Five Nights At Freddy's : Si Le Destin Avait Été Différent ?

Chapitre 18 : Une Silhouette Mauve, Mauvais Présage Pour Miss Spellman

Les douze coups de minuit venaient tout juste de retentirent à travers la petite bâtisse abandonnée. Dehors, la nuit baignait la vaste ville de San Francisco dans une superbe lueur pâle, produite par le satellite lunaire tournant inlassablement autour de notre Terre. Cette magnificence, aux constellations à couper le souffle, plongeait gracieusement la population au sein d'un lourd sommeil bien mérité jusqu'à ce que le lever du jour intervienne, interrompant le paisible repos nocturne de toutes ces personnes épuisées. Néanmoins, il était une grave erreur de se fier uniquement à la sérénité de la ville et de sa pleine lune pour prétendre que rien ne pouvait arriver en ces lieux de toutes beautés. Personne n'en avait conscience mais il y avait bel et bien un endroit où quelque chose d'horrible allait se passer. Même si tout paraissait calme dans les rues, en Californie, ce n'était malheureusement pas le cas à l'intérieur de la fameuse pizzeria du nom de Freddy Fazbear Pizza II.

De nouveau, un petit bruit se manifesta au milieu de la tranquillité pesante de la pizzeria. Afin de localiser la provenance de ce qui semblerait être un grincement métallique, Alyssa prit l'initiative d'examiner minutieusement la scène sur laquelle somnolaient les animatroniques qui enchantaient tant les enfants durant les heures d'ouverture. Son regard fixait attentivement les contours du costume de Bonnie, puis de celui de Freddy et enfin, elle termina son inspection par la silhouette de Chica. Bien que rien n'avait bougé et que tous étaient apparemment en état de veille, la panique regagna la fillette de plus belle. Elle se demandait alors comment il était possible qu'elle ait pu entendre le bruissement d'un mécanisme si rien de tel ne fonctionnait la nuit. Cependant, ce mystérieux bruit n'était que le cadet de ses soucis. Des gémissements à en briser l'ouïe s'évada de la bouche de son père, toujours occupé à se maintenir la tête à l'aide de ses mains en sueurs. Il agonisait à cause de la douleur insupportable qui l'avait envahi. Elle souhaitait se rendre utile et essayer de l'aider à supporter son mal être mais elle ne savait de quelle façon réagir face aux circonstances auxquelles elle était si injustement confrontée, sans compter que cette dernière n'était pas du tout rassurée en constatant la posture dans laquelle elle s'était fourrée. De plus, les événements d'hier ne cessaient de la faire culpabilisé. Ceux-ci s'étaient enchaînés si vite qu'elle priait pour que toutes ces choses effroyables qu'elle avait vécues les précédentes vingt-quatre heures ne soient rien de plus qu'un horrible cauchemar qui allait prendre fin lorsqu'elle envisagera de se lever. Alors, elle se pinça si fortement que sa peu vira au rouge en moins d'une seconde, espérant tant quitter ce monde cauchemardesque, en vain. Son aventure périlleuse n'était nullement un cauchemar... Elle était finalement la dure réalité que la fillette devait courageusement affronter. Concrètement, la seule et unique chose qui était parvenue à éclaircir cette sombre réalité n'était nul autre que Mathis Spellman, son charmant père adoptif qui avait accepté de la prendre sous son aile. Par ces temps funestes, elle avait tout de même rencontré un père qui serait capable de prendre soin d'elle et de la protéger au détriment de sa propre vie. De cette façon, il avait secrètement gagné la reconnaissance éternelle de sa fille Alyssa Spencer, désormais connue sous le nom de Mademoiselle Spellman.

L'atmosphère qui régnait au cœur de la pièce principale de la pizzeria devint beaucoup plus tendue qu'à l'origine. Ne pouvant absolument rien faire pour apaiser la souffrance du nouveau gérant, Alyssa assistait, impuissante, à la longue lutte acharnée qui opposait Mathis et son esprit plus ou moins détraqué par la mort de ses différentes connaissances. En effet, elle ne pouvait qu'être témoin de la combativité féroce de celui qu'elle aimait comme un père, déterminé à vaincre sa folie afin de l'empêcher de s'emparer de son esprit. Il y mettait toute son énergie. Les événements l'avaient énormément bouleversé et cela était compréhensible. Intérieurement, il éprouvait un besoin immense d'être soutenu mais, extérieurement, il ne remarqua pas que sa fille se tenait encore et toujours à son chevet.