40.Si vous pouvez vous battre, battez vous. Ça ne fait que commencer.

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Aïna me dégoûte. Vraiment.


Le message que m'a laissé Coco m'a tellement perturbé que je ne tiens pas à ce Tyler me raccompagne chez moi. J'ai même hâte de rentrer.. Bizarre alors que je viens à peine de le retrouver.



Sur le chemin du retour, j'arrête pas de penser à ce que Jordan était sur le point de dire lorsque Tyler est arrivé. Ça se trouve c'était un vieux truc mais c'est pas le sentiment que j'ai.


Quand je tente d'ouvrir la porte, je vois qu'elle est déjà déverrouillée. Chelou tout ça, ma mère était censée profiter de son amoureux et Ana-Malia sortie avec ses copines...

Il fait tout noir, y a pas un seul bruit. En allumant je me rends compte que ma mère est allongée sur le canapé.

Elle doit sûrement être rentrée plus tôt que prévu pour se reposer. Je ne m'attarde pas plus que ça et vais dans ma chambre pour appeler Tyler.


20min plus tard :


Moi : Dis ma cousine est toujours chez toi ?


Tyler : Ouais. J'crois qu'elle va même dormir ici.


Rien qu'à l'idée de savoir qu'elle va dormir dans le même appart que Tyler me donne envie de l'étriper. Vu aussi comment ils s'entendent "suuuper bien". J'ai plus envie de lui parler à lui aussi.


Moi : Ma mère m'appelle. Faut que j'y aille.


Tyler : Ah bon ? Moi je n'ai rien entendu. D'habitude elle crie mdr


J'ai envie de rire mais je me retiens pour ne pas perdre ma crédibilité.


Moi : Oui mais elle se sent pas bien c'est pour ça.


Tyler : Hum... ok. Appelles moi avant d'aller te coucher alors.


Moi : Ok dacc


Tyler : Je t'aime.


Moi : Je t'aime aussi.


Je raccroche. Ça me fera toujours autant d'effet ses je t'aime..


N'empêche que ma mère dort depuis trop longtemps. Je vais la réveiller histoire qu'elle puisse dormir cette nuit.


En descendant je me rends compte qu'il y a des morceaux de verres cassés et que le bras de ma mère pend juste au dessus des bouts et de son téléphone.

Je me précipite vers son téléphone pour appeler les pompiers. Pendant que je leur explique la situation, je me demande comment j'ai pu faire pour ne pas avoir entendu le bruit du verre se casser. Ça doit être parce que je devais être occupée à baver sur la voix de Tyler comme d'habitude. Je me sens tellement coupable putain.


Je la met en position latéral en attendant les pompiers.


Une fois dans l'ambulance, je me demande quelles sont les raisons qui l'ont mise dans cet état mais j'arrive pas à réfléchir normalement.


Une fois de plus, j'me retrouve dans la salle d'attente de l'hôpital où elle travaille.

J'envoie des messages à Célia pour ne pas paniquer.



Le docteur de la dernière fois m'annonce qu'elle vient à peine de se réveiller et qu'il faut que je reste avec elle.


Arrivée dans la chambre je vois ma mère toute pâle, elle a des cernes de fou.

Je vais lui faire un câlin qui est interrompu par le docteur qui toussote.


Docteur : Excusez-moi de vous interrompre.


C'est le cas de le dire.


Ma mère : Oui ?


Docteur : Rose ? Hum. Je suis désolé de vous dire ça mais vous avez perdu le bébé.


Je ne sais pas ce que ma mère a ressenti à ce moment mais mon visage s'est décomposé en la voyant le regard vide.


Pendant qu'il racontait les causes ou je ne sais quoi, mes oreilles bourdonnaient, tout me semblait éphémère d'un coup.


C'est seulement lorsque le docteur fut part et que ma mère me pris la main que je sorti de ma transe.


Elle avait les larmes aux yeux et sa main tremblait.


Vu les circonstances, je ne pouvais que prendre sur moi et essayer de paraître un minimum forte pour elle.


Je rassembla mes esprits et pris enfin la parole.


Moi : T'inquiètes pas, tu n'es pas seule à surmonter ça. Tu m'as moi, Charles, Aïna, Ana-Malia . Et-


Je n'ai même pas fini de parler qu'elle fond en larmes. J'étais désarçonnée, une mère qui pleure c'est trop. Je la vois trop comme un être appart tellement elle est forte. La seule chose que je puisse faire c'est de la prendre dans mes bras.


Moi : Chuuut ça va maman, ça va. C'était vraiment pas crédible vu que je pleurais moi aussi.


Elle se redressa un peu et dit :


-Je n'ai pas la force de surmonter ça.


Elle dit ces mots en regardant son téléphone. C'est alors que je compris que ce n'était pas seulement à cause du bébé qu'elle pleurait.

Je pris le téléphone et fis afficher les applications récemment ouverte et c'était message la dernière appli d'ouverte.


C'était un message de la mère d'Aïna :


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Jusqu'à la muerteWo Geschichten leben. Entdecke jetzt