Chapitre 8 : Troublant Salaud.

5.1K 380 183
                                    

Bonjour, ce chapitre à été modifié :3

......................................................................................................................................................................


Je restais interdite devant le revolver qu'il me tendait. C'était la deuxième fois que je me trouvais dans cette situation, mais cette fois mon refus pouvait tout faire tomber à l'eau.

Voir me mettre en danger.

Même si Emilio avait déclaré me faire confiance, ce n'était pas mon cas.

J'étais certaine que ce genre de personne pouvais réinventer à elle seule les définitions de tous les mots du dictionnaire pour leur donner un rapport plus ou moins direct avec la violence.

Ici donc, le mot "confiance"aurait le sens "écran de fumée pour mieux vous poignarder dans le dos".

Oui, cela expliquerait bien des choses.

Notamment que j'étais toujours poursuivie par ma malchance au statut quasi légendaire.

Dans cet univers où je me trouvais n'être qu'une femme innocente de tout crime, qui aurait juste voulu mener une vie paisible dans une jolie maison avec deux ou trois chats, j'étais aussi désespérément peu à ma place qu'une jeune fille vierge dans un bordel.

Si un ange gardien avait bien, selon l'usage courant, été désigné pour veiller sur moi à ma naissance, soit il avait démissionné aussitôt, soit il se battait réellement les couilles de ce qu'il pouvait m'arriver, se contentant de me regarder de son petit nuage, du pop-corn à la main, devant ce chef d'œuvre mélodramatique qu'était ma vie.

Dans tout les cas, je l'emmerdais cordialement.

Pour gagner un peu de temps, je me saisi de l'arme.

- Vous êtes sûr que vous voulez que je le fasse à votre place ? Je ne voudrais pas vous priver de ce plaisir, dis-je sur le ton de la plaisanterie, en me forçant à mouvoir mes lèvres aussi crispées que si je venais de me faire injecter du botox au sein de celles-ci.

- Ne vous inquiétez pas pour moi, il y en aura d'autres, répondit-il d'un ton jovial.

Ce qui était, comment dire... jovialement terrifiant.

Les gens dans la mafia sont tous tellement flippant avec leur comportement, à croire que pour eux un meurtre est un événement tout à fait banal.

Autant que faire le ménage ou sortir les poubelles par exemple... Vous saisissez l'allusion ? Non ? Tant pis.

Je muselais ma conscience - qui avait pour sa part été sur le point d'ouvrir la bouche pour me dire d'un ton neutre ce qu'elle pensait de la situation, c'est à dire que je devais me grouiller de décamper en courant - pour éviter qu'elle ne vienne me faire changer d'avis sur la décision que je venais de prendre, me réjouissant de pouvoir pour une fois lui fermer sa grande bouche dont ne sortait souvent que des remarques peu dignes d'intérêt.

J'avais le choix entre tuer, où être suspectée.

Je pointais l'arme, dont le toucher me perturbait tellement je n'y étais pas habitué, sur le malheureux - ou peut être qu'il était un psychopathe lui aussi, je n'avais pas de moyen de le savoir - et appuyais sur la détente.

L'onde de choc qui se répercuta dans mon bras au moment fatidique, me surpris.

C'était la première fois que je me servais d'une arme à feu. Je venais de me choquer moi même.

Même si, contrairement au type désormais mort, j'étais soulagée de ne pas avoir raté ma cible.

- Joli tir, me félicita Emilio, lorsque je lui rendis l'arme en m'arrangeant pour qu'il ne me voit pas trembler.

Mine [GOT7 - JB]Onde histórias criam vida. Descubra agora