Chapitre 39

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Nous avons longuement parlé avec Louis de ce que ma mère m'avait caché. Nous avons cherché des solutions pour essayer de faire disparaitre cette horrible sensation lorsque Louis me touche à des endroits trop intimes. Au début il m'a dit qu'il ne voulait pas me forcer à aller voir un psychologue et qu'il pouvait très bien se contenter de ma bouche et de mes mains pour assouvir ses besoins sexuels. J'ai ris en lui disant qu'il ne pouvait pas tenir sans avoir eu sexe avec pénétration, et que de toute façon je voulais que nous fassions l'amour. Ce n'était pas obligatoirement que pour le sexe, c'était surtout pour le côté romantique de l'acte, je voulais qu'il soit la première personne à me faire l'amour, et si possible la dernière.
Alors nous avons cherché des spécialistes dans Londres qui pourraient m'aider à aller mieux. Nous avons mis plus d'une semaine à trouver quelqu'un qui pouvait me prendre en rendez-vous J'ai conscience que mon problème ne partira pas au bout de deux séances et qu'il faudra être patient mais je suis prêt. Je veux faire ça pour moi, pour Louis et surtout pour notre couple.

Je suis en ce moment même dans le bureau de Mr Logerman. C'est un psychologue spécialisé dans les traumatismes ou événements qui ont crées un choc chez une personne. La salle est assez spacieuse et lumineuse du aux murs blancs immaculés. À la droite de mon psychologue il y a un petit pot de fleur contenant un bonsaï très joli qui donne une touche orientale à la pièce. Seul un cadre est exposé sur le mur, c'est une photo de Tokyo. J'en déduis donc que mon cher psychologue aime beaucoup la culture asiatique et orientale. Ou alors c'est pour donner un côté zen et reposant à la pièce.

Mr Logerman à l'air d'avoir environ la cinquantaine, ses rides sont marquées et il porte des lunettes rondes grises sûrement du à ses yeux qui ne peuvent plus aussi bien voir qu'à ses 20 ans.
Il n'a pas de costume particulier qui pourrait indiquer qu'il travaille dans la psychologie, si je le croisais dans la rue je penserai juste que c'est un vieillard normal.
Le bureau où il est assis est un mobilier plutôt neuf, en bois vernis et je remarque quelques griffures sur le haut du bureau. Je penche ma tête sur le côté, en me demandant qui a pu bien les faire ces violentes marques sur un si beau bureau. En ce moment même je suis si stressé à l'idée de cet entretient que je me focalise sur quelques chose d'inutile, c'est à dire sur les griffures du meuble en bois.

-Pourquoi il y a des griffures sur le bureau ?, je demande plutôt curieux.

-Une fois j'ai poussé un patient à bout et il s'est mis à griffer le bois, me répond avec une aisance naturelle le psychologue.

J'écarquille les yeux en me demandant sincèrement ce que je fais ici avec un tel fou. J'hésite à partir. Est-ce qu'il va me pousser à bout aussi ? Vais-je devenir fou ?

-Allons Harry, je vous taquinais. Ce n'est que mon chat qui a fait ça. Je peux déjà marquer sur votre dossier que vous n'êtes pas réceptif au blagues.

Je souffle un grand coup, conscient de la stupidité de la situation. Est-ce que je suis si angoissé à ce point ? Au point que je me fasse des films sur de simples griffures ? J'ai tellement peur de ce que le psychologue pourrait dire ou même pire, j'ai peur de ne pas être guéris.
Il repose enfin le dossier où mon nom est marqué et me regarde à travers ses lunettes rondes. Ses mains sont croisées sur son mobilier en bois et il me fixe. Son regard me perturbe et j'ai l'impression d'être mis à nu. Je regarde ailleurs, cherchant à ne pas croiser son regard, même le bonsaï est plus intéressant que son regard sur moi. C'est très déstabilisant quand une personne vous fixe comme ça. On pourrait presque croire qu'elle cherche tous vos défauts pour les utiliser contre vous.

17Black || Larryحيث تعيش القصص. اكتشف الآن