Partie une.

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Un garçon se leva lentement, hésitant, pour marcher doucement vers le devant de la pièce, là où tous les regards seront posés sur lui. Une fois rendu, c'est le docteur qui prit la parole :

« N'ai pas honte de nous raconter ton histoire. » sourit-elle gentiment pour l'encourager. « Tous ici avez vécu la vôtre et personne ne jugera personne. »

L'adolescent prit une grande respiration, se demandant par où commencer. Tous les gens dans la salle le trouvait bien courageux de passer en premier. Ils savaient qu'eux n'auraient pas eu le courage de le faire. Il se lança enfin :

« Durant toute mon adolescence, j'ai été victime de discrimination et de rejet. Comme vous pouvez le constater, je suis gros ou obèse médicalement parlant. C'est ce qui a poussé les gens à rire de moi, sans chercher à savoir pourquoi. »

Il prit une pause et parcouru la salle des yeux. Tout le monde attendait la suite de son récit. En effet, personne n'avait imaginé qu'il y avait une raison spécifique à son poids. Ils pensaient seulement que c'était dû à une mauvaise nutrition, comme pour la plupart des personnes avec un IMC trop élevé. Du regard, ils le poussèrent à continuer.

« C'est une maladie qui me vaut ce surpoids, ces vingt kilos en trop. Je suis victime d'obésité causé par le stress. Vous vous demandez sûrement ce qui peut être stressant pour un adolescent de dix-sept ans qui n'a encore rien connu de la vie. »

Il marqua une pause, reprenant son souffle avant de conter le passage le plus difficile de sa vie.

« Lorsque j'avais sept ans, mes parents avaient fait un dîner pour Noël afin de se retrouver en famille. Cela faisait au moins deux ans que je n'avais pas vu ma tante et mes cousins alors j'avais hâte de les revoir. Dans la soirée, je jouais avec l'un de mes cousins aux petites voitures quand ma tante m'a demandé de venir l'aider dans la salle de bains. J'y suis allé comme l'enfant bien élevé que j'étais. Elle m'a demandé de l'aider à lui retirer sa robe parce qu'elle n'y arrivait pas seule alors je l'ai fait. Elle m'a ensuite demandé de lui retirer ses sous-vêtements. Je me suis demander pourquoi, mais j'étais jeune et naïf. Puis, je ne l'avais pas vu depuis longtemps alors je me voyais mal lui refuser quoi que ce soit. J'ai ensuite dû enlever mes vêtements, moi aussi. Je lui ai demandé à mainte reprise pourquoi je devais faire ça, mais elle ne cessait de me dire qu'il ne fallait pas que je m'inquiète. Je me rappelle qu'elle respirait irrégulièrement. Je lui avais demandé si elle voulait que j'appelle quelqu'un si elle se sentait mal. Elle m'avait répondu que non, que tout ce qu'elle voulait c'était moi. Ensuite, elle s'est mise à me faire des choses que je ne citerais pas... » dit-il en fermant les yeux avant de reprendre. « Je n'ai rien dis à mes parents. J'étais beaucoup trop perturbé. Pendant trois ans, à chaque repas de famille, tout recommençait. Ma tante abusait de moi, me violait. Mes parents ne s'en rendaient pas compte, ils ne se doutaient de rien. J'étais tellement heureux quand on m'a appris que ma tante partait pour un long voyage pour son travail. Sauf que ça n'a pas arrêté de me tourmenter. A l'école, j'étais incapable de me concentrer. Je craignais toujours de la voir surgir à tout moment. A la maison, je restais enfermé dans ma chambre lorsqu'il y avait des invités. J'avais peur que ça recommence avec quelqu'un d'autre. Cette crainte, ce stress a libéré des hormones telles le cortisol ou l'adrénaline qui peuvent influencer sur divers processus de la prise de poids. Les rondeurs sont apparues avec quelques bleus et beaucoup de vergetures sur mon corps. A quatorze ans, après avoir passé sept ans dans le silence, j'ai pris mon courage à deux mains et j'en ai parlé à mes parents. On a été chez le médecin où celui-ci m'a appris ma maladie. Il ne m'a pas demandé les raisons de tout ce stress. De toute façon, je n'en aurais pas été capable. En avoir parlé à mes parents était déjà beaucoup. Il m'a donc seulement dit de me calmer et de me détendre. Au collège et au lycée, tout le monde m'a rejeté, insulté sous toutes les formes. Personne ne voulait être avec moi, que ce soit en cours de sport ou dans les travaux en équipe. Je n'étais que le petit gros qui s'essoufflait rapidement. Même quand j'étais seul dans la cours, on venait me voir pour me lancer des injures ou me taper. J'ai été suivi par plusieurs médecins et psychologues, mais ça ne m'a pas aidé. Je voudrais juste que les gens arrêtent de me juger sans savoir ce qu'il s'est passé dans ma vie. Je voudrais que tout change. »

A peine avait-il fini de parler qu'il se redirigea vers sa chaise sans plus attendre, sous les regards des autres personnes assises dans la salle.

Personne ne savait comment réagir. Devaient-ils l'applaudir ou bien aller le réconforter ? Ils ne firent rien, restant tous assit à leur place. Certains se disaient même que leur histoire n'était pas aussi horrible que la sienne. Ce qui était sûr, c'est qu'il avait donné du courage à certains pour pouvoir parler comme il l'avait fait.

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🔸NDA🔸

Et voilà pour la première partie ! J'ai travaillé dessus avec inxonnue22 et elle s'est super bien débrouillée ! 😊

Qu'est-ce que vous en avez pensé ? 😊

Bon, par contre, je ne sais pas quand sera publiée la deuxième partie. Il faut que je vois d'abord laquelle je vais mettre en deuxième et puis l'écrire avec l'autre personne aussi. Ne vous attendez pas à ce que les publications soient régulières parce qu'elles ne le seront peut-être pas. 😕

Voilà, voilà, c'est tout pour ce soir. Bisous. 😘❤️

Different ? Not different [arrêté]Where stories live. Discover now