Prologue

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Prologue

Des bruits d'appareils médicaux m'assourdissent les oreilles. Je me réveille alors dans un lit d'hôpital la tête lourde, le ventre vide la mine pâle. J'ai plus aucune notion de date ni d'heure, ma vision floue, je ne distingue que des ombres, que des formes devant moi. J'entends mon nom résonner au loin on m'appelle incessamment. Je reconnaitrais ces voix aigües et nasillardes parmi des milliers. Je n'ai pas le temps de répondre car je me rendors automatiquement dans la foulée. Ma fatigue a triomphé de mon corps. Plusieurs heures passèrent, et je me réveillai de nouveau. Cette fois-ci ma vision s'éclaircit petit à petit et je distingue Adja entrain de dormir à poings fermés. Ki dou gnibi ? Akh Tokeuh fi ba kagneuh ? Je disais cela car elle ressemblait à une folle avec ses cheveux en bataille. J'étais quand même heureux qu'elle soit présente pour moi. Ma mère accourut aussitôt à mon chevet.
Ma mère soulagée : Alhamdoulilah sama doom yeewouneu ! Aye sama taaw gui no deef ? ? Khiffo ? Maaro ? Dagua beugeu demeuh toilettes ? tu veux te rendormir? Abdou waay yeewouneu
Moi gêné : Man bakhneu, naneuh rk la beugeuh
Ma mère en courant me chercher de l'eau : Dieureudieuf Yallah sunu borom. Nopalikoul boubaakh Dioba Diouba. Adja, Adja, Adja ! Sa khaarit gui yeewouneu !
Adja (en baillant) : Hé ki dou le revenant ? Boy ma foguoneuh demeuh gua bou yaag !
Moi en colère : Tchipp feignasse figua nekeuh di neelaaw rk, souma demoneuh gua contaneuh
Ma mère revenant avec de l'eau : Wakhal Bismilah baala gua naneuh. Nanal par touti touti rk.
Moi en buvant: Merci maman. Wa Il est quelle heure ak taay la kagneuh ?
Adja : Fis on est le 20 Juin et il est 6h05 du matin actuellement
Moi : Le 20 Juin ??? Wa loukheew bama hospitalisé ?
Ma mère : Dagua doneuh .... Beugoumako sakh wakh yallah nama yallah diegeul ! dagua doneuh kha.. khaa.... khaarou
Moi qui écarquille les yeux: Whaaaaaaaaaaat ? Loleine di wakh ni ? Non dou deug ! Wakhleine meu lenene waay !
Adja : Ouais ta mère a raison, heureusement que je t'ai retrouvé à temps à la maison. Tu étais inconscient avec une boite d'Amoxcicilline à côté. J'ai tout de suite appelé ta mère et on t'a trainé à la clinique. Fatelikouwo daara ?
Les flashs commencent à me revenir petit à petit. Je me revois à la maison seul dans le salon entrain de pleurer de chaudes larmes triste très triste. J'étais déçu et j'essayais de finir ma lettre d'adieu pour ma mère. Elle qui avait tant sacrifié elle ne méritait pas que je la fasse autant souffrir. Mon attitude est lâche, je la conçois mais je devais disparaître de ce monde car je ne supporterais pas de la revoir encore une fois dans les yeux. Ma dignité ne me le permettait pas, ainsi que mon honneur. J'aurais adoré être un robot à cet instant précis et ne rien ressentir. J'aurais adoré pouvoir quitter Dakar en ce moment et aller en Sibérie par exemple ou dans le Sahara un endroit pour être tout seul et ne voir personne. Mais ces options n'étant pas réalisables je devais me résoudre à employer la solution lâche pour quitter ce monde. Il semblerait donc que le destin me réserve une autre fin que celle que j'avais prévue. Adja m'a redonné une nouvelle chance et a sauvé ma vie.
Moi en larmes : Euh juste quelques flashs qui me reviennent comme ça. Maman je suis desolé vraiment, baalmeu akk khamnani sunu diné dakoye teerei ak leep mais dama roussoneuh rk. Khawmeu woneuh noumalakaye wakhei rk ! Ça vaut pour toi aussi Adja baalmeu akk j'étais pas moi lima deef tayoumako,
Maman : Aye sama doom maneuh kaay baalnala !
Adja : Fis baalnaleu boy. Tu m'as déçu naak en faisant cela. Khana geumeuto yallah ! Leepaye baakh moustique !
Elle avait le don de m'exaspérer cette Adja mais elle avait raison. J'étais sans issue et je pensais à ce que j'allais pouvoir raconter à ma mère quand elle rentrerait ce jour-là. Mon père wakhoumeu saakh ses wakh il allait me trucider et mettre ma tête sur un pieu. Bon pour que vous compreniez tout je dois faire un petit flashback sur les évènements. Alors on retourne au 08 octobre à 05h du matin.

Note de l'auteur: Je commence tout doucement mais je vais essayer d'être plus assidu.
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Chronique D'Abdou :  Dans La Peau D'un IntelloWhere stories live. Discover now