Puis, encore tremblante, je lui murmurais quelque chose à l'oreille.
- Embrasse-moi...
Il me regarda d'abord, quelque peu surpris, avant d'accéder à ma requête.
J'avais besoin de sentir ses lèvres sur les miennes, d'oublier celles de Valentin, même si je savais maintenant que c'était pour la bonne cause.
Nous nous embrassions un bon moment avant de nous séparer et de coller nos fronts ensembles. Nous nous regardions, les yeux dans les yeux, nous observions. Je sentais quelque chose venir dans mon ventre, quelque chose d'inexplicable, de doux.
Puis, soudainement, Nicolas se leva, avec moi dans ses bras.
Il monta les escaliers assez lentement, toujours en me fixant, me faisant légèrement rougir. Arrivés devant la porte de ma chambre, il resta un instant immobile à la regarder avant de murmurer ces mots, à peine inaudibles.
- Il faut que tu résistes Nicolas... Pas ce soir...
Je ne comprenais pas de quoi il voulait parler et levais mes sourcils d'incompréhension. Puis, voyant que son regard, toujours fixé sur la porte, devenait noir, je lui agrippais fort son bras droit, inquiète de son état.
- Nicolas, tout va bien?
Il mis un petit bout de temps avant de me répondre, me faisant encore plus serrer mon étreinte au niveau de son bras.
- ... Oui, ne t'inquiètes pas... Occupe toi plutôt de toi, me répondit-il, tournant sa tête vers moi, un léger sourire aux lèvres.
Pas vraiment rassurée par ses propos, il me dit encore, un rictus sur son visage, mais toujours le regard noir :
- Tu peux ouvrir la porte, s'il-te-plait? Je ne crois pas être en mesure de le faire maintenant avec toi dans mes bras.
Je rougissais puis il me rapprocha de la porte afin que je puisse atteindre le loquet. Je m'avançais donc, baissais le loquet et revenais à ma position initiale quand je sentis un souffle chaud dans mon cou, me faisant frissonner.
Je ne me retournais pas, je ne disais rien. J'entendais juste Nicolas rigoler un peu derrière moi.
- Tellement belle... l'entendais-je murmurer dans mon oreille, d'une voix que je ne lui connaissais pas, une voix claire et suave.
Je rougissais au possible, tout en me cachant comme je le pouvais derrière mes cheveux. Je ne voulais surtout pas qu'il croise mon regard, honteuse de ce qu'il venait de me dire. Même si ça me faisait très plaisir, intérieurement.
Puis, je sentis son souffle s'éloigner de moi lentement avant que Nicolas n'entre dans ma chambre. Je regardais son visage : il était tendu et son regard, noir, fixé sur mon lit. J'étais inquiète, jamais il n'avait été comme ça auparavant. Si avenant, si délicat, et en même temps, si sombre.
Il me déposa délicatement sur le rebord de mon lit avant de s'accroupir au niveau de mes jambes. Il les toucha juste du bout de ses doigts, ses doigts si doux qui me firent légèrement frissonner, puis se releva pour se diriger vers ma salle de bain.
Il ne m'adressa pas un regard, ni une parole.
Rien d'autre que du silence.
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Rien n'est impossible (slow update)
الخيال (فانتازيا)On m'a souvent dit : "Aie un peu plus confiance en toi!" Ce n'est pas que je n'ai pas envie... C'est que l'on m'en empêche. Anna, malentendante, est toujours mis de côté par ses "camarades de classe" et ne sourie jamais. Elle n'a pas d'amis, pas de...
