Je ne sais pas trop pourquoi j'étais heureux comme ça.
C'est probablement un effet secondaire à sa présence pas loin de moi.
J'aime l'idée qu'à chaque fois que je tourne la tête vers la tribune des supporters je peux la voir assise à côté de mon fils.
J'aime quand elle se lève et crie que l'arbitre est un con lorsqu'un défenseur adverse me fait tomber et qu'elle se retourne vers junior pour lui chuchoter quelque chose ensuite. Sûrement qu'il ne pourra pas dire les mots qu'elle vient de prononcer après.
Depuis que je suis sur le terrain j'essaie de marquer, de l'impressionner. Mais je dois avouer que Courtois est un très bon gardien.
Lorsque j'arrive enfin à marquer de la tête, je lui lance rapidement un regard. Elle s'est levée et junior est debout sur son siège. Je prends ma pose avant de me faire encercler par mes coéquipiers.
Au début de la seconde mi-temps, le coach me sort. Je sais qu'il veut me préserver pour le Clasico, mais je voulais rester sur le terrain pour lui montrer que je pourrais faire plus.
En allant m'asseoir sur le banc, je la regarde. Nos regards se croisent et je lui souris comme un con.
Elle sourit à son tour et lève ses deux pouces en l'air. J'ai envie de rigoler mais je tente de garder mon self-control.
A la fin du match, que nous avons gagné, j'essaie de ne pas m'éterniser sur le terrain.
Je veux la rejoindre le plus vite possible.
