Sois Courageuse

Chapitre 5

Je suis désolée Junmyeon… Je n'ai pas réussi à respecter notre promesse.

Cette phrase repasse en boucle dans ma tête. Il c'est passé quelque chose. Je ne sais pas quoi, pourquoi ni où elle se trouve et je suis littéralement en panique.

Pourquoi il faut toujours que ça se passe comme ça ?

Je cours dans les rues de Séoul. Où ? Je passe devant le restaurant ou je l'avais invité pour la première fois.

Qu'est ce que j'ai fais de mal ?

Elle n'est pas là. Je passe dans tout les endroits où l'on a été. Je l'avais emmené faire un tour dans la rue commerçante.

Junmyeon... J'ai fais quelque chose de mal ?

Elle n'est pas là non plus ! Mais où ?! Soudain j'ai une illumination. Le parc. C'est le seul endroit où je n'ai pas encore été.

J'ai peur...

Je cours le plus vite que mes jambes me le permettent, loupant de tomber plusieurs fois. Lorsque l'entrée du parc arrive dans mon champ de vision, un soupir de soulagement sort de mes lèvres. Mais je n'arrête pas pour autant de courir.

Mes jambes se dirigent vers le banc ou je l'avais assise pour la soigner. Quelque chose m'inquiète. C'est le silence. Tout est extrêmement silencieux. On entends seulement le bruit de mes pas rapides dans la nuits.J'ai un mauvais pressentiment.

Je m'arrête de courir. Alors j'entends un son. Comme des gouttes tombant sur le sol. De l'eau ? Pourtant il n'a pas plut récemment.

Alors que je m'approche du banc, une odeur nauséabonde arrive jusqu'à mes narines. Ce n'est pas de l'eau. C'est du sang.

J'avance encore jusqu'à trouver la source de cette odeur.

Sur le banc est allongée une femme dont le visage caché par ses cheveux dégoulinants de rouge. Des petites gouttes de ce liquide tombaient, toujours plus nombreuses sur le sol.

Cette femme, avec ses vêtements déchirés et sa peau blanche contrastant avec tout cet écarlate, même en essayant de me convaincre que ce n'est pas la personne que je cherche, même en me disant que ma Semi doit être chez elle bien au chaud, je sais que c'est elle.

Je m'approche doucement de cette scène épouvantable.

" - Semi ?"

Un murmure me réponds.

" - Junmyeon..."

C'est un déclic pour moi. Je m'assoie au sol à côté d'elle.

" - Ne te fatigue pas à parler Semi. Je- Je vais appeller une ambulance..."

Je sors alors mon téléphone et j'essaye de faire mon code avec mes doigts tremblants et ensanglantés. Alors que j'ai réussi à le déverrouiller, j'ai un trou de mémoire. Je suis trop paniqué pour me souvenir du numéro.

" - Semi... Je me souviens pas du numéro... "

Que faire ? À ce rythme je ne vais pas pouvoir la sauver ! Peut-être même qu'il est déjà trop tard... Allez réfléchit Junmyeon ! Il n'y a que quatre chiffres !

" - Un...
- Pardon ?
- Le numéro... Dit-elle tout bas.
- Tu le connais ! Je t'écoute !
- Un... "

Sa voix est si faible que je dois rapprocher mon oreille de sa bouche.

" - Oui j'ai écris le un... Je lui dis après avoir tapé le premier nombre.
- Trois...
- Oui...
- Encore... un trois...
- Je l'ai écris... "

Soudain plus rien.

" - Semi ? "

Toujours rien.

" - Semi ! S'il te plaît ! Il reste qu'un chiffre ! "

Aucune réponse. Je m'approche d'elle, elle respire encore.

Je remarque alors qu'elle est blessée au niveau du cou. Je sors un mouchoir en tissu de ma poche et l'accroche autour de ce dernier pour essayer de bloquer un peu le sang.

Tout va bien se passer tu va voir...  Je me lève, il faut que j'aille chercher de l'aide. Mais partir en la laissant toute seule ici semble une très mauvaise idée.

Que faire ?

Je commence à hurler à l'aide de toute mes forces. Des larmes de panique coulent sur mon visage. Personne ne réponds. Ça ne peux pas se finir comme ça...

Je décide alors de la porter avec toute les précotions du monde. C'est dangereux je sais mais que faire d'autre ?

Je cours pendant longtemps, sous la pluie battante alors qu'il n'y a plus personne dans les rues. Et si elle mourrait ? Je veux même pas y penser...

J'arrive finalement au urgence et on la prends en charge. Je reste assis sur un banc réfléchissant à ce qui c'est passé, une question me viens à l'esprit. Pourquoi on s'en prend à elle ? Qui ? De toute évidence, je ne peux plus la laisser toute seule... Alors que je me pose toutes ses questions la porte de la salle d'opération s'ouvre sur un médecin à la mine déconfite.

Je déglutis difficilement en le voyant puis ose finalement demander :

" - Alors... ?

- Je suis désolé..." Répond t-il.

Mon coeur s'arrête brusquement dans  ma poitrine, alors que je sers le poing. Ce n'est pas la réalité. C'est un cauchemars.