Retrouvailles

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Believe Somerhalder.

Presque une journée. Voila le temps qu'il m'a fallut pour arriver à destination, dans ma ville adorée. Envolé la fatigue de la route et les milliers de questions que j'avais en tête. Je changeais d'air, je changeais de mode de vie quelques jours, avant de retourner dans cette folle vie de militaire.

Je sourie et poussais un crie d'excitation lorsque le panneau de « Stratford » fut derrière moi. J'appuyais alors un peu plus sur l'embrayage et poussais la pédale d'accélérateur. Je trépignais d'impatience à l'idée de pouvoir de nouveau serrer mes proches et tout les gens que j'aime. Ces gens que je n'ai pas vu depuis plus d'un an et demie mais que je n'ai jamais oublié, tout simplement parce qu'ils font parti de ma vie .

Je tournais dans une allée qui m'a été familière durant des années avant que je ne parte précipitamment. Je me garais devant une grande maison aux volets gris foncé, très accueillante et chaleureuse. Coupant le contact du moteur, je tirais la clef avant de sortir de ma Range Rover et de claquer la porte, sans trop faire de bruit pour ne pas alerter les personnes vivants dans le quartier.
Marchant jusqu'au perron de la porte, je sentais mes mains devenir soudainement moite et mon cœur s'emballer. J'étais tellement heureuse que j'en étais stressée.

« Allez, Believe. » Je me donnais du courage à voix haute, tout en appuyant sur la sonnette que j'entendis retentir à l'intérieur de la maison.

Des bruits pas se firent entendre, ce qui fit augmenter mon stress. La clé tourna dans la serrure avant de finalement s'ouvrir sur Christian. Celui ci ne semblait pas en croire ses yeux car il les ouvrit puis les referma à plusieurs reprises avant de finalement sourire. Je n'attendis pas plus longtemps pour lui sauter dans les bras, un sourire béat et heureux collé aux lèvres. Il m'entoura la taille.

« Mais qu'est ce que tu fais là ? » Il demanda doucement, presque en murmurant.

J'embrassais sa joue fortement avant de me décoller et de lui montrer mon sourire. Je montrais mon épaule blessée, enfermée dans un bandage avant de lui répondre. « Accident d'avion, c'est une longue histoire. »

Il me fit entrer en m'accompagnant avec sa main avant de refermer la porte derrière moi. Je marchais jusqu'à l'entrée du séjour de cette maison que je ne connaissais que trop bien. Rien ne semblait avoir changé comme si je n'étais jamais partie. Je soupirais de bonheur, me sentant enfin chez moi.

Je sentais le regard pénétrant de Christian qui m'observait de l'entrée d'où il n'avait pas encore bougé. Je pivotais mon corps vers lui, pour lui faire face. Un sourire était dessiné sur ses lèvres fines.

« J'arrive pas à croire que tu sois revenue. » Il dit, appuyé contre la porte d'entrée. « Je pensais ne jamais te revoir. »

Je sentis mes yeux me picoter désagréablement, mais mon sourire restait intact. J'étais bien trop heureuse pour le laisser disparaître. « J'ai bien cru que je ne reviendrais jamais moi non plus. » J'avouais en m'approchant de lui de quelques pas.

« Les filles m'ont dit pour ton frère. » Il traîna en se décalant finalement de la porte pour s'avancer vers moi. « Je suis vraiment désolé... » Il planta ses iris triste et sincère dans les miennes.

Je lui souriais tristement en attrapant sa main . « Tu n'y es pour rien Chris. » Je massais ses doigts.

Il remonta les yeux qu'il avait baissé sur nos mains pour me porter de nouveau son attention. Il sembla se ressaisir puisqu'il repoussa doucement ma main avant de m'attirer avec lui vers la cuisine. « Tu as faim je suppose ? » Il demanda puis enchaîna tout de suite après avec la réponse. « Mais bien sûr que tu as faim ! Après je ne sais combien d'heures de route et avec ton appétit d'ogre ! » Il s'exclama courant, ouvrant, sortant tout sorte d'ustensiles pour me préparer quelques chose à manger. Je ris face à son hyperactivité qui je remarquais ne l'avait jamais quitté.

Je prenais place sur une chaise de bar tandis que Chris continuait de courir dans tout les sens. « Mack et Cait savaient que tu devais venir ? » Il demanda en posant un pot de Nutella sur le comptoir .

« Nope. » Je dis en souriant de toutes mes dents. « C'est une surprise ! » Je m'emparais de la cuillère et du pot de pâte à tartiner avant de me lever pour partir m'installer au salon. « Laisse tomber Chris ! »Je criais en m'affalant sur le canapé. « Ce bon vieux Nutella fera l'affaire pour l'instant. »

Il arriva et s'installa à son tour sur le canapé lui aussi une cuillère en main. Il attrapa mes mains qui tenaient le pot et il creusa sa cuillère à l'intérieur avant de la fourrer dans sa bouche.

« Où sont Mack et Cait ? » Je demandais soudainement.

J'étais tellement heureuse de retrouver le mini Beadles que j'en avais oublié mes meilleures amies.

« Centre commercial certainement. » Il supposa la bouche pleine.

J'eu un rire nostalgique quand les souvenirs de nos virées shopping me revinrent en mémoire. Et je ne pu encore m'empêcher de penser qu'à ce moment là tout était encore parfait.

« Et sinon ! » Christian engagea de nouveau la conversation en tournant son buste de façon à me faire face. « Comment c'est l'armée ? » Il demanda réellement intéressé.

Je haussais les épaules. « La routine. Entre les réveilles super tôt, les entraînements, les cours, les missions... On a pas le temps de s'ennuyer. » Je répondais sans réel engouement.

« Tu n'aimes pas, ou plus ? » Il fronça ses sourcils de manière adorable, continuant de lécher sa cuillère.

« Tu sais une fille n'importe laquelle, ne restera pas toute sa vie dans une base militaire pour servir son pays. » J'avouais en me redressant contre le dossier du divan. « Au bout de deux services, les missions et les entraînements intensifs commencent à se faire lourd et agaçant. Et puis il y a le désir de fonder une famille aussi. » Je touchais mon ventre, passant ma main entre mon ventre et mes cuisses que j'avais précédemment ramené contre ma poitrine.

Il acquiesça en souriant. « Ouais, je comprends. »

« Après, c'est différent pour les garçons. » Je poursuivie. « Eux n'ont pas la même vision des choses que nous. Et puis même si je suis absolument contre le sexisme, je dois avouer que les hommes restent les plus performants en mission. »

Christian riait à gorge déployé, jetant sa tête en arrière. « Gosh, Believe c'est bien toi qui vient de dire ça ?! »

Je riais à mon tour. « Incroyable mais vrai ! » Je m'exclamais. « Mais je pense qu'il faut que je vois la vérité en face. » Je haussais les épaules.

Je creusais ma cuillère dans le pot de chocolat et je l'apportais à ma bouche . « Les filles m'ont dit que tu étais dans la même base que Justin et les garçons. » Christian commença, je ne savais pas si je devais prendre sa phrase comme une question ou bien une affirmation. Dans tout les cas, c'est une affirmation.

Je soupirais en avalant . « Ouais. » Je craquais une léger sourire.

Christian fronça les sourcils. « C'est quoi ce sourire ? Ça c'est arrangé entre vous ?! »

« Je pense que c'est sur la bonne voix. » Je souris de plus belle en repensant à notre baiser échangé avant que je ne parte. Je me mordais la lèvre inconsciemment en y repensant.

« Vous vous êtes embrassé ?! » Il cria presque. Il a certainement du 'apercevoir de mon geste précédent' et comme Christian me connaît presque par cœur, il a du tout de suite réinterpréter mon geste.

Je remontais mon regard vers lui, toujours mes dents plantées dans ma lèvre inférieure. Je hochais la tête doucement. Christian ne put s'empêcher de me sourire en secouant négativement la tête.

« Il t'en aura fallut du temps pour lui pardonner. »

Je vis rouge tout de suite. « Je ne lui ai toujours pas pardonné. » Je marmonnais.

« Mais vous vous êtes embrassés ! » S'indigna le frère de ma meilleure amie.

« Oui. » J'approuvais. « Et je ne regrette pas seulement, » Je me lançais dans les explications. « Il m'a dis des choses tellement belle, il s'est même excusé lorsque j'étais dans ce putain de lit dans l'infirmerie de la base danq laquelle nous avions été appelé en renfort. Tout allait bien jusqu'au moment où je suis partie à sa recherche pour qu'il me donne mon téléphone et je l'ai trouvé ou plutôt interrompu dans une partie de jambes en l'air avec la pute de service de la base. » Je crachais la dernière partie de la phrase, encore dégoûtée.

Christian sembla sans voix et il resta muet quelques secondes avant de finalement répondre . « Vous vous étiez déjà embrassés quand ça s'est passé ? »

« Non. » Je secouais la tête.

« Alors tu ne peux pas lui en vouloir B.- »

« Toi aussi tu vas être de leur côté ?! » Je m'exclamais en me levant sur mes jambes, prise d'une pulsion.

« Believe vous n'étiez pas ensemble ! Il avait le droit. » Il se leva à son tour alors que je marchais vers la fenêtre, je me mettais à observer la rue où des enfants étaient en train de jouer paisiblement, tous ensemble dans un jardin.

Je souriais à cette vue qui me rappelait la bande et moi plus jeune. Christian se postait maintenant à mes côtés. Nous restions tous deux silencieux, observant ces enfants innocents jouaient.
Une petite fille et un petit garçon étaient isolés, assis sur les marches qui mener à la terrasse surélevée. Je ne pus m'empêcher de penser que ces deux gosses ressemblaient à Justin et moi, gamin. J'espère juste qu'ils ne traverseront pas le même futur que le nôtre.

« C'est vrai que nous n'étions pas ensemble. » Je commençais, attirant le regard de Chris sur moi, il resta cependant muet attendant que je continue mon discours. « Mais lorsque tu te rends comptes que le tableau est exactement le même que celui qui a causé la perte de ton couple, tout est différent. J'ai même l'impression que ça m'as fait l'effet de millions de bombes largués sur mon cœur, encore pire que la première fois. »

« Tu sais je ne suis pas de son côté. » Avoua Christian, je continuais de regarder par la fenêtre. « Je comprends ce que tu ressens, ça doit être horrible. Mais laisse moi t'avouais une chose. » Il posa sa main sur mon avant bras, attitrant mon attention. Je le regardais dans le yeux lui faisant comprendre qu'il avait toute mon attention. « Il n'a posé ses lèvres sur aucune autre depuis que tu es partie. »

Je fronçais les sourcils. « Qu'est ce que tu veux dire par là ? » Mon cœur battait plus fort.

Il soupirant, l'air désespéré. « Il t'aime encore Believe, rentre le toi bien dans le crâne avant que vous ne vous filiez tout les deux entre les doigts. Ça vous est déjà arrivé une fois et alors ne laisse pas une chose pareil vous séparer encore une fois... »

Ses dernières paroles eurent l'effet d'un électrochoc sur moi. Justin n'avait donc embrassé aucune autre fille depuis deux ans, même avec toutes les putes qui lui étaient passé dessous. Même si je ne savais pas d'où Christian tenait ses informations, je pense qu'il peut être fièr de m'avoir ouvert les yeux sur Justin et sur mes sentiments par la même occasion.

« Les voilà. » La voix de Christian me sortie de mes pensées. Je déviais mes yeux du vide dans lequel ils étaient précédemment plongés pour observer attentivement la fenêtre. Une mini-cooper rose et noire venait de se garer dan l'allée de la maison.
Je souriais automatiquement et je me dirigeais vers la porte d'entrée que j'ouvrais brutalement, sans prendre la peine de la refermer derrière moi. Je m'arrêtais sur le perron en les observant sortir de la petite voiture tout en observant ma Range Rover garé plus loin. Mon sourire était toujours maître sur mon visage, et il n'était pas prêt de se faire battre.

« Vous comptez analysé ma voiture encore longtemps ou est ce que je peux avoir enfin un câlin de retrouvailles ? » Je les interrompais dans leur contemplation, attirant leur regard vers moi. Elles se regardèrent dans les yeux quelques secondes avant de courir vers la maison. Je courais à mon tour, les rencontrant à mis chemin. Très vite je fus entouré de deux paires de bras et bientôt des larmes coulèrent sur nos joues, émus, heureuses, rassurés de se retrouver.

Retrouver ses meilleures amies après presque un an et demi s'en s'être vu est une chose magnifique, magique que personne ne peut contredire. On dit souvent que les amis sont la deuxième famille et bien pour moi ils sont ma seule famille, les seuls en qui j'ai entièrement confiance. Mes frères, mes sœurs, mes amours.


Justin Bieber.

Je l'avais fais. Je l'avais enfin embrassé. J'avais enfin ressentis ses putain de papillons qui s'agitent dans mon estomac. Ses lèvres toujours aussi douce et charnue. J'en avais encore des frissons.
Je me demande comment une simple personne faite de chair et d'os peut elle faire ressentir autant de choses à une autre personne rien que par le simple contact de ses lèvres. C'est complètement fou.

Je ne vois qu'une seule ombre à ce splendide tableau : qu'étions nous maintenant ?

Cette question , je me la pose depuis qu'elle est partie hier.

« Hey, mec t'es avec nous ?! » Ryan me frappa l'épaule me faisant quitter mes pensées.

Je remontais mon visage vers lui. « Ouais, ouais. » Soufflais-je en me redressant sur le canapé de la salle commune. « Je suis juste dans mes pensées. » Avouais-je gagnant un rictus de Ryan.

« On voit ça. » Il ricana. « Tu es sur la lune depuis qu'elle est partie ! »

Je soupirais en me levant du canapé confortable ou j'avais passé une bonne partie de mon après-midi. Je me dirigeais vers la porte qui me mena directement dans le hall d'entrée. Je sortie de l'établissement après avoir enfilé mon manteau, je m'installais sur le banc de béton et je sortais mon paquet de cigarette. Je tirais une première latte, après avoir allumé celle ci. Je laissais la fumée s'infiltrait dans mes poumons tout en observant le portail en fer qui menait à l'extérieur de la base.

Je mourais d'envie de la retrouvée, de partir de cette foutue base qui ne m'a rien apporté. Je voudrais avoir un métier normal comme tout le monde, avoir un foyer auquel je rentrerais tout les soirs. J'aimerais pouvoir voir ma mère plus souvent, voir mes amis plus souvent, retrouver mon Canada d'origine.

La porte claqua en se refermant, je portais mon attention sur celle ci. Keller. Je roulais des yeux en déviant mon regard rapidement.

« Justiiin ! » Elle insista de sa voix de crécelle sur le ''i'', j'en étais arrivé à un stade où même sa voix me faisait monter en pression.

« Qu'est ce t'as Keller ? » Demandais-je sèchement, ne lui prêtant pas la moindre attention.

« Non mais qu'est ce qui te prend à me parler sur ce ton Justin! » Elle sembla horrifiée ce qui me fit rire.

« Je n'ai juste aucune envie de te parler, d'ailleurs j'en ai jamais vraiment eu envie. »Je fit une pause avant de reprendre. « Ta voix est tellement agaçante. » Je dis en me tournant finalement vers elle.

« Pourtant quand on faisait l'amour tu aimais m'entendre gémir et crier ! » Elle se défendit accentuant mon rire qui résonna sous le préau.

« Keller... » Je commençais en me levant afin de lui faire face. « Nous n'avons JAMAIS fais l'amour, je te baisais comme la fille facile que tu es. » J'insistais sur le ''jamais''. « Et puis d'ailleurs je te rappelle que tu avais plus souvent ma bite dans ta bouche qu'autre part. » Je haussais les épaules, comme si ce que je venais de dire était naturelle.

« Mais- »

« Non, il n'y a pas de ''mais". » Je la prévenais durement. « à cause de ton stupide parie j'ai peut être perdu la femme de ma vie. Alors oui je t'ai baisé, mais rentre toi bien dans ton crâne de blondasse siliconée qu'entre toi et moi il n'y a jamais rien eu mise à part de la baise. » Je crachais en la regardant dans les yeux, dans l'espoir qu'elle assimile bien mes paroles.

Elle resta silencieuse quelques secondes, quelques secondes où nous soutenions notre regard dans celui de l'autre. Un vrai combat.

« Somerhalder. » Je fronçais les sourcils alors qu'elle roula des yeux. « C'est Somerhalder, la, je cite, ''femme de ta vie''. »

« Même si ce n'est pas elle, Believe a certainement plus de chance de le devenir que toi. » Je répondais.

« Elle ne t'amènera nul part. » Dit-elle en regardant ses ongles, parfaitement manucuré -d'ailleurs je n'y voit aucun intérêt puisque nous sommes à l'armée ici par dans un salon de thé.

« Parce que sucer le premier mec que tu croises dans les couloirs ça t'emmènera quelque par ? » Je répondais automatiquement, lui fermant sa bouche de suceuse expérimenté.

« Alors maintenant tu vas me laisser tranquille, oublie moi, oublie que je baise comme un Dieu, ou je te ferais comprendre par la manière forte. » Je la menaçais et sans attendre sa réponse je rentrais de nouveau dans le hall et emprunté le couloir puis l'escalier qui descendait à la salle de musculation. Les escaliers descendu et la porte ouverte, je posais un premier pied sur le parquet, attirant tout les regards sur moi.

Je n'y fit pas attention et m'installais sur le tapis roulant pour augmenter mon endurance.
Au bout de vingt minutes de course incessante à un rythme soutenu, je descendais du tapis et attrapais la bouteille d'eau que j'avais préalablement posé à côté. Je la vidais d'une traite. Je poussais un soupire de plaisir une fois que l'eau eut rafraichi mon estomac.

Je m'accordais une pause de quelques minutes et décidais donc de me poser sur la partie non roulant de l'atelier où je me trouvais précédemment. Je sortais mon téléphone de la poche de mon short et tapotais l'écran pour envoyer un message à Believe.

« Je pense à toi princesse...Profite bien du Canada, ILY »
C'est simple, gentil, attentionné...Bref, je pense que c'est le message parfait pour lui faire comprendre que je tiens à elle et qu'elle me manque.

Je m'assurais une dernière fois que le message avait bien été envoyé puis je le rangeais de nouveau dans ma poche. Je me levais prêt à repartir pour une vingtaine de course lorsque Chaz se plaça devant moi. J'arquais un sourcil en le voyant aussi près de moi, sachant que depuis qu'il sait ce que j'ai dis à Believe et qu'ensuite j'ai couché avec cette salope de Keller. Il est très protecteur envers Believe voire trop.

« Salut. » Il dit simplement, se tenant devant moi les mains dans les poches.

« Salut. » Je répondais sur un ton monotone en remontant sur le tapis.

Il soupira pendant que je réglais le tapis à la vitesse qui me convenait puis je commençais à courir.

« Écoute, Ryan m'a dit que ce n'était qu'un pari quand tu as baisé Keller. »

« Oui, et comme tu le sais je tiens toujours mes paris. » Je répondais.

« Pourquoi tu ne m'as pas dis que c'était un pari ? » Il demanda en posant ses coudes sur les manettes de commande de l'appareil sur lequel je courrais.

« Ça aurait changé quelques chose ? » Je demandais à mon tour perplexe.

Il haussa les épaules. « Peut-être bien. Tant que je n'aurais pas eu à ramasser Believe à la petite cuillère. » Il dit le ton plein de reproche.

« Ça n'aurait rien changé sur Believe. » Dis-je le souffle court. « Elle nous a surpris et je comprends très bien sa réaction après tout ce que je lui avais dis la veille. »

« Tu pensais vraiment tout ce que tu as dis ? » Il demanda.

Mon cerveau cessa de fonction l'espace d'un instant. Bien sûr que je le pensais. Mais est ce que Chaz avait vraiment besoin de le savoir ? Il est vrai que c'est mon meilleur ami mais il ne m'a pas parler durant trois jours complets après avoir su ce que j'avais fais. Chaz appuya sur le bouton faisant cesser le tapis de rouler lorsqu'il s'aperçut que j'étais dans mes pensées et que je ne répondais pas.

Je soupirais en affrontant enfin son regard qui me fixait avec insistance. « Chaz, Believe est la seule fille que j'ai aimé de tout ma putain de vie et je continue encore de l'aimer. Même le fait qu'elle soit partie comme une voleuse avec mon gosse dans son ventre ne m'empêche pas de toujours l'aimer autant voire même plus. Alors bien entendu que je pense tout ce que je lui ai dis l'autre soir. » J'avouais, avec un léger pincement au cœur. Je venais d'avouer à mon meilleur ami que j'étais toujours amoureux de sa meilleur ami et de mon ex sois disant passant.

Un sourire se dessina à travers les lèvres de Chaz. « Enfin tu l'avoues. » Il rit doucement. « Il t'en aura fallut du temps bro'. » Il me frappa amicalement l'épaule.

Je souriais largement et je le pris dans mes bras. J'étais heureux de l'avoir retrouvé car il manquait un cerveau dans notre bande . Je le serrais fort contre moi. « Merci. Merci pour tous Chaz. »


Believe Somerhalder.

J'avais retrouvé mes meilleures amies, j'étais de retour dans mon Canada natal. Que demander de plus ? J'avais expliqué aux filles tout le détail entre moi et Justin, les disputes, les câlins, en passant par le jour où je lui ai avouais la vérité à propos de mon départ. Puis s'en était suivie de longue minute de câlins et de pleure de joie.

Nous étions tous assis autour de la table basse du salon en train de déguster un fast food. Je poussais un long gémissement de plaisir lorsque je pris la première bouchée. Chris, Mack et Cait me regardèrent avec de grand yeux. « Quoi ? Je vous rappel que je ne mange pas ça tout les jours ! » Je me défendais la bouche pleine.

Ils rirent tous. « C'est bon de t'avoir de nouveau avec nous. » Avoua Mackenzie en m'observant .

« C'est bon d'être avec vous aussi. » Je souriais.

**

Quelques heures plus tard, Christian était parti à une soirée, nous laissant entre filles. Caitlin avait opté pour un bon film d'action non s'en s'être presque battu avec Mack qui elle voulait à tout prix regarder un film romantique. Mais elle s'était finalement résilié quand j'avais voté pour le film d'action.

Nous étions donc toute les trois, chacune un pot de glace entre les mains. Comme au bon vieux temps. Les vibrations de mon portable me signalant un message me sortirent du film. Je me tortillais pour attraper mon Iphone au fond de la poche de mon jeans.

Je le déverrouillais et tombais directement sur un message de Justin. Il avait du profité d'avoir mon téléphone en sa possession et de connaître le code pour enregistrer son numéro que j'avais supprimer il y a deux ans. Je le connaissais par cœur de toute manière.

« Je pense à toi princesse...Profite bien du Canada,ILY. »

Je souriais à m'en faire mal aux zygomatiques. Il pensait à moi, il m'avait appelé ''princesse'' et il avait écrit ''ILY''. Le message parfait.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH!» Les filles crièrent ensemble dans mes oreilles. Je relevais la tête vers le film, pensant qu'il y avait eu une scène qui les effrayait. Mais mise à part, un homme en train de fabriquer une arme dangereuse, il n'y avait rien de bien flippant.

« Quoi ?! » Je demandais par dessus leur cries.

Caitlin me montra mon téléphone qui était resté sur le page du message. Je riais. « Vous avez lu n'est ce pas ? » Ma question ne servait strictement à rien puisque je connaissais d'avance la réponse.
Elles hochèrent toutes les deux la tête. Je riais encore en regardant le message.

J'avais retrouvé mes meilleures amies, mon Canada d'origine et j'étais en passe de recollé les morceaux avec l'homme de ma vie. Tout était peut être bien en train de tourner dans mon sens, pour une fois.

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