soufflé printanier

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L'écoulement du sang dans ses veines reprit peu à peu son rythme, comme si la connexion des fils carmins avait été reboostée. Ceux-là même, s'accrochèrent à ses organes vitaux solidement et leur insuflèrent un second souffle.
Ce qui permit à son corps de s'adapter, peu à peu à l'air ambiant, doux et frissonnant de cette saison printanière, qui relançait d'elle-même le cycle des êtres vivants.

Les cerisiers blanchissant, les fleurs n'attendaient que le signal, pour pouvoir diffuser le pollen qu'elles contenaient. Et ainsi répandre ce doux embaumement dans toute l'atmosphère, si caractéristique de la première saison de l'année. Puis ce fut au tour des butineuses de rentrer en action, emportant leur trésor avec elles. D'abord elles coloniseraient les fleurs pour ensuite polliniser les quatre coins du monde. Perdant quelques unes de leur précieuses récoltes au passage, ces derniers iraient au gré du vent faire le tour du monde.
Ces graines s'implanteraient dans les sols fertiles puis seraient baignées par cette eau miraculeuse, tombant des nuages ou par quelques arrosoirs.
Les chrysalides se briseraient pour laisser place, aux multiples papillons portant fièrement leur liberté et leur indépendance. Affichant au monde entier, leur attrayante couleur d'espoir et de renaissance.

Ce dernier mot définissait clairement le phénomène qui se produisit alors dans le corps féminin.
Son cerveau s'oxydait autant que ses poumons de cet air pur retrouvé. Rechargeant sa batterie d'électricité pour le redémarrage de ses muscles, n'attendant qu'à être utilisés.
Son cœur lui aussi ne se gênait pas, il aspirait beaucoup d'énergie et en recrachait moins. Il mobilisait toute sa puissance pour retrouver un bon battement, rééquilibrant sa pulsation cardiaque.
Inconsciemment, elle commença par bouger le majeur, par légers battements puis les autres suivirent. Et se confondaient à l'unisson pour ne plus former qu'une percussion, envoyant des sons forts et retenus à la fois.

Sirius sursauta devant les mains tremblantes de cette mystérieuse fille.
Malgré tout il continuait de tenir sa main droite fermement. Il ne voulait prendre aucun risque.
"Ne pas la perdre" pensa-t-il.
Elle était à la fois une énigme et une fascination.

Tout en subtilité la jeune femme reprenait peu à peu des couleurs. Sa poitrine se releva puis se rabaissa de plus en plus vite, annonçant comme l'arrivée prématurée d'une prémonition.
Et d'un coup, il Les vit, ces deux améthystes qui le fixaient avidement vides.
Il resta stupéfait devant ce divin visage. Sa bouche s'ouvrit tel un tourbillon nouvellement créé, voulant aspirer la moindre particule qui l'entourait.
Puis sa tension redescendit, se fixant à un rythme de pulsations stable.

Un Pass À destination Indéfinie: La Solution À Tous Tes Mauxحيث تعيش القصص. اكتشف الآن