Père

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Futile, en sa présence
Que distille l'absence
Au long de mes années.

Pyramide immobile,
À la base d'argile,
D'un écrin fissuré.

Quand de mes nuits s'adonnent
Les étreintes fantômes
De mes bras torturés,

J'en accuse, fragile,
Les contours de mon île
Flottant sur mes regrets.

Mais quelle étrange guerre
S'unissant à ma paix,
De naître solitaire
De celui qui m'a fait.

Et de son existence
J'en retiendrai sans doute,
L'empreinte du silence
Laissé sur cette route.

Car celui qui, naguère,
M'a légué ce fardeau,
N'en eut le nom de " Père "
Qu'à l'instant de ces mots.

Instincts...Where stories live. Discover now