Suis-je à la hauteur ? Serais-je capable de les protéger ? Tandis que les doutes et le désespoir commencent à ronger Suzume, une terrible bataille vient confirmer ses craintes.
Elle, qui a voué sa vie à l'empire, se pose pour la première une questio...
7 heures du matin - Camp - Forêt - Région Yayako - Azrael - 24 Mae An 667 après l'effondrement
L'aube commençait à peine à pointer le bout de son nez, abandonnant derrière elle la froide nuit de la veille. Accompagnée par les chants des premiers oiseaux, la dense forêt entamait tendrement son réveil.
Le camp, proche de la grande rivière serpentant la vallée, quant à lui, dormait encore paisiblement. Le tissu des tentes vrombissait sous les caresses du vent frais, le feuillage vert pomme des arbres, s'écoulait tout autour.
Le calme sinistre laissait transparaître une solitude enivrante, jusqu'à ce qu'un irritant craquement de bois ne surgisse.
Deux hommes et une femme passèrent proche des tentes, à leur tête, Ryosuke, arborait un visage drainé par la fatigue, ses yeux, froids, se perdaient dans l'horizon tandis qu'une atmosphère suffocante l'entourait.
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Derrière lui, à quelques pas, se tenait la femme qui l'accompagnait aussi lors de son dernier passage au camp. Des tatouages incessants embaumaient son corps, recouvrant même le haut de son sublime visage, camouflé sous la saleté et la transpiration.
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Elle s'approcha doucement de l'homme blond et posa sa main dans son dos, d'une voix très faible, elle prononça, "Tanjo...", subtilement, de fins filament de Kinsho se propagèrent tout le long de sa colonne vertébrale. La femme se contenta finalement de reculer, la lueur de son Kinsho resta quelques secondes, illuminant l'intérieur de ses pupilles avant de disparaître.
"Je croyais que tu n'utilisais pas tes pouvoirs sur un être inférieur.", s'exclama Ryosuke, qui, après l'intervention de la femme semblait plus calme et reposé.
"J'ai besoin que tu sois en forme pour t'utiliser.", répondit-elle, sans détourner le regard.
"Hey ! Moi aussi je suis fatigué !", la voix agaçante du deuxième homme, en retrait, fendu l'air, tandis qu'il se rapprocha d'eux.
