Chapitre 2

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Chapitre 2
Point de vue de Jane

« Woodbloom ». Probablement un des noms de famille les plus connus de tout Hollywood, sinon de tout Los Angeles. C'était d'abord Chris, mon père, qui avait fait connaître ce nom singulier en jouant dans une série de films très populaire vers ses 25 ans. Lucie, ma mère, avait été la meilleure amie de mon père pendant des années : inspirée de la soudaine célébrité que mon père avait trouvée en devenant acteur, elle avait décidé de devenir réalisatrice et elle avait connu un succès fou. Mes parents s'étaient mariés plus tard, et Lucie avait officiellement pris le nom de famille « Woodbloom ». Étant leur fille, la célébrité me collait aux fesses.

-Un peu de café? me lança Callie en me souriant.

Je levai la tête, dirigeant mon regard vers celui de Callie. Même assise dans une limousine, elle semblait plus grande que nous avec ses talons hauts. Ses cheveux d'un blond vénitien, qui tiraient toutefois plus vers le roux, étaient attachés en une grande queue de cheval. Ses tâches de rousseurs étaient pâles, mais visibles, et ses grands yeux bleus, qui se mélangeaient à une teinte de gris, me fixaient avec sa chaleur habituelle. Franchement, même si Callie faisait le double de mon âge, elle n'en paraissait pas du tout. Je fouillai l'arrière de la limousine où nous étions tous assis des yeux, cherchant du café du regard, mais il n'y avait rien.

-Mais il n'y en a pas..., répondis-je, curieuse.

-Selon mon GPS, il y a un Starbucks à deux minutes d'ici, dit-elle en brandissant son téléphone comme si c'était une preuve.

-Oh, ne faites pas de détour pour moi, soufflais-je.

Bien sûr, un café Starbucks n'était jamais de trop, surtout quand j'étais aussi fatiguée, mais faire un détour nous ralentirait grandement : les pires embouteillages au monde, on les trouvaient à L.A, et pour être franche, j'attendais impatiemment d'être chez nous. Toutefois, Callie n'abandonna pas son idée.

-Je suis convaincue que tu rêve d'un bon frappuccino au caramel. Qu'en penses-tu, Braydan?

Nous tournâmes les deux la tête vers Braydan qui, d'un air absent, fixait les palmiers défiler. Il était avachi sur le banc le plus près de la fenêtre et n'écoutait rien de notre conversation : ce n'était qu'en entendant son nom qu'il tourna son regard vers nous.

-Hum? lança-t-il d'une voix profondément ennuyée.

Je lui lançai un regard désapprobateur, me maudissant toutefois intérieurement. En abordant cette expression, c'est comme si j'agissais en vraie grande sœur, alors que j'étais loin de considérer Braydan comme un frère et que nous avions tous les deux 18 ans. Cependant, il sembla à peine remarquer mon regard.

-Tu es d'accord pour passer prendre un café? Je suis persuadée que cela te fera du bien!

L'expression de Callie resta joyeuse et j'en fus abasourdie, comme toujours : c'était comme si elle n'était jamais dérangée par son comportement désagréable. En guise de réponse, Braydan grogna, signe qu'il voulait qu'on le laisse tranquille. Une déception fila dans les yeux de Callie, pendant un tout petit moment, comme si elle était déçue que personne ne soit enthousiaste à son idée. Mon cœur se serra : Callie, qui était notre agente, faisait aussi tout pour nous faire plaisir. En plus de diriger nos carrières, elle agissait aussi en vraie maman. Je raclai donc ma gorge, lançant un mince coup de côte à Braydan.

-D'accord, concédais-je. Allons chercher du café.

L'expression de Callie changea : un grand sourire éclaira son visage, et je souris à mon tour.

-Oscar! lança notre agente au chauffeur de la limousine. Fais un arrêt au Starbucks, celui tout près de Hollywood Records.

-Très bien!

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⏰ Last updated: Jan 15, 2016 ⏰

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