Hunger Games le Recommencement : les Jeux de la Paix

Chapitre 29 : Savoir démêler le vrai du faux

Comme je l'avais prédit, ces Jeux promettent un grand spectacle au peuple Panemien. Snow voulait s'amuser et rire devant ce genre de divertissement, Paylor peut maintenant, lui montrer, à quel point nous aussi, nous pouvons nous amuser, et nous moquer. La barre est désormais placée plus haute que jamais. Le discours de Paylor est la preuve vivante que rien ni personne n'est exempté de passer ses derniers instants dans une arène infestée de pièges mortels. Snow devrait être fier, lui qui réside désormais dans sa tombe, de sa propre création reprendre le fil de sa vie, après une coupure,pouvant être comparer à une mitant. En fait, les Jeux représente un match, où deux équipes s'affrontent : la première,correspondant à la mieux armée pour le remporter est le gouvernement, composé de la Présidente mais également des jurys,permettant de rajouter, afin de pimenter le jeu, des obstacles à l'adversaire. La deuxième équipe est elle, faible, démunie, perdue entre les mailles serrées du filet. Elle représente elle, les tributs, et à l'époque de Snow, les pauvres également.

En réfléchissant à partir de ce point de vue, les inégalités semblent de plus en plus importantes, et c'est ce qui est le plus intéressant. Nous avons gagné une simple bataille, en évitant de peu une guerre qui a failli éclore, mais notre conscience a besoin de sa revanche également, et c'est de cette façon que nous obtiendrons soulagement et gain de cause.

Paylor s'est affirmée avec les années. Au début de son élection, elle n'osait pas se montrer, ou peut être ne savait-elle pas de quelle manière s'y prendre ?! En tout cas, le temps l'a rendu plus forte et plus convaincante. Lorsque j'ai donné mon approbation le jour du vote, après avoir pensé à Prim et à ma soif de vengeance, je me suis adressée à Coin car au final c'est elle la responsable de cette création. Elle a toujours pensé à un futur au sain du gouvernement, mais ne s'est jamais préoccupée de tout le reste.Elle faisait semblant d'avoir ne serai-ce qu'un peu de sympathie envers moi. Mais il est vrai que je ne faisais pas d'effort de mon côté. Cette femme incarnait le dégoût à elle seul.

Nous avons mis du temps à nous adapter à la direction du pays par quelqu'un d'autre que Snow, mais nous n'avons en aucun cas rechigné à son arrivée au pouvoir. Il n'y avait qu'elle pouvant reprendre en main Panem. Les rebelles lui vouaient un très grand soutien car cette femme est loin d'être trouillarde et égoïste. Elle a toujours pensé au bien de chacun avant le sien. Elle est tout l'inverse de Coin, elle arrive à rassembler les troupes non pas avec ses apparitions télévisées mais par ses actes concrets, ainsi que par ses paroles, parfois dites sans filtre.

Finalement,je me demande qui aurait pu la remplacer. Je me pose des tas de questions, comme notamment, quelle aurait été notre vie si je n'avais pas tué Coin, ce jour là, devant des centaines de rebelles à mes trousses, avec l'ensemble des caméras de Panem braquées dans ma direction, attendant que j'accomplisse la mission à laquelle j'étais conviée : assassiner Snow. Notre vie aurait probablement été différente, mais aurait-elle était moins bien qu'aujourd'hui? Un autre président aurait-il changé les mentalités d'une grande majorité du pays comme Paylor l'a fait ? Aurions nous pu poursuivre notre vie, aussi simplement soit-elle ? Les questions affluent en masse dans mon cerveau mais je ne pourrais jamais en savoir les réponses. Le destin a choisi une autre alternative mais le hasard n'en fait pas partit : notre vie a été écrite ainsi, nous sommes les vainqueurs du district 12, le couple maudit qui a vécu bien des aventures dans l'histoire des Hunger Games. Aujourd'hui, ils réapparaissent non pas en tant que tributs mais en tant que mentors,afin de faire partager à d'autres, leur secret de longitude et de victoire.

Paylor, toujours au centre de la scène, observe le public se diviser, se déchirer. Elle n'agit pas car de toute manière, que pourrait-elle faire ? Appeler les gardes en leur disant de mettre en prison toutes les personnes agitatrices ? Non, cela relèverait un déploiement de force trop considérable. Les gens ont le droit de protester, bien entendu, d'échanger et de faire partager leurs idées, mais cela doit en reste à ça. Paylor a été très clair dans ses quelques paroles précédentes, mieux vaut rester sage ce soir et jusqu'à la fin des jeux.