5- Mirajane

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Le coin des ados. Une grande salle avec de grandes fenêtres donnant sur la scène, là où se passent les soirées et activités selon Lucy, reliée directement au restaurant.
Le coin des ados. Une grande salle très bruyante, entre les cris des gosses et les gloussements des filles.
Le coin des ados. Une grande salle grouillant d'enfants essayant de faire les grands et de grands pas plus matures que ces enfants.
Les filles minaudaient devant les garçons, qui eux cherchaient la fille la plus belle pour se mettre en couple, sachant pertinemment que ça durerait à peine 2 jours. Mais ils ne cherchaient pas plus. Ils iraient chercher ailleurs après ça, traitant leur ex de tous les noms.
Un petit attroupement s'était formé près d'un canapé rangé devant la télévision. Des grandes blondes et brunes riaient aux éclats, enroulant une mèche de leurs cheveux autour de leur doigt. Une rousse avait réussi à entrer dans cette ridicule assemblée, sans pour autant parvenir à se faire remarquer. Elle s'efforçait de rire plus fort que les autres, pour avoir de l'attention. Elles essayaient toutes d'obtenir un sourire du craquant blond à la cicatrice. Chaque mot qu'il prononçait semblait vraiment être hilarant.
Un peu plus loin, une blonde gigotait pour intéresser le brun, alors que toutes les autres avaient déjà renoncé et s'étaient attaquées au blond, après s'être fait jetées par leur proie initiale.
Je fendis la foule pour rejoindre Erza, qui faisait connaissance avec une brunette. Je ne suis pas sûre que celle-ci était consentante. La discussion était animée, Erza parlait de ses nouvelles tongs à la pauvre fille qui ne voulait que partir loin, très loin. Elle lui fit quelques tapes dans le dos, et sa victime faillit s'étouffer, alors je décidai de prendre les choses en main.

- Hm, Erza, dis-je lui attrapant doucement le bras.
- Oh, Mirajane, regarde, voici... Euh...
Elle regardait la fille en plissant les yeux, plongée dans une réflexion intense.
- Appoline, finit-elle, avant de s'éclipser à l'extérieur. Elle me fit un signe de tête reconnaissant avant de disparaître dans la masse.
- Tu as vu cet attroupement ? dis-je en désignant le blond et ses groupies.
Je croisai son regard et il me fit un clin d'œil. Plus de doute possible, il voulait bel et bien me draguer. Je souris faiblement, en guise de réponse, puis tournai la tête.

- Elle est pas si belle que ça...
- C'est sûr. T'as vu son gros cul ?

Je me figeai. Lentement, je regardai de nouveau le troupeau des fans du blond. Trois filles me regardaient d'un air mauvais.

- Ouf... Et ses jambes, on dirait des poteaux.

Leurs messes basses me glacèrent le sang. Elles me toisaient d'un air supérieur, crachant sur moi leur venin, alors que je ne souhaitais plus que disparaître. Qu'elles retournent barboter devant les garçons. Mais ça ne semblait pas être leur intention. Je baissai le regard jusqu'à mes jambes. Droites comme des poteaux.

- Et ses bras potelés...

Puis mes bras potelés.

- Aha, je suis sûre qu'elle ne pourrait pas passer une bague dans ses gros doigts !

Mes gros doigts.

- Oh mon dieu regarde ses hanches !!

Il faut que j'arrête d'écouter. Il faut que je parte. Ça ne peut me faire que du mal.

- Ah ouais... Comment elle fait pour trouver des vêtements à sa taille ?!

Les joues rouges de honte, je sortis de cette salle infernale, laissant Erza là, dans l'incompréhension. Je rentrai au moblie-home à la hâte parfois, ou alors lentement. Lucy et Juvia rangeait dans le frigo la nourriture qu'on avait achetée tout à l'heure. J'allai dans la chambre sans m'arrêter, jusqu'au miroir. Je me tournai et tordis le cou de façon à voir mon reflet de dos.

Mon gros cul.

Mes fesses ressortait trop. Elles étaient...

Mes jambes comme des poteaux.

Oui, mes jambes droites comme des poteaux. Elles étaient...

Mes bras potelés.

Mes bras mous, dodus. Ils étaient...

Mes gros doigts.
Et puis... Mon corps, mes hanches, mon visage.

Tout ça était...

Gros.

Je fouillai mon armoire et trouvai un haut léger rose, très mignon, et une jupe blanche. Je les essayai. Puis une robe noire simple. Un T-shirt, un short, un jean. Tous mes vêtements y passèrent. J'essayais l'un, puis l'autre, hésitais, puis remettais celui-ci... Ça n'en finissait plus.

- À table ! Spaghettis !! cria Lucy de la cuisine.

Je ne bougeai pas. Je m'allongeai sur mon lit, et ne bougeai pas. Je finis par m'assoupir.
Quand j'ouvris les yeux, le soleil avait disparu, mon bazar avait été rangé et seules les respirations profondes des filles troublaient la nuit. Je me levai et allai dans la cuisine. Une assiette de spaghetti m'attendait. Il ne restait plus qu'à la faire chauffer. Je la mis au micro-onde pour 2 minutes.
Le silence régnait toujours, mais en faisant attention, je pouvais entendre les tic-tac d'une horloge, ainsi que le bruit du micro-onde. Je me concentrai sur le tic-tac, tentant de trouver d'où il venait, mais le bip-bip de la machine vint me prévenir que mon plat était prêt.
Je le sortis et pris une fourchette dans un tiroir. Je m'assis à la table et enroulai mon couvert dans mes pâtes, les fixant, en aspirant une de temps à autre. Je penchai parfois ma fourchette, et regardais ma nourriture glisser et atterrir dans mon assiette.
Je ne sais pas combien de temps je répétai ce rituel, mais je ne me coucha que lorsque mon assiette fut entièrement vidée.
Et j'allongeai mon gros corps dans mon lit.

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Ok donc tout le monde a envie de frapper ces filles hein ?
Venez la team frappons-ces-pétasses !
Mettez #potatoes en commentaire 👊

-De toutes les couleurs- Fairy tailWhere stories live. Discover now