Chapitre IV : Hâte d'être à ce soir.

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Le lendemain, je me réveilla avec le sourire aux lèvres. D'habitude mon réveil sonnait et je me levai environ trente minutes après, mais là, il sonna et je bondis hors de mon lit. Je sentais que cette journée allait être excellente et j'avais une de ces pêches! Moi-même, je ne me reconnus pas. J'avais pour habitude le matin, de prendre comme tenue, les premiers vêtements que je trouvais dans ma penderie. Je ne faisais guère attention à mon apparence avant de partir au collège. Je saupoudrais légèrement mes joues de fond de teint et mettait un filament de crayon et de mascara.

Mais ce matin-là, étant de bonne humeur et de toute gaieté, je décidai de faire attention à mon apparence. Je mis mes plus beaux habits que je gardais habituellement pour mes repas de familles le dimanche. Je sortis ma palette de maquillage quasiment non-utilisé et me mis du fard à paupière dorée, de l'eye-liner, du mascara et du fond de teint en masse pour cacher mes boutons que je trouvais trop visibles. Je pris bien le temps de me lisser les cheveux correctement, ayant le temps de bien le faire. Je mis quasiment une demi-heure pour faire tout ça et c'est seulement en faisant ça que je compris les filles parfaites de mon bahut qui se levaient à cinq heures du mat pour faire ceci. Je préférais largement dormir mais aujourd'hui était un jour exceptionnel. J'allais passer plus d'une heure en la compagnie d'Enzo. Ce n'était que ce soir, il ne me verrait pas dans cette tenue mais étant de bonne humeur j'avais décidé de mieux m'habiller que d'habitude.

Passer une heure en sa compagnie, était pour moi, inenvisageable jusqu'à maintenant. Je voyais mal comment un mec aussi beau et qui devait être très populaire, avait envie de passer des minutes, voir des heures en ma compagnie. Je n'avais rien d'intéressant comparée à ces poufs avec qui il devait traîner chaque jour.

Je préparai, pour ce soir, ma plus belle tenue de sport, celle que je portais la première et unique fois que je lui ai parlé. J'avais demandé à ma mère de la laver rapidement prétextant jouer au badminton avec ma meilleure-amie. Elle me crût facilement car on jouait souvent ensemble, le mardi et vers cette heure-là.

Je descendis les escaliers et me rendis dans la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner. Ma soeur s'y trouvait déjà et avait entamé son petit-déjeuner depuis bien longtemps, vu la quantité de miettes de pain qui se trouvait sur la nappe de la table. Elle s'appelait Héloïse et avait deux ans de moins que moi, donc douze ans. Je l'aimais beaucoup mais elle était beaucoup plus féminine que moi malgré son jeune âge. Elle était déjà sortie avec pas mal de garçons et moi un seul, mais la relation avait été de courte durée et m'avait brisée mon petit cœur fragile qui voulait connaître l'amour. Je m'étais dit, suite à cette relation, de ne pas me remettre dans l'amour et de me consacrer aux études. J'avais même demandé à ma soeur, qui avait suivi ma première relation de près, de me laisser du temps avant de retrouver un garçon pour moi. Oui parce que, le mec avec lequel j'étais sorti, était un "play-boy" trouvé par ma soeur. Je me demandais bien où elle avait pu le trouver ce connard sans cœur. Mais je m'avisais bien de garder mes questions pour moi.

Mais quand j'ai vu Enzo pour la première fois, j'ai su que la promesse que j'avais faite à ma soeur et à moi-même allait vite être rompue. Je n'avais parlé à personne chez moi d'Enzo et de mon rendez-vous avec lui ce soir. Je ne pouvais donc pas demander des conseils à ma soeur. Je ferai à l'instinct. J'avais déjà kiffé des mecs avant lui et avant Aymeric, mon ex, mais je n'avais jamais parlé de mes sentiments ni à ma soeur ni à qui que ce soit. Et je ne les avais jamais dévoilés à la personne concernée. Je savais d'avance que je n'avais aucune chance, ils étaient tous trop beaux et trop bien pour une fille réservée et timide comme moi.

La journée se passa comme d'habitude. J'ai juste eu le droit à deux/trois compliments de la part de mes copines et à ma plus grande surprise d'un garçon de ma classe. Victorien le beau gosse, qui depuis le début d'année essayait de sortir avec la bombasse du collège, qui était dans notre classe, me dit :

- Laly, tu es ravissante aujourd'hui! Tu devrais plus souvent te maquiller, ça t'embellit, t'es vachement canon dis donc! Et ce petit débardeur te va dix fois mieux que ton gros sweat qui cache tout ton magnifique corps.

Je répondis un malheureux petit merci mais sa phrase me percuta comme une bombe en plein champs. J'étais super contente et surprise de ce qu'il venait de me dire. A part ça, ma journée ne fut pas mouvementée.

Arrivée 17 heures, je repris le bus pour rentrer chez moi. Plus qu'une heure et demie avant le fameux moment. J'avais une boule au ventre, ce qui était rare, les seules fois où j'étais stressée était lors de mes contrôles à l'école et de mes matchs importants au tennis. Je n'avais jamais réellement stressé pour un rendez-vous avec un garçon. Mais... Je suis bête ou quoi? Je n'en ai jamais eu, c'est normal, sur le coup j'en rigolais mais après, je culpabilisais. Ce n'était pas normal pour mon âge, de n'être jamais sortie avec un garçon, et ma soeur me le faisait bien savoir chaque jour. Elle qui se ventait toujours de ses petits-copains.

Je me trouvais anormale à côté de toutes ses filles qui parlaient de leurs nombreuses conquêtes à longueur de journée. Je m'inventais parfois des ex pour ne pas paraître ridicule. Personne ne savait réellement qui j'étais en-dessous de ma carapace.

Arrivée chez moi après avoir raccompagné Capucine, ma copine qui habitait la même résidence qu'Enzo, je mangea une banane et alla me préparer. Je mis la tonne de déodorant et de parfum. Je ne me maquilla pas et ne me mit pas de fond de teint, je trouvais ça inutile. Mon mascara allait couler avec la sueur, et le fond de teint également. Je préférais rester naturelle et ne pas ressembler à la fin du match, à un pot de peinture coulant, face à lui.

Je regarda la télé puis je partis à pied vers les cours de badminton qui se trouvaient à l'autre bout de mon village. Je mis dix minutes à pied. Sur le chemin, j'envoyai un message à ma mère pour la prévenir que j'étais partie et que j'avais laissé les clés dans la cachette habituelle.

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Note de l'auteur : Voilà, le quatrième chapitre. N'hésitez à donner vos avis en commentaire. Pour finir, ce chapitre est aussi plat et il n'y a pas de réel rebondissement, j'aime faire durer le suspens vous savez... Mais le suivant devrait être plus croustillant. Et dans les prochains chapitres, je ferrais un chapitre "point de vue de Léandre alias Enzo. " comme je vous l'avais promis.

Le prochain chapitre n'arrivera pas tout de suite ou du moins pas avant ce week-end et ensuite c'est la reprise des cours. Pendant les cours, j'essayerai de vous mettre un chapitre par week-end.

Des bisous tout pleins!

Marine_vzht


Un coup de foudre : EnzoWhere stories live. Discover now