Battements

Chapitre 33 - Alors, tu t'es encore attiré des ennuis ?

Dans le chapitre précédent :

« Qu'est-ce qu'elle fait encore là ?! Emmène-la en bas ! » ordonna l'Alpha.

Logan hocha la tête puis me prit le bras pour m'emmener. Je le suppliai de me laisser les aider. Devenue trop agitée, Logan me passa sur son épaule tandis que je criais. Mais il n'en avait rien à faire. Il suivait les ordres.

« Gabriel ! » criai-je. Mais il me tournait le dos.

« Merde Papa ! Je peux vous aider ! Je connais un des chasseurs ! Je sais ce qu'il veut ! Papa ! »

« Logan, » appela mon père. Mon frère s'arrêta, mais ses poings étaient serrés comme si ce qu'il faisait lui coûter beaucoup.

« Ne la laisse pas avec les autres femmes, » ordonna mon père avec une voix que je ne lui reconnaissais pas.

Logan se crispa avant d'obéir, tel un pantin.

« Non ! » Je recommençai à me débattre. Si j'utilisais mes pouvoirs de Verndari, je pourrais facilement me libérer des bras de Logan, mais j'avais peur de ne pas contrôler ma force et de le blesser. Je me débattis donc comme une humaine, sans pouvoir.

Je levai une dernière fois la tête pour partager le regard rempli de souffrance de Gabriel avant que la porte ne se ferme.

***

J'essayai tant bien que mal de me sortir de ses bras. Mais plus j'essayai, plus sa prise sur mon corps se raffermissait. Je le laissai donc m'emmener au sous-sol. Un endroit dont je n'avais pas connaissance.

Je savais bien que ce manoir recélait d'innombrables cachettes comme dans un château fort, mais je n'avais jamais eu le temps, ni la chance d'en découvrir quand je vivais ici. Je regrette maintenant de n'avoir pas poussé mes recherches, cela aurait aidé à m'évader de la prison dans laquelle j'avais été placée.

Logan s'excusa puis me laissa seule dans une chambre bien éclairée et aménagée. On aurait dit que certaines personnes vivaient ici, mais c'était impossible. Mon père avait sûrement dû préparer la chambre bien avant que les chasseurs arrivent. Ou même après que les chasseurs viennent en ville.

Je soupirai en regardant le lit puis l'armoire qui contenait des piles de vêtements anciens. Il n'y avait aucune fenêtre donc aucun moyen de sortie. J'inspectai les pierres que composaient les murs, mais elles semblaient bien ancrées. Je ne pouvais pas les déplacer, ni les ébreger. Je devais absolument m'échapper et retrouver ma mère.

Je m'assis sur le grand lit situé à quelques mètres de la cheminée abritant un feu doux, réchauffant la pièce. Devais-je me téléporter ? Je le pouvais, mais ils sauraient que je n'étais pas humaine, et ils verraient que je leur avais menti.

« Gabriel... » soufflai-je dans mon esprit. J'espérai pouvoir l'atteindre par ce moyen bien pratique maintenant.

Après quelques minutes de crépitements du feu dans l'âtre, une présence dans mon esprit m'effleura.

« Tu es là ? » demandai-je pleine d'espoir.

« Kelly, tu vas bien ? »

Sa voix était comme une bouffée d'air frais qui me manquait affreusement.

« Oui, oui. Écoute, tu dois vraiment me faire sortir d'ici, » plaidai-je.

« Je suis désolé, mais tu dois rester là. Tu y es en sécurité. »

« Je veux retrouver ma mère ! »

« Ton père s'en occupe déjà. On la retrouvera Kelly. »