La vie n'est pas un long fleuve tranquille

Prologue

-《Ils t'ont vraiment amochée, laisses moi t'aider... 》

Il s'approche de moi pour m'aider à me relever, mais instinctivement je le repousse aussitôt.
Ils sont employés pour tous nous exterminer les uns après les autres, pourquoi veut-il m'aider maintenant qu'ils m'ont pris tout ce que j'avais ? Pourquoi ne m'achèvent-ils pas une bonne fois pour toutes ?

Je suis par terre en position fœtale, des bleus plein le corps et du sang sur mon visage, ma respiration est saccadée.
Mais... Al Hamdulillah j'ai connu pire, combien de fois j'ai échappé à la mort, combien de fois j'ai vu mes proches mourir sous mes yeux, si aujourd'hui mon heure sonne, je loue Dieu d'avoir enfin repris mon âme.

-《Vas t'en, ne me touches pas》Cris-je.

Je prends un énorme risque en lui tenant tête certes, je ne sais pas de quoi il est capable. Après tout, il est l'un des leurs.

À ma plus grande surprise, il n'insiste pas et se retire de lui-même,mais ne quitte pas pour autant " la cage " dans laquelle je suis, il s'adosse contre le mur et me fixe intensément comme s'il voulait lire en moi.

Comment ose-t-il me regarder avec compassion ? Ils tue nos familles, nous bombardent à longueurs de temps comme si nous n'étions que de vulgaires objets, ne cessent de nous injurier comme si nous n'avion spas le droit de vivre, comme si au final nos vie ne valait rien et,IL OSE ME REGARDER ET RESSENTIR DE LA PITIÉ POUR MOI ?

-《Je ne veux pas te faire de mal, je m'appelle Youri et toi ? Finit-il par dire.

"Ya Allah, facilite-moi. Je t'en supplie sors moi de là, épargne notre Peuple de ces barbares Ya Rabi " Murmurais-je tout bas.

-《Quoi? Qu'est-ce que tu as dis ? 》

J'inspire un bon coup et prends la parole :
- 《Situ ne me veux pas de mal, alors pourquoi tu ne me laisse pas sortir d'ici ?》Dis-je les larmes aux yeux.

Il baisse la tête l'air désolé et murmure doucement :
- 《Ils m'ont demandé de te surveiller, je... je suis désolé. 》

-《S'il te plaît laisse moi m'enfuir. 》Lui demandais-je laissant à présent couler mes larmes.

Je sens en lui une grande hésitation... Il semble réfléchir, au bout de quelques secondes il se lève, sort un trousseau de clés, ouvre la portière et regarde a gauche, puis a droite et finis par revenir et me tendre sa main.

-《Lèves toi vite avant qu'ils reviennent.》

Je n'y crois pas, il va vraiment m'aider ?
Allah a écouter mes prière, un sourire se dessine sur mon visage, je redresse mon voile et prend sa main afin de le suivre...

***

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