- Chapitre 37 ♥ -

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| 12h45 | 

 Moi : T'es prête ? 

 Crystal : Attends deux petites minutes. 

 Je m'assois sur son lit en attendant qu'elle finisse de mettre son mascara. 

 Crystal : Ça y est ! 

 Moi : Enfin ! 

 On sort de la chambre pour sortir de la maison, au passage je prends Tayla qui était tranquillement en train de dormir sur son siège auto. Je mets la ceinture et démarre pour aller chez Térence déposer Tayla.

 ... 

Je descends et entre dans le supermarché. Puis on commence à acheter des sacs poubelle, des chiffons, brosse, éponges, acétone, ciseaux de jardin, un seau et tout ce qu'il faut pour entretenir une tombe puis on paye le tout. Ensuite on va chez le fleuriste pour acheter des pensées (des fleurs) puis on part au cimetière.

...

Je suis Crystal jusqu'à la tombe de ma mère. Lorsque j'arrive, je vois qu'elle est toute sale, les fleurs ont fanées, on voyait presque plus sa photo. Ça prouve que personne ne venait la nettoyer... 

 Je commence à couper les mauvaises herbes autour de la tombe et les jettent dans le sac poubelle pendant que Crystal enlève les anciens pots de fleurs pour les jetés aussi. Après on nettoie la pierre et les écritures avec une ancienne brosse à dents.

 Après qu'on ai terminé de tout faire, Crystal se met à genoux devant la tombe et parle à ma mère. Je m'éloigne un peu pour lui laisser son temps d'intimité. 

 Quelques temps après, elle se lève et sort en courant du cimetière, elle pleure. Je souffle un bon coup avant de rester debout devant la tombe à regarder sa photo. 

 Moi : Je sais que tu es là maman, à deux ou trois mètre sous mes pieds. Ça fait peut-être un an et demi que tu es morte mais je n'arrive toujours pas à le croire. Ça fait un an et demi que tu es morte et c'est seulement aujourd'hui que je viens. Lorsque j'y repense, je me dis que je suis vraiment une mauvaise fille. Je ne suis même pas venue à ton enterrement ! Un an et demi que je ris, alors que toi tu es morte. Dire que je ne pensais pas à toi serait mentir. Mais je faisais tout pour ne pas y penser. Dire que je dors bien la nuit depuis ta mort serait aussi mentir. À chaque fois que je ferme les yeux, je repense à ton visage, ton sourire, ta joie de vivre, les jours où tu pleurais à cause de nous, les jours où tu riais grâce à nous... Dieu m'a donné une mère, et moi pour le remercier je t'ai ignorée, rabaissée et aujourd'hui je le regrette vraiment. Si seulement je pouvais retourner dans le passé, je le ferais ! Malheureusement on ne peut pas le faire. Un jour tu m'as dis : -La vie des morts est de survivre dans l'esprit des vivants. Et moi, je t'ai répondue par un simple « LOL » qui voulait dire « Elle raconte n'importe quoi cette vieille ! ». Tu ne me croiras sûrement pas, mais, aujourd'hui j'y crois à cette belle phrase. Aujourd'hui je suis venue pour te montrer que malgré nos centaines de disputes, malgré les jours où je te disais que je ne t'aimais pas, que t'étais chiante, que tu saoulais... Toutes ces paroles là, elles n'existent plus et je les regrettes vraiment. J'ai aussi appris une chose : La mort n'atteint pas seulement celui qui a les yeux fermés à jamais, elle atteint aussi les autres, tous les autres qui reçoivent l'horreur et l'absence de cette personne. Là, il est l'heure pour moi de partir, faut que j'aille voir ma grande sœur qui n'est vraiment pas bien là. Mais n'oublie pas maman que je t'aime de tout mon cœur et que je ne t'oublierais jamais. L'amour ne disparaît jamais, la mort n'est rien... 

 Je regarde une dernière fois la tombe de la magnifique femme qui m'a porté neuf mois dans son ventre, la femme qui m'a donné le sein, celle qui était là lorsque j'ai prononcé mon premier mot, celle qui était là pour me soutenir lorsque j'étais mal, celle qui était là quand j'ai eu mes toutes première règle, celle qui était tout le temps là pour moi. Maman. 

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