.ezrotauQ

86 13 1
                                    

Finalement nous nous étions retrouvés à marcher dans toute la ville en parlant et quand la fatigue s'empara de nous, nous avions décidé de partir chez moi. Quand j'arrivai devant l'entrée de ma maison, je me sentis observé ; je relevai les yeux et vis une fille, droite comme un clou devant l'entrée de sa maison qui elle, n'était que voisine à la mienne. Jamais je ne l'avais vu auparavant, et la manière dont elle me fixait m'était étrange, presque dérangeante.
— Olivier ? me sortit Frankie.
Je m'excusai et ouvris la porte. La maison était vide ; ma mère était au travail et mon père n'était toujours pas revenu. Après avoir balancé mon sac et refermé la porte, je me ruais vers la cuisine suivis de Frankie qui se donnait à une contemplation des œuvres musicales accrochées sur les murs. Je le regardai avec amusement puis ouvrit le frigidaire.
— Tu veux manger ?
— Non, je n'ai pas faim. Mais je voudrai de l'eau, s'il te plait.
Je pris une petite bouteille d'eau et la lui donna. Voyant qu'il ne quittait plus des yeux les murs ornés, je lui proposai de lui en offrir une, des œuvres.
— Oh non, pas la peine. Je n'aime pas la musique, ni ces auteurs. Et puis je ne pense pas que tes parents soient d'accord pour que tu donne un objet de grande valeur à un inconnu.
— T'es pas un inconnu Frankie. Je pensais que tu aimais bien, vu la manière dont tu les regardes...
— Ah si ce n'est que ça, sache que je me prouve juste, encore et toujours, que les mots de Rimbaud sont infiniment plus beaux.
Il me sourit et je ris, je ne m'y attendais pas ; de toute manière, je ne m'attendais plus à rien avec lui, Frankie était imprévisible.

FrankieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant