Chapitre 13

1.7K 132 0
                                    

- Merci Lise, Cameron.. C'est pas grave.. De toute façon je n'ai plus vraiment faim.. Maintenant.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Je me lève dégoûter avant de bien dévisager Fanny. Il faut que cette peste comprenne qu'elle a eu ce qu'elle voulait. Alors, s'il vous plaît ce serait cool qu'elle me foute enfin la paix. Je me dirige vers ma chambre et essaye de toute mes forces de ne pas claquer la porte.

Mais je la claque quand même, j'en ai marre de cette situation. Je veux des réponses, savoir d'où je débarque et où je vais. Mais loin d'ici s'il vous plaît. Bon, il y avait cette lettre là. Si ça ne me dit rien de plus, je crois que je fais une fugue.

Ok, il m'arrive quoi ? Je pense n'importe quoi, j'ai définitivement perdu la boule. Je m'assois confortablement sur le lit et prends l'enveloppe sous mon oreiller. Bon, nous voilà face-à-face avec la j'espère vérité. Je déchire avec précision la languette tout en retenant une envie pressente de la déchiqueter.

Dedans je trouve une lettre, comme si je m'y attendais pas, et une clé. Oui oui une clé, pas usb. C'est le genre "clé d'appartement" c'est bizarre. Bon, espérons que dans cette maudite feuille de papier il y a une explication.

J'allais déplier le bout de papier quand ma porte s'ouvre brusquement sur Chad. C'est la première fois que le père de Cameron entre dans ma chambre. Il fou quoi là ? Ah ouais, j'ai quand même failli défoncer la porte. C'était si fort que ça ? Même à ça, ça reste son château.

- Ça va Sarah ?

- Oui.. Et vous ?

- Oui, je tiens à m'excuser pour le comportement déplacé de Fanny.

- Non, faut pas. C'est pas si grave.

Je vois bien qu'il ne me crois pas et c'est le dernier de mes soucis. Je soupire et me retourne enfin vers son vieux visage. Il me sourit faiblement et vient s'assoir sur mon lit à côté de moi. Pardon, sur mon lit ?

- Tu sais.. Je peux comprendre que tu sois énervée. S'il y a un problème, tu m'en parle d'accord ?

- Oui, bien sûr monsieur Dallas.

- Appelle-moi Chad d'abord ça ira mieux.

- Oui.

Il me sourit et sors ( enfin ! ) de la pièce qui me sert de chambre. Parce que je peux pas dire que c'est ma chambre, n'importe qui entre. On dirait un vieux squat.  Bon, je peux la lire la lettre maintenant ou il y a Cameron qui débarque ? Lorsque monsieur Dallas referme la porte, je soupire bruyamment.

C'est pas possible comme on a tellement pas d'intimité dans ce truc. Je déplie la feuille qui trônait sur mon lit et retiens ma respiration. D'accord je sais c'est stupide, mais ça me rajoute du suspens. Parce que j'ai l'impression de détenir la réponse de la vie.

Ou un truc méga important pour le monde. Oui, je suis vraiment tombée bas, très bas même. Allez, je m'exécute et manque de m'étouffer. Bon, on m'explique ? On dirait un testament, c'est long et écrit par ma peut-être grand-mère.

En tout cas, c'est son écriture. Si c'est ça la réponse de la vie, je préfère même pas savoir. Je fronce les sourcils et entame une lecture qui s'annonce.. Intéressante ? On va dire oui, intéressante.

Ma petite prunelle,

Si tu lis ce petit mot cela signifie que tu es au courant de tout. Si tu ne sais pas encore de quoi je parle, patiente quelques jours. Attends de me rendre visite à l'hôpital. Sinon, je sais que tu es en colère, contre moi et ta mère. Tu nous en veux de ne t'avoir rien dit plus tôt. Pardonne-nous, on avait pas le choix. Tu es triste aussi, tu te sens seule et abandonnée. Je suis sûre et même certaine que maintenant tu veux tout savoir. Pour pouvoir tout comprendre et analyser la situation. Personnellement, je ne vois pas pourquoi en faire tout un drame. Tu as 17 ans, tu es prête. Si après les découvertes que tu vas faire, tu veux bien nous reparler. Et si je suis toujours en vie, je serai fière d'être officiellement ta grand-mère.

Rendez-vous au 18 avenue Artie, tu as la clé. Fait comme chez toi.

Je t'aime ma petite prunelle.

As-tu gardée le collier ? Oui, alors tu es une LaVallée quoiqu'il n'adviendra.

why?Where stories live. Discover now