage de Théo se décomposer.

Une première main fut levée en sa direction mais il l'esquiva sans aucune difficulté.

- quoi? T'es bien mignon si c'est ça qui t'inquiète.

- argh je te déteste !! S'écria le jeune homme.

Un second puis un troisième coup fusèrent en sa direction sans jamais pouvoir l'atteindre jusqu'à ce qu'il finisse,d'un geste souple et rapide, par quitter la pièce, fermant au passage la porte à clé.

Les hurlements de Théo se firent tout de suite entendre jusqu'au bout du couloir mais, sans sourciller, le mafieux s'en alla et demanda à l'une des domestiques de lui rendre ses vêtements  ainsi que ses affaires, puis de l'escorter jusqu'à la sortie.

Était-ce prudent de le laisser partir en cette situation ? Absolument pas. Allait il tout de même le laisser faire? Certainement.

Il était pour lui bien clair qu'une personne aussi animé que Théo serait impossible à retenir, ou plutôt de manière éthique et pas trop pénible. Il n'avait passé qu'une vingtaine de minutes avec lui depuis son réveil et il avait déjà un mal de crâne atroce, hors de question de le supporter ne serait-ce qu'une seconde de plus !

Il pouvait bien le laisser partir, il finirait bien par comprendre seul le danger qu'il encourait à présent.Bien que, peu importe le nombre de fois où il se répétait qu'il n'en avait que faire, l'idée de ne pas pouvoir avoir un œil sur lui lui pesait bien lourd sur la conscience.

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Les crampes au fessier, Mitchy avait dû escalader les deux corps nu gisant à ses côtés afin de pouvoir se diriger vers la salle d'eau et de pouvoir se préparer à aller au boulot.

Encore une fois, il n'en avait aucunement envie, surtout pas avec la nuitée torride et  épuisante qu'il avait passé en compagnie de Klein et de son ex, mais bon, il devait bien se montrer responsable, au moins de ce côté là de sa vie.

Cette fois-ci, il n'eût droit au baiser et au pelotage habituel mais, il ne s'en plaignait pas, le blondinet avait travaillé si dur pour lui remonter le morale, et puis, il était si mignon ainsi endormi, bavant sur ses tout nouveau draps....

Bon il s'en serait sûrement passé de ce supplément salivaire mais bon....

C'est d'une rapidité époustouflante qu'il se prépara, ayant tout  de même tout juste le temps de prendre une pomme puis un anti-douleur avant d'accourir en direction du café.

Heureusement, il arriva pile à l'heure et le début de son service se passa sans embûche, jusqu'à ce que la porte d'entrée ne s'ouvre subitement, faisant retentir et s'entrechoquer les petites clochettes pendant juste au dessus de celle ci, et que son regard ne se pose sur une mine familière.

Si il était certain de connaître ce visage, l'expression qui y était dessinée, elle, lui était complètement inconnue.

Qu'es-ce-que Mason venait-il faire là et pourquoi avait-il l'air... Presque en colère ?

D'un pas lourd, il s'approcha du comptoir, où Lenia le salua poliment avant de lui demander ce qu'il voudrait commander, mais contre tout attente,  il demeura silencieux pendant un instant avant de pointer le rosé du doigt puis de dire:

- lui.

- excusez moi?

- je le veux lui-

- Monsieur, veuillez vous adresser à notre serveur de manière plus respectueuse-

Les yeux écarquillés, Mitchy poussa gentiment la jeune femme sur le côté.

- Leni, je le connais, ne t'inquiète pas ,je m'en occupe. Dit-il doucement avant de passer de l'autre côté du comptoir afin de tirer l'homme en question vers les vestiaires.

Heureusement, à cette heure ci, personne ne s'y trouvait et il pouvait alors librement enguirlander son aîné.

- mais qu'es-ce-qui t'es passé par la tête ? Toi qui d'habitude est si distingué et classe? Tu veux me faire renvoyer ou quoi?

- je suis en colère.

Alors là, Mitchy avait réellement l'impression de converser avec un enfant. Pourtant d'habitude c'était son rôle !

- Et pourquoi ça ? Ce n'est pas une raison-

- Je veux qu'on soit exclusive, tu... Je pensais que tu l'avais bien compris hier, et que tu étais d'accord, et pourtant, je les ai sentit... Toute la nuit... Ces autres hommes.... Et... Tu ne réponds plus à mes appels  ni même à mes messages depuis hier. Tu n'es pas obligé de vouloir quoi que ce soit avec moi,et...C'est peut-être ma faute d'avoir cru à quelque chose qui n'avait pas lieu d'être, et d'avoir prit ton silence sur la question pour réponse positive mais...S'il te plaît, réponds moi clairement si ...Si ce que je ressens n'est pas réciproque.