Chapitre 24 : La réalité est une Prison

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Le futur ? Comme si on ne pouvait pas être maître de notre destin, même s'il n'est pas forcément prédit. Je fermai le parchemin et le jeta à terre, ne voulant pas connaître mon futur.

-Non ! Il ne faut pas regarder ça, Peter !

-Qu'il en soit ainsi.

Cela m'étonna qu'il n'y eut pas de représailles de sa part. Lui qui voulait toujours avoir le dernier mot et avoir raison.

-Oh Peter, je ne sais plus quoi faire, m'exclamai-je en m'asseyant sur un champignon, la tête entre les mains.

-Allons, allons. Tu ne vas pas mourir.

-Encore heureux ! Pourquoi est-ce que j'ai tout ce poids sur mes épaules ?

-Tu n'es pas seule à affronter ça. Félix et moi sommes la.

Il posa une main réconfortante sur mon épaule et esquissa un de ces rares sourires.

-Merci d'être là.

Je me levai et pris l'Oraculum entre mes mains. Quel pouvoir je possédais à présent. Je soupirai en fermant les yeux, pensant que mon angoisse en serait réduite. Mais je ne parvenais pas à demeurer calme. 

-Tu n'es pas obligée de le faire, Alice.

-Il...il le faut.

-Tu n'as pas besoin. Fais comme tu le sens, t'as un don pour ce genre de choses.

J'étais sur le point d'ouvrir le parchemin lorsque j'entendis une voix qui me disait de ne pas l'ouvrir, de le laisser clos. Je ne parvins pas à déterminer à qui appartenait cette voix qui m'appelait tel un écho. Je parvins à distinguer un changement dans la voix et je la reconnus cette fois, j'aurais pu la reconnaître entre mille. Je fermai mes yeux, j'étais guidée par la voix de Jefferson qui me contait de ne pas ouvrir le fameux Oraculum. 

Lorsque je rouvris mes yeux, je me trouvai dans une pièce noire sans aucune limite et Jefferson était en face de moi. Je courus dans sa direction mais il semblait être aussi loin, bien que je courais le plus vite que je pus.

-Jefferson !

-La réalité est une prison.

-Je ne comprends pas, lui répondis-je avec toute la confusion qu'il était possible de porter en moi.

Il s'approcha de moi et ne fut qu'à quelques centimètres de mon visage qu'il toucha timidement de sa main. Je ne la sentais même pas. Il commença :

-Mon premier amour, celui dont je me souviendrai toujours.

Une larme se traça un passage sur ma joue.

-Pourquoi tu n'es plus là ? C'est dans ces moments que je rêverais que tu sois encore a mes côtés, nous lutterions contre les Ténèbres ensemble, nous serions enfin ensemble...

-La réalité est une prison, Alice. N'oublie jamais qu'à jamais je serai avec toi. Et que je me souviendrai. Je me souviendrai toujours.

Tout s'évanouit en un nuage de fumée : sa main, son visage, cet endroit. Quelqu'un criait mon nom. J'ouvris mes yeux et le visage inquiet de Pan apparut à ma vue. Il me mettait des claques pour me réveiller.

-Alice !

Je me levai en sursaut du sol où je reposais et hurlai :

-Jefferson !

De l'énergie se forma au creux de mes paumes qui me faisaient souffrir comme jamais et j'envoya la boule d'énergie sur un arbre qui fut vite exterminé. Je me mis à genoux, complètement chamboulée par ce que je venais de voir et de vivre. J'éclatai en sanglots avant de crier de tristesse et de tourment. Je me mis à me répéter à moi-même :

Alice & PanWhere stories live. Discover now