Letter 13

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Cher Père Noel, 



Mon père a de sérieux soupçon sur ce que je fais. 

Il ne cesse de me poser des questions sur ce que j'écris et à qui je l'envoi. Je n'ai pas osé lui dire que je vous l'envoyais. Il trouverait cela bizarre ou enfantin. Voire pire...

Je suis passé voir ma soeur avec ma mère. Elle va mieux mais les médecins veulent la garder dans le coma. Je ne sais pas pourquoi ils ne veulent pas la réveiller... C'est possible de maintenir quelqu'un endormi aussi longtemps? 

Pendant que ma mère échangeait quelques mots avec le médecin de garde, je me suis promené dans les couloir de l'hôpital. Certaines portes étaient fermés, d'autres étaient entre-ouvertes. J'ai pu voir des gens seuls ou accompagnés d'une personne ou de leur famille et amis.C'était bizarre comme sensation, de voir que malgré leur souffrance, ils sont soutenu. Et là, j'ai entendu mon prénom. Je me suis retourné si vite que je me suis cogné l'orteil contre les bancs. Je l'ai senti passé...


Elle était là, Père Noël. L'infirmière qui m'avait soigné était là, juste devant moi. Elle ressemblait étrangement à celle que j'aime. Les même yeux marrons clair, ce teint reconnaissable entre mille : un blanc éclatant qu'on dirait une porcelaine dont la peau était lissé. Seul les cheveux faisait toute la différence : elle avait les cheveux rouges alors que ma dulcinée avait les cheveux châtains. L'infirmière avait une taille de moins que l'amour de ma vie. On pourrait croire qu'elles étaient soeurs. Elle s'est approché de moi avec le sourire. Ne sachant pas quoi faire, j'ai reculé d'un pas. Me voyant faire, elle s'arrêta. Elle semblait être inquiète. 

Elle me demanda si j'étais seul, je lui répondis que non. Elle me demanda ce que je faisais ici, dans ce couloir. Je ne lui ai pas répondu... j'ai bassé la tête, un peu honteux d'être là. Soudain, je sentis deux mains se poser sur mon épaule. Des larmes coulaient le long de mes joues. Je ne savais pas pourquoi Père Noël, ça me paraissait trop pour moi. Elle n'en disait pas plus. Elle embrassa mon front et me dit : 


"Je suis là pour toi Adrien, n'ai plus peur. "


J'étais surpris par sa phrase. Je ne savais quoi lui répondre. Au lieu de lui dire "merci", j'ai juste éclater en sanglot dans ses bras. Elle me serra fort et me consola. 


Père Noël, je ne suis plus seul. J'ai une alliée. 


Mais ce moment, fut interrompu par l'arrivée de ma mère. Elle fit mine d'être paniqué et l'infirmière s'excusa de ne pas m'avoir raccompagné auprès d'elle. Pourquoi la t-elle faite? Et si je voulais la retrouver... Ce n'est qu'une fois parti et rentré chez moi, que je réalise une chose : comment connaissait -elle mon prénom? L'aurais-je déjà vu? 



La connaîtrais-tu Père Noël? 



Adrien.




Dear Santa ClausWhere stories live. Discover now