Un croissant s'il vous plaît

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Au coin de la rue il y a une petite pâtisserie. Elle est adorée des enfants comme des adultes. La façade joliment décorée en dit long sur l'intérieur, et l'on sent avant même de passer le porte de la boutique, la bonne odeur de la convivialité.

J'y vais tous les jours à quatre heures. Je regarde le présentoir où s'étalent telle une fresque, un nombre inimaginable de gourmandises, de toutes les couleurs et les formes. Mais plus belle encore il y a cette pâtisserie, comparable à aucune autre. Elle est unique derrière la vitrine, comme une œuvre d'art comestible, si parfaite que personne n'oserait la dévorer. Je me contente de la contempler.

Deux quartier de fraises ne tiennent pas en place au sommet de cette délicieuse sculpture. Une petite touche de rouge qui contraste avec la crème pâtissière douce et onctueuse sur laquelle ils sont déposés. Ils semblent légèrement humides et sucrés. Je les croquerais en premier si je pouvais seulement me le permettre. Au dessus, une paire de pétales de violettes cristallisées scintille comme un bijoux, et attire le regard. Puis à la base, presque cachés derrière les rebords d'une caissette en dentelle, deux profiteroles.

Je lève soudain la tête entendant celle-ci me parler.
« Un croissant s'il vous plaît. » lui répondis-je timidement.

Pêché mignonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant