Chapitre 30: Le temps des fêtes(III)

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Avertissements: Langage vulgaire, obscène et ordurier. Sensualité. Sexualité. 

Pour public 18 ans et + à l'esprit ouvert 

Contient de l'homosexualité et de l'homoérotisme 


- Il a dit que tu as toujours été amoureux de moi, lâcha William d'un bloc. 

- C'et une affirmation.

- As-tu toujours été amoureux de moi, Johan? s'impatienta Will en le scrutant. 

- Depuis que j'ai seize ans. 

- Oh seigneur, geignit-il, choqué. Et Ed, c'était du cinéma?! 

- J'aime Ed d'une autre façon. 

- Il n'y a pas d'autre façon, s'énerva-t-il en agitant les bras avec frénésie. 

- Si. Je l'aime différemment, mais c'est tout de même de l'amour.

- C'est faux. 

- Alors, tu n'aimes toujours qu'Ed? le taquina Johan avec un sourire carnassier. 

- Non, je ne l'ai jamais aimé. Le sexe était bien et il m'inspirait. Mon seul amour, c'est mon art, Jo. 

- M'en voilà désolé, grommela-t-il en le plantant là. 

      Pétrifié par une telle conclusion, William laissa échapper un rire nerveux et confus. 

Putain, comment on en est arrivé à ça? 

***

- Dis quelque chose n'importe quoi! s'emporta Ed suivant Loic dans l'escalier qui menait à la chambre d'ami de Johan. 

- Je pose tes bagages et je fous le camps de ce foutu pays!

- Quoi?! 

      Brusquement, Loic se tourna vers lui. 

- Tu ne tomberas pas amoureux de moi. Donc, je pars. Il n'y a rien de bon qui m'attends ici. 

     Sur ce, il donna un coup de pied dans la porte. Loic jeta les bagages dans l'entrée. D'un ton désincarné, il s'adressa à Ed: 

- Au revoir et j'espère ne plus jamais te croiser. 

      Loic le quitta sans un regard derrière lui. Ed se glissa dans la pièce. Il se déshabilla et se mit au lit. 

Je réglerai cela demain. Loic se rendra au chalet, dormira et décantera. Ensuite, à mon arrivée, nous parlerons et arrangerons ce malentendu. 

    Le vent grondait. Un début de tempête s'annonçait. Ed contemplait la neige qui virevoltait. 

J'espère qu'il sera prudent. 

***

-Tu boudes? 

      Johan leva la tête de son carnet et découvrit William qui amenait un plateau avec du thé. 

- Pas mon genre. 

- Tous les invités sont couchés. La vieille de Noël est terminé. C'est un succès à l'exception de la partie où tu dors avec moi. 

- Demande à ton art de te tenir compagnie, ironisa Johan, sarcastique, je suis sûr qu'il te comblera de plaisir. 

- À ton âge, bouder? Tu n'as pas honte?!

- Et toi? Répondre à ma déclaration d'amour aussi bêtement!

- Excuse-moi, mais ce n'est pas ma faute si je ne suis pas amoureux de toi! 

     Johan blêmit comme si William l'avait mortellement poignardé. William posa son fardeau en bredouillant: 

- Je ne voulais pas dire cela... 

- C'est très clair, merci. Maintenant que je suis fixé, je vais dormir ici. Garde le lit et la chambre. En fait, tout ce qu'il y a dans cette pièce. J'ai l'ai meublé pour toi, confessa Johan d'une voix blanche. 

- Jo...

- Va-t-en, murmura-t-il, éteint. 

     Las, William soupira. Il sortit de l'atelier et enferma Johan à l'intérieur. De l'autre côté du battant, William n'entendit aucun bruit. Il inspira pour se donner du courage puis monta à la chambre. William la contempla d'un œil nouveau. 

Jo désire que nous habitons ici et j'ai tout fait foirer. Je suis vraiment doué pour merder. Bientôt, on va me donner un diplôme, bordel!

Fin du chapitre




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