II - e) Les contes

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Ah ah, ce cours pourrait être utile pour le petit concours non? Je vais rappeler les grandes lignes du conte, sans forcément faire un moule prêt à remplir les cases... mais ce sera la grosse définition d'un conte, sur quoi se baser pour écrire un truc pour enfant.

Ce cours se divisera en trois parties :


I) Les caractéristiques des personnages

II) Les différentes parties du récit

III) La magie du conte




I) Les caractéristiques des personnages


Pour écrire un bon conte, il nous faut choisir le héros. Tout conte a un héros. Ce héros est présenté généralement comme un enfant, un jeune adolescent tout au plus, ou alors un animal. Et il doit incarner l'innocence de la jeunesse, la quiétude de cet âge là, pour que l'enfant lecteur se reconnaisse en lui. Pas de vieux croûtons ou de méchante vipères saturées de complots. Ou alors de méchants criminels ! Ce héros a besoin d'aide. La plupart du temps, cette aide vient de l'imaginaire, totalement inexploitable dans la réalité. Bien souvent nous avons affaire à une bonne fée ou un bon magicien. En contrepartie, nous devons avoir l'être imaginaire qui s'oppose à la bienveillance des aides. Nous appelons ces êtres les ogres, les sorciers/sorcières ou tout simplement les mauvaises fées. Le conte doit être basé sur une idée fondamentale : la manichéisme (cf Larousse : Conception qui divise toute chose en deux parties, dont l'une est considérée tout entière avec faveur et l'autre rejetée sans nuance) . Il existe le bien, dont fait partie le héros, et le mal, où se situent les ogres, les sorcières etc... Les statuts sociaux sont aussi aux deux antipodes. Rares sont les contes où nous suivons la quête d'un bourgeois ordinaire. Non, dans le conte, il y a la famille royale, avec le roi, la reine, le prince ou la princesse ou alors nous avons la famille très pauvre, paysan qui n'a plus un sou en poche. Le héros se trouve dans un contexte familial bien particulier. Papa a perdu sa femme, ou l'inverse, et du coup, un nouveau partenaire gêne la quiétude innocente du protagoniste principal. Des demies-sœurs insupportables comme dans Cendrillon... Et enfin, une dernière chose, les gentils sont beaux et les méchants sont laids. C'est une caractéristique principale. Et si ce n'est pas le cas dans le début de l'histoire, il faut qu'il le devienne, comme la Reine de Blanche-Neige.


II) Les différentes parties du récit


Il est assez simple et droit. Il doit suivre ce schéma:

> La situation initiale: "Il était une fois..." "Il y avait une fois" On présente les personnages, le lieu et le contexte avec le statut familiale et tout...

> Le problème (ou élément perturbateur pour les puristes ^^ XD): Le héros doit se trouver gêné dans la vie de tous les jours. Un souci très contraignant l'oblige à réagir (ou à subir le joug de quelque chose). La mort d'un parent, l'arrivée d'une sorcière... etc.

> Les péripéties: Elles doivent emmener le héros dans une sorte d'aventure qui l'amèneront à résoudre le problème. Les péripéties, en général, commencent toujours par quelque chose de pas top mais qui s'arrangent de plus en plus en arrivant vers la fin ^^'. Les enchaînements doivent être logiques et chronologiques !

> La résolution du problème (ou élément de résolution encore une fois pour les puristes ^^): Le héros trouve une solution grâce à l'aide d'un personnage ou d'un objet.

> La situation finale: "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants". C'est le dénouement, la situation après la solution. Ne pas oublier la loi de l'inversion du contexte: les pauvres deviennent riches, et/ou inversement. Les malheureux sont heureux...


III) La magie du conte


Le conte doit avant tout faire rêver le lecteur. Nul besoin parfois de faire de la cohérence. Les bonnes choses tombent pile au bon moment. C'est un moyen de redonner l'espoir. Si, si je vous assure ! ^^ C'est pourquoi, bien souvent, l'histoire a un certain souci de localisation et de temps. On sait que ça se passe il y a longtemps et qu'on est dans un pays qui n'est bien souvent pas le nôtre. Mais ce sentiment de flou est voulu. Les contes orientaux utilisent même des faux-semblants de réalité pour calquer le merveilleux (la ville d'Agrabah). Pas comme dans certains livres, on ne laisse pas planer un fantastique suggéré. Non, au contraire, il est tout de suite imposé. Bref, le conte doit être une bonbonne de faits totalement imaginaires. Les animaux peuvent parler. On a la présence d'objets magiques, de mythes secrets, de sorciers très puissants, de métamorphoses étranges, de personnages très bons ou très méchants... (Ils ne sont certainement pas mitigés). En bref, la magie est le pilier du conte pour faire ressortir une morale bénéfique pour les petits enfants (et même pour les grands XD). Il s'agit du merveilleux, et il n'y a bien que dans les contes qu'on le trouve de cette façon.



Source: http://bourseauxsequences.free.fr/s%E9quences/s%E9quences_de_sixi%E8me/le%20conte/grammaire/les%20caract%E9ristiques%20du%20conte.htm




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