Chapitre 4

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Quand je suis partis de cette maison, je savais où aller !

Je ne me suis posé la question fatidique que lorsque je me suis retrouvé devant la porte de la grande maison des Potter, sous la pluie battante. " Et s'il ne voulaient pas de moi ? C'est vrai... Passer des vacances et se réfugier chez eux de façon permanente, c'est tout de même très différent ! " Alors je me suis dit qu'il valait mieux partir. J'ai pensé à aller au chaudron baveur mais je savais que là-bas je n'y trouverai pas le réconfort et la chaleur que cette demeure et ses habitants pouvaient m'offrir. Et comme si pour une fois le destin était avec moi, au moment où j'allais partir, la mère de James a ouvert la porte. Elle m'a regardé avec des yeux rond brillants d'incompréhension en me voyant comme ça : debout et seul devant sa maison, complètement trempé de la tête aux pieds et le dos voûté. Elle m'a alors immédiatement fait entrer. Elle m'a donné une serviette pour que me sèche les cheveux et je devinai sans peine à cet instant qu'elle devait être très perturbée de me voir ici si elle oubliait qu'elle pouvait se servir de sa baguette pour tout faire. Elle m'a ensuite préparé un chocolat chaud et me l'a apporté avec des cookies tandis que je séchais mes cheveux comme je le pouvais. J'ai entendu des pas. James et son père nous ont rejoint et lorsque mon meilleur ami a croisé mon regard il a tout de suite compris que quelque chose n'allait pas. Inquiets, ils ont tout les trois exigé des explications quant à ma présence ici.

J'avais fais éclater ma rage contre mon oncle lorsque j'avais sus qu'il avait laissé une de ses elfes de maison se faire agresser sexuellement par un de ses amis. Tout le monde me regardait d'un air d'incompréhension comme si ce que je dénonçais n'était pas si grave. Finalement Lucius Malefoy m'a fait savoir que si cet homme voulait être souillé c'était son problème ; c'est à ce moment là que j'ai perdu le contrôle de moi-même et que j'ai sortis ma baguette. Ils m'ont ensuite tous regardé soit avec appréhension soit avec mépris. Sauf Bellatrix. Pour la première fois de ma vie, je l'ai vu muette comme une carpe. Elle ne disait rien. Comme si elle se perdait dans un lointain souvenir et rien que cette pensée me fait encore froid dans le dos. Seuls mes parents avaient tentés de m'arrêter, de m'empêcher de jeter un sort à mon oncle, mais pas pour les raisons que vous imaginez. Non ! Ils voulaient juste que j'arrête de faire l'idiot et que je monte dans ma chambre pour que je ne me mêle plus des affaires de la famille : moi, le paria ! J'avais vraiment pété un plomb. J'ai crié tout ce que je pensais dans toute la maison jusqu'à ce que mon père ne m'attrape par le col et me menace de me jeter un sort si je ne me calmais pas. Je l'ai dévisagé avant de me défaire de lui. Puis je suis monté dans ma chambre et je sais qu'ils ont espéré que cela voulait dire que j'allais me calmer et devenir plus sage. Mais j'ai préféré faire ma valise. J'ai vu mon petit frère dans l'encadrement de la porte, qui me regardait sans rien dire. Je lui ai tourné le dos et je suis descendu, la tête haute. J'ai traversé le hall alors que tout le monde me regardait sans véritablement comprendre. Mais au moment où je passais la porte, ma mère a hurlé :

-Reviens ici, fils ingrat !

Etrangement, pour la première fois de ma vie, je n'ai pas eu envie de lui répondre. Alors je suis simplement partit en restant silencieux tandis que ma mère me hurlait de revenir au pas de course à la maison. Mais elle n'a pas fait un pas pour me retenir. Pas plus que mon père. 

Lorsque j'eu fini mon récit, les parents de James m'ont presque ordonné de rester ici. Ils ont décrétés que je vivrais ici ! James sautait de joie à l'idée que je sois définitivement "comme son frère" et il a supplié sa mère de nous laisser dormir sous la tente malgré le temps qu'il faisait. Mais vous devez bien vous doutez que sa réponse a été : non !

Sirius BlackWhere stories live. Discover now