La vengeance céleste

Chapitre 11 : Layla

 Je me réveillais avec un affreux mal de crâne. Et tous mes souvenirs.

Je me levais d'un bond, avant de grimacer face à la protestation de ma migraine. Je cherchais Brayden du regard, et le trouvai assis contre un mur. Il me sourit doucement.

Ça contrastait tellement avec la situation dans laquelle nous étions fourrés que je ris faiblement.

-Qu'est-ce qu'on va faire ? demandai-je d'un ton désespéré.

Brayden me répondit d'un ton tranquille, comme s'il sentait que j'avais besoin d'être rassurée :

-On va attendre. Je ne pense pas qu'il nous veuille particulièrement du mal, sinon ils nous en auraient déjà fait.

Je hochai doucement la tête. Je ne demandais qu'à me laisser convaincre.

-Et Ilona... ?

Après tout, c'était elle qu'ils avaient kidnappé en premier. C'était sûrement surtout à elle qu'ils voulaient quelque chose.

Brayden hésita. Il finit par me répondre, mais son hésitation me fit peur :

-Elle avait l'air en forme quand elle t'a répondu, non... ?

Son intonation interrogative m'achever. Je fondis en larmes, et m'écroulai par terre. Je ramenai mes cuisses vers ma poitrine et enfouis ma tête dans mes genoux. Je sanglotais.

-Ils... ils vont lui faire du mal, hein ? On a pas réussis à la libérer...

Je me balançais d'avant en arrière. Il y avait quelque chose de terrible qui me gênait, sans que j'arrive à trouver quoi.

Je compris après deux autres sanglots. Nous avions laissés nos sacs de cours avec les vélos, et mon carnet de dessin était dedans. J'avais besoin de dessiner. J'en avais besoin. Ça me soulageait, me permettait de poser mes émotions, de réfléchir.

Je ne pouvais m'en passer.

Mes sanglots s'accentuèrent, puis je sentis une main réconfortante glisser sur mon dos. Je relevai la tête. Brayden s'était levé et rassit à côté de moi, et me frottai doucement le dos, tentative vaine pour me consoler.

Je me laissai aller, et m'appuyai contre lui, puis posai ma tête sur son épaule. Sa main glissa jusqu'à mon flanc, et il me serra un peu plus que lui. Je fermai les yeux, et laissai couler les larmes, me sentant un peu moins seule.

Quelques minutes plus tard, je me dégageai, gênée de mettre laissée aller comme ça contre un garçon que je considérai à peine comme un ami.

Cette pensée me fit me figer. Un ami... ? À vrai dire, je n'en savais rien. Je n'avais jamais eu d'amis. J'y réfléchis un instant, avant de mettre Brayden dans la case « inclassé ». J'y penserais plus tard.

J'essuyai les larmes sur mes joues, et me ressaisis. Ce n'était pas le moment de pleurer.

-Bon. Il faut qu'on trouve un moyen de sortir d'ici.

-Bravo Sherlock, répondit ironiquement Brayden.

Je pinçai les lèvres mais ne dis rien.

-On fait comment à ton avis ?

Il haussa les épaules d'un air découragé. Je regardais autour de moi. Nous étions dans une pièce aux murs blancs, et elle était totalement vide. Complètement, il n'y avait rien, à part la porte et une fenêtre qui ne s'ouvrait pas.

Génial, vraiment.

Je ne tentai même pas d'aller ouvrir la porte. Je m'affalai contre un mur, enfouis ma tête dans mes mains, et attendis.