-Prologue-

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Une gare en banlieue parisienne est un lieu public, un lieu où les personnes restent des personnes et les pensées restent des pensées.
Personne ne dira à l'un ce qu'il pense de l'autre. L'on juge physiquement, de vue,  ce qui accroît à la maladresse et à l'insécurité, n'empêchant pas l'imagination de se créer un passage dans se dédale d'incompréhension due à l'œil.

Je fis deux pas après être sortie du guichet. Cela suffi pour accéder directement aux quelques personnes se trouvant sur le quai, attendant 19h15, plus précisément le train.                          Alors je fis cinq pas de plus, pour finalement m'asseoir sur les chaises grises et constater quelles étaient vraiment inconfortable. Je portais mes écouteurs, atterrissant sur "le rap avant la tempête" de Bigflo et Oli, j'écorchai un sourire. Cette chanson me fait pleurer à chaque fois que je l'écoutes.

5min 44 plus tard elle se termina. En commença une autre, "Jeunesse Influençable" exactement, toujours des mêmes compositeurs. Je sortis mon téléphone de ma poche arrière et regarda mon reflet sur l'écran verrouillé. Des larmes s'étaient échappées et celles-ci avaient noircies, faute au mascara. Elles avaient coulées sur mon visage et avaient laissées leurs traces. Je m'en foutais.                Je n'avais pas remarqué qu'un garçon s'était installé sur le siège d'à côté. Il me prit mon écouteur gauche et le mis dans son oreille de façon que la musique s'entende pour nous deux. Je fus un peu surprise mais n'échangea mot.

Mon train arriva et il retira l'écouteur. Je ne l'avais pas regardé, j'avais déjà oublié sa présence étant perdue dans mes pensées. Toujours tête baissée, je le regardais. Vous me demanderiez bien comment je le regardais si mes yeux n'était pas tournés vers lui, et bien était-ce la mon secret.

Je suis une Prophétesse. 

Une femme ayant des yeux sur la paume de la main est une Prophétesse.                                                                     Une femme pouvant lire l'âme des personnes vivantes est une Prophétesse.                                                   Une femme maîtrisant l'art des visions instantanées est une Prophétesse.

Mais lui ne vois pas ma main cachée part un gant alors je levas ma tête pour le regarder avec mes yeux. Il était brun, cheveux marron avec des reflets ocres, yeux profonds marrons également. Il dégageai une telle énergie que je ne pus me retenir de lire en lui. Il me suffisais de le fixer. Fort, très fort.
Je ne vis rien.
Je me sentais bouillir de l'intérieur. COMMENT, COMMENT CE GARÇON PEUT ME RÉSISTER ?!
Il me souris. Un faux, un qui dis : " j'ai gagné pauvre merde." Ensuite s'approcha de mon oreille et murmurera :
" À très bientôt. Clara, que dis-je, Mademoiselle A."
Mademoiselle A est un nom que me donne les personnes demandant un oracles de ma part. J'étais frustrée, je ne comprenais pas, cela m'excédais. Le garçon se retira et je rentrai dans le train la tête pleine de questions me demandant quel sera mon avenir et surtout, surtout pourquoi IL me refusai l'accès à sa tête.


Média :  quai de la gare

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