Chapitre 2.

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14 août 2013.


Louis attendait ce jour avec impatiente depuis quelques semaines, le jour de leurs six mois. Ils n'avaient rien prévu mais le mécheux aimait simplement se lever et lui souhaiter bon anniversaire par message, comme les mois précédents. Depuis ce fameux feu d'artifice, cela était devenu un passe-temps pour lui. C'est alors assis sur son canapé qu'il s'empara de son téléphone pour lui envoyer un message plein d'amour. Il cliqua sur la petite touche et apporta son portable contre sa bouche, un sourire splendide sur le coin des lèvres. C'est vrai que les mois n'étaient pas si importants, du moins pas autant qu'une année, mais cela le comblait. Entendant une petite sonnerie, il regarda le petit message et sauta partout, profitant que son géniteur ne soit pas là. Quand celui-ci arriva, il le regarda sérieusement, son visage ayant perdu toute chaleur. Il s'approcha alors des escaliers et les monta deux par deux pour rejoindre la salle de bain qui était occupée par son père il y avait à peine deux minutes. Il grogna en sentant l'alcool et jeta la petite bouteille avant de soupirer, s'observant dans le miroir. Il était bien heureux d'avoir Harry, depuis leur rencontre ses jours étaient devenus légèrement plus beaux et précieux. Il sortit de ses pensées en secouant la tête et retira son caleçon en faisant couler un bain, ayant besoin de se détendre. C'était fou comme son monde pouvait passer de lumineux à noir et blanc en très peu de temps, rien qu'en croisant un regard, son regard. Ce fut quand un bruit résonna dans la maison qu'il comprit que son père venait de sortir. Il se permit alors de mettre la musique puis se glissa dans la baignoire, soufflant de bien être quand l'eau chaude se propagea sur son corps tendu.


Une petite heure après, il décida enfin de sortir, l'eau devenant trop froide à son goût. Il s'appropria une serviette et entoura son corps avec en allant au passage se sécher le visage, les gouttes d'eau roulant sur ses joues et ses membres. Une fois sec, il retira le drap de bain et le mit au sale avant de se réfugier à sa chambre pour s'habiller. Il enfila un short et son débardeur favori, l'été rendant l'air insupportable. Un sourire heureux se dessina à nouveau sur son visage alors qu'il descendait au salon tout en regardant les nombreux messages que son bouclé lui avait envoyé. Il était inquiet que Lou' ne réponde pas et lui il trouvait cela horriblement touchant et adorable. Il lui envoya rapidement une réponse, ne voulant quand même pas qu'il s'angoisse encore plus et se posa sur le canapé, en tailleur, posant son regard sur la télévision que son géniteur avait visiblement laissé allumée. Si lui avait fait ça, une dispute aurait surgi dans la maison. Il soupira à cette pensée et plongea son regard dans le vide. Mais cette fois, son regard était étincelant. Le châtain observait donc l'écran de télévision tout en répondant parfois à ses messages, restant au calme pour la journée.


Il était quatorze heures et le jeune Lou' n'avait toujours pas mangé, mais son appétit n'était pas au rendez-vous. De plus son père n'était toujours pas rentré, mais cela le réjouissait plus qu'autre chose. Alors qu'il était concentré dans son film, la sonnette de la demeure l'interpella. Il fronça les sourcils, se demandant bien qui cela pouvait être et décida de se lever d'un bond pour aller voir. Une fois la porte ouverte, il regarda un instant le mot au sol, s'en empara puis leva la tête pour suivre des yeux un homme se mettant à courir, comme pour s'échapper. Il aurait pu être craintif en ce moment même mais il avait bien reconnu son cher et tendre amoureux, même de dos, surtout avec ses magnifiques boucles. Mais sa curiosité fut vite dépassée par la tristesse. Un mot de sa part lui faisait bien plaisir, mais il aurait largement préféré sa présence. Ce fut avec une petite moue qu'il rentra pour se laisser tomber sur le divan, observant la jolie enveloppe rouge avec quelques coeurs noirs pour bien ressortir. Décidément bouclette était plus que romantique. Il ouvrit celle-ci et aperçut un petit mot. À chaque ligne son coeur se serrait un peu plus, mais sous l'émotion que lui procuraient ses mots. C'était si beau. Il pouvait lire ce poème toute la journée mais une seule chose l'en empêchait, derrière il y avait une date et heure de rendez-vous. Et c'était dans seulement une demi-heure. Il s'empressa de mettre ses chaussures et de prendre ses affaires pour se mettre en route. Le temps de marcher jusque chez lui, il serait sûrement pile à l'heure.

Yeux océans, Coeur de sang.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora