He was a soldier and I was a jew

- Chapitre dix-neuf -

Pdv de Tristan.

Son rire démoniaque me faisait affreusement peur.

- Tristan, pars. S'il te plais. Dit Bradley.

- J'ai fermée à clé, désolé ! Dit le père en me fixant.

- Laisse le tranquille.

- Il va juste retourner là où il mérite, n'est-ce pas, "Tristan", tous le monde te cherchait, ils se sont beaucoup ennuyé, il n'avait pas pu se défouler !

- Laissez moi... Dis-je doucement.

- Des SS sont dehors,on va te ramener à la maison, et tu va être puni, et devine quoi, ça sera mon fils qui va te torturer ! Dit-il en rigolant.

- Va-t-en ! Hurle Bradley.

- Tu nous a trahi Bradley, tu me déçois, tu es vraiment un enfant que je n'ai jamais voulu avoir, tu es un garçon fragile ! Dit-il avant de frapper méchamment Bradley.

- Bradley ! Dis-je en le regardant.

- Retour à la case départ ! Dit le père de Bradley en me tirant par le bras.

- Non ! Hurlé-je en larmes.

- Laisse Tristan ! Hurle Bradley.

Il ouvre la porte, une dizaine de soldat attendent devant la maison.
C'est la fin, cette fois, c'est vraiment la fin.

- Dors bien petit juif. Dit-il avant de me frapper à la tête.

~

L'odeur de sang, de la ferraille rouillée entourent mes bras et mes jambes, je fonds en larmes, il fait sombre et j'entends des coups de feu.

je suis retournée au camp de la mort.

J'entends des gens hurler, je réussi malgré la luminosité à lire "vier Block" , le bloc 4, la prison.

- Hallo klein jüdisch !

" Bonjour petit juif " Cette phrase allait encore une fois hanter mon âme.

- Tristan !

Bradley ! C'était Bradley cette fois qui parlait.
Une porte s'ouvre, c'était Bradley et un affreux soldat.

- Bradley...

- Pardonne moi... Chuchote-t-il. Ich kann es nicht..Je ne peux pas...Je...

- tut die !

- Quoi ! Demandé-je faiblement.

- Tristan...Je peux pas te faire ça...

- Me faire quoi ?

- Tristan....

Il retire sa main derrière lui pour me montrer un objet, un fouet, c'était un fouet.

- tut die ! Ordonne le soldat.

Le soldat arrache le fouet des mains de Bradley pour claquer cette torture contre ma peau, je hurle de douleur, Bradley me regarde en larmes.

- tut die. Dit le soldat en tendant le fouet à Bradley.

- Pardon Tristan...Pardon...Ich liebe dich...

Le bruit retentit contre ma mâchoire, la douleur arrive, je cris des injures, je regarde Bradley en larmes.

- Tu m'as promit ! Hurlé-je en sanglot.

Un autre coup, sur mon visage, je n'en peux plus, je me tortille sur moi même, laissez moi mourir !

Cette fois-ci c'était l'autre soldat qui prend la relève, les coups étaient dix fois pire tellement que ça me coupé la maigre peau qu'il me restait.
J'étais ouvert de partout, j'arrivais plus à ouvrir les yeux blessées par les coups.

Encore un coup, je hurle de douleur.

- Mama, we all gonna die... Chuchoté-je.

J'étais redevenu le souffre douleur des SS, j'allais cette fois-ci me faire torturer par la personne que j'aime, Bradley.
Puis ils partent me laissant seul, mieux vaut être seul que mal accompagné.

~

Par punition je n'étais pas "nourris", le sang était sec, l'odeur était horrible.

- 5 Minuten. Dit une voix qui m'est familière se rapprochant de la pièce où j'étais enfermé.

- 5 Minuten.

La porte s'ouvre d'un coup, j'étais dans une pièce sans fenêtre et la lumière de l'extérieur me brûlait les yeux quand celui-ci ouvrit la porte.
C'était Bradley.
Il se pose à côté de moi.

- Je suis sincèrement désolé Tristan... Me chuchote-t-il.

Je ne lui réponds pas, je ne voulais rien lui dire, et je n'avais plus la force de parler.

- Ne m'en veux pas...

Je regarde le sol crasseux, tentant de ne pas résister à la voix de Bradley.

- Je t'aime plus que tout au monde..

C'était la goutte de trop.

- C'est impossible entre nous. Je suis un juif, tu es un soldat du SS, je suis le soleil, tu es la lune, nous sommes ennemis, vous êtes nos tueurs, vous êtes des monstres, nous on subit.

Il éclate en sanglot en se serrant contre moi.

- Je ne veux pas en être un Tristan ! Je n'ai jamais voulu !

- J'ai jamais voulu en arriver là. C'est vous, vous méritez tous la mort. Tous.

- 5 Minuten ! Dit un soldat en frappant la porte.

- On se revoit bientôt, quand tu continuera à me torturer, Brad'.

Il caresse mon visage avant de partir.
Je le déteste plus que tout. Mais je l'aime plus que tout.

Je rêve du jour où je serais faible, qu'on me torture, et que je meurs, que je succombe enfin à ces tortures.

- Toi aussi tu as tenté de t'échapper de cet endroit ? Me demande une voix sorti de nul part.

Je sursaute.

- Qui parle ? Demandé-je.

- Une victime, comme toi, Tristan.

- Je t'ai déjà entendu parler, qui es-tu ?

- On va mourir ensemble, après tout, on a perdu les personnes qu'on aime, hélas ici, on ne peut pas se suicider, il n'y a rien de dangereux à part les soldats dans cette prison, comment tu as fait ton compte pour tenter de fuir ? 

- Un soldat a tenté de m'aider à partir,son père nous a retrouvé chez ce soldat. Et...Et toi ?

- J'allais partir me doucher mais... Il se met à rire, je savais que c'était pas ça, on allait crever, on allait pas se doucher, alors je me suis caché en tentant de trouver un endroit où partir, mais on m'as retrouvé, voilà.

- Je vois...Tu t'appelle comment ?

- Ne sois pas bête Tristan, je sais que j'ai perdu de la voix et mon bel accent comme tu le disais si bien avant.

- Bordel c'est toi ?

La faible luminosité laisse place à son visage, c'était vraiment lui, il était vivant !

- James ! C'est toi !

- Salut Tristan, tu m'as manqué... Dit-il en souriant.