Chapitre 5 (+)

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J'entendais des bruits et des voix autour de moi, mon nom était souvent prononcé. Je restais une bonne heure dans l'incapacité de bouger. Puis, au prix d'un effort surhumain, j'ouvris les yeux. J'étais dans ma tente, les généraux étaient tous présent, ils avaient tous une mine sombre. Ils étaient attablés, immobiles et silencieux.

Je voulu me redresser mais la douleur qui irradia de mon corps fut si intense qu'à la place je poussais un gémissement de douleur.

Tous les regards se tournèrent vers moi. Puis chacun des généraux accourus à mon chevet.

- Votre Majesté, vous êtes sains et sauf. Nous avons eu tellement peur que vous finissiez vous aussi tuer par le dragon de glace.

- Rassurez-vous, je suis encore loin d'être mort, leur dis-je.

J'essayais de me redresser une nouvelle fois mais tout ce que je parvins à faire c'est me faire pousser un nouveau gémissement de douleur. Ce qui arracha quelques grimaces de la part des généraux. Leur mine sombre et leur volonté d'éviter le sujet de mon état me faisait craindre le résultat du combat.

M'attendant au pire, je soulevais néanmoins la couverture pour constater l'étendue des dégâts.

Mon torse était complètement recouvert de bandages qui étaient striés de multiples tâches de sang. Ma jambe gauche était elle aussi emmailloté dans des bandages. Les bandages étaient eux aussi coupés d'une longue tâche de sang. De multiples bleus occupaient le reste de mon corps.

Je poussais un long soupir. Les généraux ayant suivi l'analyse de mon état reprirent leurs mines sombres. Mon sale état reflète mon combat acharné. Je suis beaucoup plus amoché que je ne le pensais. Les généraux restèrent toute la journée à mon chevet me parlant de tout et de rien mais arrivant quand même à m'empêcher de m'ennuyer. Quand le soir arriva les guérisseurs entrèrent dans la tente pour changer mes bandages et examiner mes plaies.

Étonnamment je ne sentais quasiment plus mes blessures. Ils m'enlevèrent mes bandages et s'arrêtèrent net en arrivant à ma peau. L'attention des généraux était sur eux à cause de l'arrêt des guérisseurs trop brutal à leur goût. Les généraux s'avancèrent donc eux aussi vers mes blessures et pâlirent en les voyants. Ne comprenant rien, je baissais les yeux à mon tour vers mon corps et retins un hoquet de surprise. Mes blessures étaient déjà quasiment cicatrisées et plus aucun bleus n'étaient visibles. Seul restait de petites cicatrices blanches.

Réalisant que je ne craignais plus rien, je me levais toujours sous les regards médusés des guérisseurs et des généraux. Je fis quelques moulinets du bras et me rendis compte que j'étais en pleine forme. J'ôtais moi même les derniers bandages restants. Je n'en revenais pas mon corps était en pleine santé alors qu'il n'y a même pas quelques heures j'étais incapable de bouger ne serait-ce que le petit doigt. Mais je voulais en avoir le cœur net. Je m'habillais, me saisis de mon épée et sortis. Les personnes présentent dans ma tente me regardaient sortir, trop abasourdient pour protester.

Je me dirigeais vers le terrain d'entraînement. Chaque personne me croisant se retourna immédiatement n'en croyant pas ses yeux. J'étais comme un mort qui marchait au milieu des vivants. Tous les regards étaient braqués sur moi et j'entendais des soldats parler entre eux.

Une fois arrivé à destination, je commençais à m'entraîner comme si rien ne s'était passé. Tous les entraînements s'arrêtèrent à mon arrivé et tous me regardaient comme si j'étais un fantôme. Je testais les limites de mon corps en embrochant, tranchant et tuant des adversaires imaginaires. Mon entraînement assidu avait rameuté la foule. En effet, quasiment la moitié de mes troupes était rassemblé autour du terrain. L'un des soldats s'avança.

Le dragon de feuWhere stories live. Discover now