[Castiel] Et si tu tombais amoureux ?

Prologue: Le Pacte

Je me souviens de ce jour. Ce jour ou ma vie a basculée.

Une nouvelle conquête s'était présentée dans sa chambre. Je m'apprêtais à l'entendre gémir, comme d'habitude. Pourtant, elle s'était mise à crier, ils s'engueulaient visiblement . J'avais toujours eu l'habitude de subir sans ne rien dire. Pourtant, ce soir là et pour une raison que je ne saurait expliquer, la folie peut être, je m'étais approchée de la porte de chambre du fruit de tout mes maux. La curiosité est un vilain défaut, ça je le savais bien . La porte s'était alors ouverte à la volée, et une belle blonde en était sortie, en pleurs. Je m'étais reculée d'un coup sec, un sentiment que je ne pouvais définir avait pris possession de moi. Sans doute étais-ce de la pitié . La blonde sembla enfin prendre conscience de ma présence et me jeta un regard qu'elle voulait sans doute méchant avant de partir aussi vite que ses échasses le lui permettaient. Je poussais un long soupir en constatant que Castiel avait encore brisé le cœur d'une fille , si simplement. C'était pathétique.

« Qu'est-ce que tu fous là, toi ? » m'avait-il dit.

Je m'étais alors adossée contre le mur en face de sa chambre, Castiel m'avait rejoint dans le couloir. Je l'observais, lui, pauvre mec à moitié à poil, seulement vêtu d'un boxer. Et à ce moment là, j'éprouvais de nouveau ce sentiment mais d'une façon totalement différente. Tout à l'heure, la pitié m'avait rendu mal à l'aise et un peu triste pour cette fille qui semblait tant l'aimer. Alors que cette fois ci, la pitié se faisait ressentir d'une manière totalement différente. J'éprouvais également pour cet individu, une forme de dégoût que je ne cherchais pas le moins du monde à cacher. Je croisais les bras, soupirant.

« Un homme ne fait pas pleurer les filles. » Lui avais-je répondue.

« Une gamine vierge n'a pas à me donner de leçons. »

Je le fusille du regard, il rit. Je veux le frapper, l'écraser, le réduire en cendre. Et je maudis une nouvelle fois intérieurement le jour ou ma mère a prononcé les mots « oui, je le veux » le plaçant au titre de demi-frère. Malgré cela je reste calme.

« Tu vas finir pas tomber dans ton propre jeu. »avais-je déclaré, nonchalante.

A ces mots, il montra alors de l'intêret pour moi, et pour la première fois il leva ses yeux gris vers mon visage.

« Et pour quels raisons ? » M'avait t-il dit.

« Et si tu tombais amoureux ? »avais-je rétorqué, sérieuse.

Il se mit de nouveau à rire, puis se calma et, croisant les bras à son tour, il me lança:

« Moi ? impossible. »

« Tout le monde peut tomber amoureux,Castiel »

« Tout le monde, sauf moi »

Et c'est à ce moment précis que je fis la pire erreur de ma vie. Je lui avais tendu ma main, et je l'avais fixé, dans le blanc des yeux. Il était toujours à moitié à poil et moi toujours aussi sûre de moi, pour une fois.

Et c'est avec assurance que je lui avait lancé :

«Je vais te prouver le contraire, laisses moi jusqu'à la fin de l'année scolaire »

Ses sourcils s'étaient froncés imperceptiblement , il était resté de longues secondes silencieux et, contre toute attente, il m'avait prit la main à son tour.

«Je relève le parie. Si tu perds, tu deviendras ma bonne Jessica. Et ce, toute l'année prochaine. »

Et c'est sur ces mots que j'avais de nouveau rejoins ma chambre, tranquillement. Je venais pourtant de lancer un pari sur un coup de tête, de nerfs. Un pari qui allait changer toute ma vie.