chapitre 3 : Retour chez moi

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  Le soleil caressait mon visage endormi. Aucun bruit ne se faisait entendre aux alentours excepté le chant des oiseaux. J'étais sereine. J'en avais presque oublié ce qui était arrivé la veille, je ne savais plus si tout cela était réel.

 Je m'assis sur le lit et découvris une chambre qui n'était pas la mienne.

 Ce n'était donc pas un rêve...


 Qu'est-ce que j'allais faire ? Je ne pouvais pas revenir chez moi comme ça ! Si mes parents n'avaient pas alerté la police de ma disparition, le lycée s'en était sans doute chargé, et dans les deux cas un sérieux interrogatoire m'attendrait en rentrant.


 Depuis la vague de criminalité en ville, nous étions tous surveillés. Et si un jour on découvrait que vous aviez été en retard c'était probablement parce que vous étiez un meurtrier.


 Un jour, un ami à moi était arrivé avec quarante minutes de retard. La sécurité avait alors débarqué dans sa classe et l'avait amené je ne sais où. Nous n'avons plus jamais entendu parler de lui. Je ne savais pas ce qu'ils faisaient des suspects et je n'avais pas envie de le découvrir par moi même.


 Il aurait dû me tuer hier, ça m'aurait évité tous ces soucis.


 Je quittais difficilement le lit et posai mes pieds nus sur le parquet glacé de la chambre.


 Ils n'ont pas le chauffage ici ou quoi ?!


 Arrivée devant la porte, je posai ma main sur la poignée, mais ne parvins pas à la tourner instantanément, j'hésitais.


 Et si je tombe sur quelqu'un, ou sur quelque chose ? Bordel je me pose trop de questions !


 J'ouvris la porte. Il n'y avait personne à l'horizon. Tant mieux.


  Le vieux parquet grinçait sous mon poids, mais heureusement, pas assez fort pour que quelqu'un d'autre puisse l'entendre.

 Je descendis doucement les marches de l'escalier, et un bruit qui ne m'était pas inconnu se faisait entendre depuis la cuisine. J'avais définitivement déjà entendu ce son auparavant mais je ne parvenais pas à me souvenir où.


OH ! JE SAIS ! Mais c'est bizarre... Pourquoi ici ? J'avais fait beaucoup de stage en clinique vétérinaire et ce bruit la, je l'avais entendu souvent au bloc opératoire. C'était celui que faisait le chirurgien en tripotant les organes.


 Ça n'a aucun sens ! Je me trompe, c'est certain.


Je m'avançai jusqu'à la cuisine. C'était Jack, il était de dos. Qu'est-ce qu'il fout ? Je l'observais silencieuse mais il s'en rendit compte, il se retourna un morceau de chair ou d'organe dans la main et du sang partout autour de la bouche. J'eus un mouvement de recul et je quittai la pièce le plus vite possible, sans rien dire, tout en essayant d'avoir l'air naturelle.


 J'ouvris une porte qui donnait sur l'extérieur. L'air pur et frais de la forêt me fit le plus grand bien.

De la peur nait l'adrenalineWhere stories live. Discover now